En Dordogne, 80% des agriculteurs qui ont choisi de s'orienter vers l'accueil touristique considèrent que cette part de revenus est "vitale" pour leur survie, selon une étude publiée cette semaine à Périgueux lors du premier congrès de "Bienvenue à la Ferme", le premier réseau en France en matière d'agrotourisme.
Depuis sa création en 1988, le réseau qui offre différentes formules d'hébergements, de gastronomie, de découvertes ou de loisirs (gîtes, campings, fermes auberges, ventes de produits de la ferme, fermes pédagogiques, fermes équestres... ) n'a cessé d'attirer de nouveaux adhérents avec une croissance moyenne de 8% par an.
"L'activité d'accueil est le seul moyen de ne pas vivre des primes", affirme Jean-Louis Gracy, propriétaire d'un camping à la ferme dans les Pyrénées-Atlantiques, venu cette semaine à Périgueux faire le point avec 500 autres adhérents du réseau.
L'Agrotourisme ne s'improvise pas
"Au début, je vendais facilement mes fromages partout mais aujourd'hui, le marché est saturé et j'ai donc basculé en quelques années de 10 à 50% de vente à la ferme", souligne Emmanuel Mellet, producteur de crottins de Chavignol dans la Nièvre.
Si cette nouvelle activité se montre rentable, elle demande cependant un gros investissement personnel et ne s'improvise pas. "Ma plus grande difficulté est que je ne sais pas mettre de barrière et que je n'arrive pas à dire que c'est fermé", explique ainsi une accorte agricultrice dont la boutique de produits de canards gras est ouverte toute l'année.
Selon Jean Laurens, président national de "Bienvenue à la ferme", pour réussir, il faut avant tout "être agriculteur mais aussi aimer faire de l'accueil, aimer ouvrir sa maison et parler de son pays et de son métier". "L'agrotourisme est un des secteurs touristique d'avenir pour la France", affirme Thierry Baudier, directeur général de "maison de la France".
36,1% des séjours en 2002
Pour Luc Guyau, président de l'assemblée permanente des chambres d'agriculture, "ce produit correspond tout à fait à une demande de la société". Les chiffres le montrent, la formule séduit les étrangers mais aussi les Français : la campagne, qui représente 80% du territoire national, est le premier espace touristique fréquenté par les Français en nombre de séjours avec 36,1% des séjours en 2002, et le deuxième, après le littoral, en nombre de nuitées.
La recette du succès est, selon un propriétaire de gîtes au Pays basque, que les touristes apprécient de "rencontrer des gens du pays, détenteurs d'une culture et d'un savoir-faire". Si les fermes pédagogiques et les produits de la ferme progressent très fortement avec une augmentation respective de 30 et 12% par an depuis 7 ans, les fermes auberges subissent une légère érosion en raison de l'exigence de cette prestation.
Des modifications du cahier des charges, qui exige actuellement d'offrir un menu composé à 70% des mets produits sur place, étaient en cours de discussion à Périgueux.
Julie FRAYSSE - redaction@tourmag.com
Depuis sa création en 1988, le réseau qui offre différentes formules d'hébergements, de gastronomie, de découvertes ou de loisirs (gîtes, campings, fermes auberges, ventes de produits de la ferme, fermes pédagogiques, fermes équestres... ) n'a cessé d'attirer de nouveaux adhérents avec une croissance moyenne de 8% par an.
"L'activité d'accueil est le seul moyen de ne pas vivre des primes", affirme Jean-Louis Gracy, propriétaire d'un camping à la ferme dans les Pyrénées-Atlantiques, venu cette semaine à Périgueux faire le point avec 500 autres adhérents du réseau.
L'Agrotourisme ne s'improvise pas
"Au début, je vendais facilement mes fromages partout mais aujourd'hui, le marché est saturé et j'ai donc basculé en quelques années de 10 à 50% de vente à la ferme", souligne Emmanuel Mellet, producteur de crottins de Chavignol dans la Nièvre.
Si cette nouvelle activité se montre rentable, elle demande cependant un gros investissement personnel et ne s'improvise pas. "Ma plus grande difficulté est que je ne sais pas mettre de barrière et que je n'arrive pas à dire que c'est fermé", explique ainsi une accorte agricultrice dont la boutique de produits de canards gras est ouverte toute l'année.
Selon Jean Laurens, président national de "Bienvenue à la ferme", pour réussir, il faut avant tout "être agriculteur mais aussi aimer faire de l'accueil, aimer ouvrir sa maison et parler de son pays et de son métier". "L'agrotourisme est un des secteurs touristique d'avenir pour la France", affirme Thierry Baudier, directeur général de "maison de la France".
36,1% des séjours en 2002
Pour Luc Guyau, président de l'assemblée permanente des chambres d'agriculture, "ce produit correspond tout à fait à une demande de la société". Les chiffres le montrent, la formule séduit les étrangers mais aussi les Français : la campagne, qui représente 80% du territoire national, est le premier espace touristique fréquenté par les Français en nombre de séjours avec 36,1% des séjours en 2002, et le deuxième, après le littoral, en nombre de nuitées.
La recette du succès est, selon un propriétaire de gîtes au Pays basque, que les touristes apprécient de "rencontrer des gens du pays, détenteurs d'une culture et d'un savoir-faire". Si les fermes pédagogiques et les produits de la ferme progressent très fortement avec une augmentation respective de 30 et 12% par an depuis 7 ans, les fermes auberges subissent une légère érosion en raison de l'exigence de cette prestation.
Des modifications du cahier des charges, qui exige actuellement d'offrir un menu composé à 70% des mets produits sur place, étaient en cours de discussion à Périgueux.
Julie FRAYSSE - redaction@tourmag.com
