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Belgique : les associations professionnelles réellement représentatives ?


En France, il existe deux associations professionnelles : le SNAV qui représente l’ensemble du secteur et le CETO les tours opérateurs. En Belgique, c’est le règne de l’émiettement et de la communautarisation avec au total, pas moins d’une dizaine d’associations qui défendent les intérêts des différentes branches du secteur.


Rédigé par Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be le Jeudi 9 Juin 2005

Dans le désordre, au niveau des AGV, il y a le VVR et le Vlara pour la Flandre, l’UPAV et FAVI pour la partie francophone; le BTO au niveau fédéral; pour les TO, l’ABTO; pour les croisiéristes Cruise & Ferries World; les autocaristes sont regroupés dans la FBAA… Sans oublier l’incoming et les organisateurs de congrès avec ABITO et BAPCO…

Lorsqu’on sait également que des ostracismes existent comme, le VVR et VLARA et l’UPAV avec FAVI, il y a de quoi, pour un étranger, s’arracher les cheveux devant la complexité des organes représentatifs du secteur du voyage en Belgique.

Quant à croire que toutes ses associations défendent parfaitement les intérêts de leurs secteurs spécifiques, il ne faut pas rêver. Ainsi dans le conseil d’administration de l’UPAV qui vient d’être renouvelé, on retrouve sur les douze administrateurs pas moins de quatre petits TO (Rainbow, Lusitania, Voyages Léonard, Wasteels) ou croisiéristes (Croisieurope et Navicruise…).
Ce qui tendrait indirectement à prouver que les petits TO ne se sentent pas défendus correctement par l’Association Belge des Tours Opérateurs (ABTO)…

Un GIE absent

Mieux : lorsqu’on se penche sur les conseils d’administrations des différentes associations, force est de constater que des pans entiers du secteur n’ont pas droit au chapitre.
C’est ainsi que Gigatour, le plus important GIE en chiffre d’affaires et en nombre d’agences indépendantes francophone du royaume, ne dispose plus de siège, ni de représentants auprès de l’UPAV et donc à la Commission Litige, au Comité Technique, au Fonds de Garantie…

Mais il est vrai que lors des dernières élections, les membres de Gigatour n’avaient qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Les présents se comptaient sur les doigts d’une main.
En outre chez FAVI, l’autre association francophone, tous les membres doivent être affiliés auprès du GIE Avitour. Ce qui en dit long en ce qui concerne l’indépendance de ces membres…

Jusqu’ici, nous étions dans le rationnel

A tout ce micmac, il faut également, Belgique oblige, une louche de communautaire et de relations personnelles. Jan Van Steen, le past-president du BTO et consultant auprès de celui-ci, milite depuis des mois pour que les associations et unions professionnelles mettent en place une coupole. Chose tout à fait logique qui permettrait de présenter un front unique face aux autorités régionales, communautaires, fédérales ou européenne.

Tout le monde est d’accord sur le principe, mais… le VVR ne veut pas de la présence de VLARA dans cette coupole, tout comme l’UPAV et FLAVI. Le VVR considérant qu’il est la seule association représentative des AGV en Flandre. Ce qui est totalement faux car la majorité des adhérents de VLARA sont les AGTV liées à des autocariste.

Pire, l’absence de coupole fait que le secteur du voyage n’est même pas membre de la FEB (l’équivalant du Medef en Belgique). Avec comme conséquence, que les AGVC et les TO belges ne peuvent même pas défendre leurs intérêts lors des négociations paritaires nationales.

Beaucoup plus grave, l’absence de relais politique

En dehors d’un seul sénateur, le secteur ne dispose d’aucun relais global au niveau fédéral. Quant aux associations, certaines ont des entrées auprès de certains partis politiques. Le VVR par exemple, par l’intermédiaire à titre privé de l’un de ses administrateurs a ses entrées dans le parti d’extrême droite Vlaams Belang (plus de 25 % des votes en Flandre). Mais comme ce parti est ostracisé par les partis au pouvoir en Belgique et en Flandre, ce relais ne sert à rien.

Contrairement donc à Test Achats, le premier groupement consumériste en Belgique qui a des sympathisants très actifs au sein des cabinets ministériels, les voyagistes belges ne sont représentés nulle part.

L’une des conséquences de ce manque de contacts et d’influences au niveau politique, c’est que les ministres belges en charge du tourisme n’ont qu’une idée très vague des besoins réels l’industrie du tourisme. Il est donc logique que lorsqu’ils pensent tourisme, c’est surtout à des fins électoralistes en donnant priorité à l’incoming.

Or face aux menaces qui pèsent sur le secteur des AGV, il est donc plus qu’urgent de créer cette coupole nationale afin d’influencer les instances supérieures du royaume dans le bon sens.

Il est plus que nécessaire d’oublier les querelles de personne et les rejets d’un autre âge. Il est devenu en effet prioritaire de parler d’une seule voix face à des responsables politiques et même syndicaux. Et surtout de les former aux exigences professionnelles du secteur.

Exagéré, direz-vous? Quelques exemples vécus du degré de connaissance de différents ministres régionaux Belges en charge du tourisme. Exemples pris dans les trois régions. Il y a quelques années, l’un de ces ministres a été incapable de nous répondre à l’une de nos questions concernant les nuitées de belges à l’étranger. En fait nous avons découvert lors de l’entretien qu’il ignorait que les professionnels comptaient en terme de nuitées et non de journées.

Une autre ignorait totalement que les agences incoming pouvaient utiliser leurs relais auprès des TO étrangers pour vendre la destination Bruxelles . Enfin, un troisième a commandité une campagne d’affichage des sites touristiques proches des autoroutes avec des légendes uniquement en français alors que la majorité des touristes se rendant et séjournant dans les Ardennes belges sont néerlandophones…

Il est facile de donner des leçons…

Quant à la presse professionnelle, avec ses 4 titres et ses 4 correspondants exclusifs de médias professionnels étrangers en Belgique comme votre serviteur et Tourmag.com, elle n’a pas d’association pour défendre ses intérêts et pour la représenter auprès des instances nationales.

Pour BTExpo (l’équivalent de TOP Resa en Belgique), par exemple, le stiring comitee est composé des représentants de quasi toutes les associations professionnelles. Pour différentes raisons, les organisateurs n'ont invité un des éditeurs à en faire partie.
Conséquence, les autres médias ont été furieux et ont contesté le rôle de représentant de la presse professionnelle à cet éditeur…

Comme quoi, les donneurs de leçons sont aussi de piètres donneurs d’exemples…

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Commentaires

1.Posté par WEICKER le 10/06/2005 11:53 | Alerter
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Belle analyse, très objective et qui pose les vrais questions.
Tout est question cvhez certains de personne, de pouvoir et de susceptibilité. Pour le reste, aucune autre vision que son jardin et ses intérêts personnels.....

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