Près d’un an après, la reprise des arrivées de touristes dans les stations balnéaires frappées par le raz de marée reste hésitante.
Selon les statistiques officielles les plus récentes, à Phuket, les arrivées étaient encore en recul de 50 % en août ; sur la côte sud du Sri Lanka, les nuitées de clients étrangers enregistraient toujours une chute de 53 % en août. Quand aux Maldives toutes proches, la baisse avoisine les 23 % en octobre.
Mais, nous explique l’OMT, « les plages de ces trois pays signalent pour décembre et janvier des réservations à hauteur de 80-90 %. » La perte de capacité est surtout évidente en Thaïlande : sur l'île de Phi Phi, seules sont disponibles 400 chambres contre 2 000 avant le tsunami et la station ravagée de Khao Lak en a rouvert moins de 500 sur 6 000.
En Indonésie, la courbe de la reprise est différente. Si le tsunami a détruit Banda Aceh, il n'a pas endommagé les équipements touristiques de Bali, où les arrivées ont augmenté de mars à septembre.
Mais les attentats terroristes du 1er octobre ont de nouveau fait plonger le tourisme ce mois-là, de 37 % selon les estimations.
À l'approche du premier anniversaire de la catastrophe, l'OMT lance un appel aux médias pour qu'ils profitent de l'occasion pour informer le public des progrès accomplis par le secteur touristique au fil de l'année écoulée : remise à neuf d'hôtels, création de nouveaux produits touristiques et amélioration de la sécurité.
Elle leurs demande aussi de faire preuve de retenue dans la rediffusion des images du tsunami de l'an dernier, de manière à ne pas faire fuir une deuxième fois les touristes. « Il faut se rappeler que le retour des touristes dans les pays touchés est le meilleur moyen d'aider les communautés locales à se remettre de la tragédie », précise l’OMT.
Tout va très bien
Alors soit, suivons les recommandations de l'OMT et positivons...mais à grande échelle.
Oublions aussi les autres caprices de dame Nature que furent Katrina, Wilma et consœurs (sans oublier les confrères...) qui ont ravagé la Nouvelle Orléans et Cancun, stoppant net les réservations vers le Mexique, une valeur sûre de l'hiver.
Passons également sous silence les 21 crashs aériens recensés dans le monde et ses 603 victimes collatérales qui ont endeuillé cette année puisqu’en 2006, tout devrait être réglé (du moins en Europe) avec la publication de la liste noire. Finis les refus d'embarquer des passagers.
Ne mentionnons pas non plus les attentats terroristes (Egypte, Turquie ou encore Londres) qui semblent désigner désormais le tourisme (et surtout le touriste) comme cible privilégiée...
Non, en cette période festive, réjouissons-nous.
Car, malgré cette longue litanie de catastrophes, si l’on s’en tient aux seuls chiffres, 2005 fut quand même une bonne année. Les chiffres, ça peut tout changer.
Selon les voyagistes membres du Ceto, 6,5 millions de français ont voyagé de par le monde. Une hausse de + 5,5 % sur 2004.
Quand à l’activité des agences distributrices, là encore, 2005 devrait être un bon cru. A fin septembre, l’activité progresse de près de + 4 %. Enfin, pour les agences 100 % Internet, c'est de la croissance à deux chiffres sans arrêt.
Côté réceptif, malgré nos banlieues qui brûlent en novembre, la France devrait encore franchir un nouveau cap avec une hausse d’environ 3 à 4 % du nombre de touristes étrangers accueillis cette année.
Cerise sur le gâteau, les statistiques de l’Unedic, arrêtées à fin octobre 2005, montrent un recul du nombre de demandeurs d’emploi inscrits dans le secteur « agence de voyages ». En 1 an, ce sont près de 1000 personnes qui sont sorties des fichiers de l’ANPE.
Ont-elles pour autant trouvé une place en agence ? Rien n’est moins sûr. Et pour rester dans les chiffres, juste pour info, il reste encore 7 493 hommes et femmes qui cherchent toujours. Positivons, c'est un peu moins qu’il y a 5 ans (7 935 à fin 2000).
Mais c'est un nombre qui porte aussi le taux de chômage pour les agences de voyages à 15,6 %, soit 6 points de plus que la moyenne française. Pas mal pour un secteur d'activité dynamique.
Alors, à l’heure des traditionnels vœux, souhaitons simplement une bonne année 2006 aux 6,5 milliards d'habitants dans le monde et, plus particulièrement, aux 48 000 acteurs de la grande famille du tourisme français (la NAF 633Z pour l'INSEE) …et bonne chance à ces
5 615 femmes et 1 878 hommes (les R.O.M.E. 12241 et 12242 pour l'ANPE) dont on ne parle jamais.
