Philippe Chérèque : « Amadeus s’est engagé à rembourser les agences jusqu’à la fin de l’année. Mais sur une année pleine, la dépense est estimée à 100 millions d’euros, c’est impossible à tenir... »
« Depuis les mois de mai et juin, on constate une baisse constante du nombre de réservations, tous GDS confondus », révèle Philippe Chérèque, le vice président stratégie et développement d’Amadeus.
La courbe de croissance s’est arrêtée en juin, puis est devenue négative en juillet. En août, la baisse s’est accentuée à - 6 à 7% pour l’ensemble de l’industrie. « Mais comme le début d’année a été bon, sur les huit premiers mois, le retard n’est que de -1,7% ».
Si la décélération du rythme des bookings a été constatée principalement aux Etats-Unis, la France n’en suit pas moins la même tendance : fléchissement au deuxième trimestre et un troisième trimestre négatif.
« On constate une reprise légère en septembre ce qui pourrait permettre de terminer l’année à une croissance zéro ».
Du côté des compagnies, la chasse aux économies remet les coûts des GDS à l’ordre du jour. En Allemagne, un différent entre Amadeus et Lufthansa (pourtant toujours actionnaire à hauteur de 11% du GDS), est porté devant les tribunaux.
La compagnie allemande a en effet décidé de faire payer par les distributeurs un « debit memo » de 4,90 euros par segment pour les réservations de certains tarifs. Une décision qu’Amadeus estime être en contradiction avec le contrat de distribution en cours avec Lufthansa.
La courbe de croissance s’est arrêtée en juin, puis est devenue négative en juillet. En août, la baisse s’est accentuée à - 6 à 7% pour l’ensemble de l’industrie. « Mais comme le début d’année a été bon, sur les huit premiers mois, le retard n’est que de -1,7% ».
Si la décélération du rythme des bookings a été constatée principalement aux Etats-Unis, la France n’en suit pas moins la même tendance : fléchissement au deuxième trimestre et un troisième trimestre négatif.
« On constate une reprise légère en septembre ce qui pourrait permettre de terminer l’année à une croissance zéro ».
Du côté des compagnies, la chasse aux économies remet les coûts des GDS à l’ordre du jour. En Allemagne, un différent entre Amadeus et Lufthansa (pourtant toujours actionnaire à hauteur de 11% du GDS), est porté devant les tribunaux.
La compagnie allemande a en effet décidé de faire payer par les distributeurs un « debit memo » de 4,90 euros par segment pour les réservations de certains tarifs. Une décision qu’Amadeus estime être en contradiction avec le contrat de distribution en cours avec Lufthansa.
Lufthansa : « debit memo » de 4,90 euros par segment
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A partir d’octobre, les agences françaises frontalières réservant un billet au départ d’un aéroport allemand seront également touchées par la mesure de Lufthansa.
« Amadeus s’est engagé à rembourser les agences jusqu’à la fin de l’année. Mais sur une année pleine, la dépense est estimée à 100 millions d’euros, c’est impossible à tenir », estime Philippe Chérèque qui précise qu‘une investigation de la Communauté européenne est en cours.
Inutile de dire que les autres compagnies sont très intéressées par l’issue du conflit… En attendant, Amadeus continue de développer la palette d’outils technologiques destinés aux compagnies aériennes.
De 20% aujourd’hui, la proportion des revenus ne provenant pas des bookings fees va passer à un volume estimé entre 30 et 35% d’ici à 2011/12. « Et avec tous les contrats que nous avons signés, et pour lesquels il faut maintenant faire les développements, ces revenus hors booking fees ne seront pas loin de représenter à terme 40% de nos revenus ».
Et face au ralentissement du trafic aérien et aux situations économiques périlleuses de certaines compagnies, Amadeus dit avoir pris des mesures financières et fait des provisions. Le risque commercial, pour le GDS, se limite néanmoins à un mois puisque l’IATA effectue un versement mensuel de ses revenus.
Pour autant, l'industrie n'a pas encore eu à déplorer la défaillance d'un GDS. Et ce n'est pas pour demain non plus...
« Amadeus s’est engagé à rembourser les agences jusqu’à la fin de l’année. Mais sur une année pleine, la dépense est estimée à 100 millions d’euros, c’est impossible à tenir », estime Philippe Chérèque qui précise qu‘une investigation de la Communauté européenne est en cours.
Inutile de dire que les autres compagnies sont très intéressées par l’issue du conflit… En attendant, Amadeus continue de développer la palette d’outils technologiques destinés aux compagnies aériennes.
De 20% aujourd’hui, la proportion des revenus ne provenant pas des bookings fees va passer à un volume estimé entre 30 et 35% d’ici à 2011/12. « Et avec tous les contrats que nous avons signés, et pour lesquels il faut maintenant faire les développements, ces revenus hors booking fees ne seront pas loin de représenter à terme 40% de nos revenus ».
Et face au ralentissement du trafic aérien et aux situations économiques périlleuses de certaines compagnies, Amadeus dit avoir pris des mesures financières et fait des provisions. Le risque commercial, pour le GDS, se limite néanmoins à un mois puisque l’IATA effectue un versement mensuel de ses revenus.
Pour autant, l'industrie n'a pas encore eu à déplorer la défaillance d'un GDS. Et ce n'est pas pour demain non plus...