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Amadeus Leisure Plateform (ALP) : la valse-hésitation de Manor à Vienne

le GDS n’a toujours pas signé avec le Réseau


Les 13e Journées des Dirigeants de Manor qui se sont achevées ce week end en Autriche, ont été placées sous le signe des hautes technologies. En effet, la quasi-totalité des acteurs qui comptent en matière de solutions technologiques, s’était donnée rendez-vous à l’Hôtel Le Méridien de Vienne. Et particulièrement le staff d’Amadeus, venu présenter au grand complet Amadeus Leisure Plateform (ALP).


Rédigé par Jean DA LUZ le Lundi 13 Novembre 2006

Amadeus a mis les petits plats dans les grands pour séduire Manor mais la date des ''Noces'' n'est toujours pas arrêtée...
Amadeus a mis les petits plats dans les grands pour séduire Manor mais la date des ''Noces'' n'est toujours pas arrêtée...
Les acteurs des nouvelles technologies sont toujours plus nombreux à fréquenter les congrès de la Distribution. Particulièrement courtisé, en raison de la présence de nombreux décideurs, Manor a fait le plein cette année : CRM, progiciels, gestion… pas une « puce » ne manquait à cette (belle) brochette. (1)

Force est de constater que la profession n’est pas spécialement en avance de ce côté-là, et qu’il y a des places à prendre car, indéniablement, informatisation rime avec production. Pourtant, au cours des deux dernières années, les SSII ont mis les bouchées doubles et les outils de gestion, les CRM, les VPN, les Mid-office et autres solutions comptables, pleuvent.

Il y avait en revanche un « chaînon manquant » : l’absence criante d’un système permettant l’accès aux stocks des TO et à la résa en temps réel, alors que les sites B2B des producteurs connaissent une inflation galopante.
Là encore, le CETO puis Amadeus (ASP) et Media Welcome (Nerus), ont apporté des réponses pertinentes mais… diverses.

Amadeus Leisure Plateform (ALP), entend jouer les figures de proue

Passée de la pénurie à l’embarras du choix, la Distribution se trouve aujourd’hui en position d’arbitre et entend bien en profiter. Si parmi les solutions disponibles, Amadeus Leisure Plateform (ALP), entend jouer les figures de proue, après avoir signé avec Selectour, Afat et Leclerc Voyages, les jeux semblent loin d’être faits…

En effet, malgré le forcing du GDS qui avait dépêché à Vienne son PDG (Philippe Grando), son tout nouveau directeur général (Jean-Louis Richard) et son directeur commercial (Georges Rudas), la valse-hésitation, de Manor n’a pas pris fin pour autant. Selon nos informations, aucune signature ou protocole d’accord n’a eu lieu pendant le Congrès, et la décision aurait été repoussée à la fin de l’année.

Pourtant le GDS avait mis les petits plats dans les grands : présence du management au grand complet, séances multiples de présentation de ALP en live, sponsorisation d’une grande soirée Mozart à l’Opéra populaire de Vienne… (2)

Qu'est qui coince alors ? Le Réseau a déjà obtenu de substancielles réductions de tarifs par rapports à ceux proposés au départ par Amadeus : 25 euros par mois et par point de vente (et non par écran comme prévu initialement) et des fees par résa de 0,23 centimes (variables en fonction du volume) au lieu de 30, selon certaines sources.

Engranger un maximum d’agences distributrices

Le problème est peut-être ailleurs. Si en fin négociateur, Jean Korcia, patron de Manor, joue (intelligemment) la montre pour obtenir les meilleures conditions financières possibles, des raisons de fond expliquent aussi cette valse-hésitation. En effet, parmi ses membres (et non des moindres), certains rechignent (CF encadré) à adopter l’interface proposée. Un sondage récent a eu lieu en internet sur cette question.

« Bien entendu, en cas d’accord, il n’est pas question pour Manor, selon son fonctionnement habituel, de signer un quelconque accord-cadre visant à imposer quoi que ce soit à ses adhérents, nous explique un administrateur proche du dossier. Nous nous bornerons, comme à notre habitude, à signaler à l’ensemble du Réseau la solution retenue en laissant chacun libre d’opter pour la solution de son choix… »

Voilà qui a le mérite d’être clair et qui borde le débat… mais ne console pas Amadeus. C’est qu’un accord avec Manor mettrait ALP en position de remporter le grand chelem « Réseaux » et ferait basculer les TO encore hésitants. Car le véritable enjeu se situe là : engranger un maximum d’agences distributrices ferait du GDS un acteur incontournable et lui redonnerait une sorte de monopole en la matière.

Mais est-ce là une bonne chose ? Certains y sont opposés et n’hésitent pas à faire l’éloge de Nerus, la solution de Media Welcom, adoptée par Thomas Cook et qui aurait le mérite de garder la technologie Manor dans la « famille » du G4.

Affaire à suivre…



(1) IGA, Perinfo et SAPEIG
(2) La soirée-spectacle "Les Noces de Figaro" et le repas qui a suivi aurait coûté plus de 40 000 euros selon nos informations


Alpilles Voyages : « Sommes-nous conseillers ou simples lecteurs d’une base de données ? »

Amadeus Leisure Plateform (ALP) : la valse-hésitation de Manor à Vienne
Nous avons demandé à Philippe Beissier, patron d'Alpilles Voyages et adhérent récent de Manor, son ressenti sur la présentation du nouveau portail TO d'Amadeus Leisure Plateform.

« Lors des réunions internes des Journées des Dirigeants de Manor, fort intéressantes au demeurant, le portail ALP y a été présenté, mais aucune décision n’a été prise quant à son adoption et il y a plusieurs variantes en cours d’étude par la Commission Technologie.

Le portail ALP est bien fait, bien abouti, mais j’ai surtout l’impression que c’est un produit de comparatif plutôt qu’un outil de vente. J’y trouve une lacune importante concernant l’accès aux assurances voyages qui sont celles des TO et non celles des agents de voyages. Or, quant on sait que la rémunération est multiplié par 3 ou 4 avec ce type de produit, c’est un handicap à ne pas négliger.

Il est certes possible de ne pas opter pour l’assurance du TO mais cela oblige à interrompre le processus en cours de réservation et génère une perte de temps et d’intérêt pour la productivité que l’on peut en espérer.

Je voudrais néanmoins nuancer ce propos, qui n’engage que moi, et tient compte de la spécificité et de la taille de notre entreprise et de ses 12 points de vente actuels. En effet, nous avons des outils et des accords qui nous permettent de travailler sans avoir besoin de ce type de système. Mais il en ira peut-être autrement pour des agences de plus petite taille…

Un autre adhérent soulevait aussi le problème des remises ou des réductions que l’on ne peut mettre en place faute de paramètrage. Ce sont bien entendu des développements mineurs mais dont l’absence a un impact certain sur l’intérêt de l’outil.

Enfin, de manière plus générale, j’estime que ces outils de résa TO en ligne sont très réducteurs du métier d’agent de voyages. A l’évidence, si le client nous voit faire, il se dit que ça ne doit pas être bien compliqué et qu’il le fera aussi bien, tout seul, de chez lui sur internet.

Avec ces outils j’ai l’impression que nous ne sommes plus des vendeurs ni des conseillers mais de simples lecteurs d’une base de données qui nous sort le produit le moins cher à proposer au client. Il s’agit de savoir ce que l’on veut devenir… »

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