Selon les statistiques officielles les plus récentes, à Phuket, les arrivées étaient encore en recul de 50 % en août ; sur la côte sud du Sri Lanka, les nuitées de clients étrangers enregistraient toujours une chute de 53 % en août. Quand aux Maldives toutes proches, la baisse avoisine les 23 % en octobre.
Mais, nous explique l’OMT, « les plages de ces trois pays signalent pour décembre et janvier des réservations à hauteur de 80-90 %. » La perte de capacité est surtout évidente en Thaïlande : sur l'île de Phi Phi, seules sont disponibles 400 chambres contre 2 000 avant le tsunami et la station ravagée de Khao Lak en a rouvert moins de 500 sur 6 000.
En Indonésie, la courbe de la reprise est différente. Si le tsunami a détruit Banda Aceh, il n'a pas endommagé les équipements touristiques de Bali, où les arrivées ont augmenté de mars à septembre.
Mais les attentats terroristes du 1er octobre ont de nouveau fait plonger le tourisme ce mois-là, de 37 % selon les estimations.
À l'approche du premier anniversaire de la catastrophe, l'OMT lance un appel aux médias pour qu'ils profitent de l'occasion pour informer le public des progrès accomplis par le secteur touristique au fil de l'année écoulée : remise à neuf d'hôtels, création de nouveaux produits touristiques et amélioration de la sécurité.
Elle leurs demande aussi de faire preuve de retenue dans la rediffusion des images du tsunami de l'an dernier, de manière à ne pas faire fuir une deuxième fois les touristes. « Il faut se rappeler que le retour des touristes dans les pays touchés est le meilleur moyen d'aider les communautés locales à se remettre de la tragédie », précise l’OMT.
Tout va très bien
Alors soit, suivons les recommandations de l'OMT et positivons...mais à grande échelle.
Oublions aussi les autres caprices de dame Nature que furent Katrina, Wilma et consœurs (sans oublier les confrères...) qui ont ravagé la Nouvelle Orléans et Cancun, stoppant net les réservations vers le Mexique, une valeur sûre de l'hiver.
Passons également sous silence les 21 crashs aériens recensés dans le monde et ses 603 victimes collatérales qui ont endeuillé cette année puisqu’en 2006, tout devrait être réglé (du moins en Europe) avec la publication de la liste noire. Finis les refus d'embarquer des passagers.
Ne mentionnons pas non plus les attentats terroristes (Egypte, Turquie ou encore Londres) qui semblent désigner désormais le tourisme (et surtout le touriste) comme cible privilégiée...
Non, en cette période festive, réjouissons-nous.
Car, malgré cette longue litanie de catastrophes, si l’on s’en tient aux seuls chiffres, 2005 fut quand même une bonne année. Les chiffres, ça peut tout changer.
Selon les voyagistes membres du Ceto, 6,5 millions de français ont voyagé de par le monde. Une hausse de + 5,5 % sur 2004.
Quand à l’activité des agences distributrices, là encore, 2005 devrait être un bon cru. A fin septembre, l’activité progresse de près de + 4 %. Enfin, pour les agences 100 % Internet, c'est de la croissance à deux chiffres sans arrêt.
Côté réceptif, malgré nos banlieues qui brûlent en novembre, la France devrait encore franchir un nouveau cap avec une hausse d’environ 3 à 4 % du nombre de touristes étrangers accueillis cette année.
Cerise sur le gâteau, les statistiques de l’Unedic, arrêtées à fin octobre 2005, montrent un recul du nombre de demandeurs d’emploi inscrits dans le secteur « agence de voyages ». En 1 an, ce sont près de 1000 personnes qui sont sorties des fichiers de l’ANPE.
Ont-elles pour autant trouvé une place en agence ? Rien n’est moins sûr. Et pour rester dans les chiffres, juste pour info, il reste encore 7 493 hommes et femmes qui cherchent toujours. Positivons, c'est un peu moins qu’il y a 5 ans (7 935 à fin 2000).
Mais c'est un nombre qui porte aussi le taux de chômage pour les agences de voyages à 15,6 %, soit 6 points de plus que la moyenne française. Pas mal pour un secteur d'activité dynamique.
Alors, à l’heure des traditionnels vœux, souhaitons simplement une bonne année 2006 aux 6,5 milliards d'habitants dans le monde et, plus particulièrement, aux 48 000 acteurs de la grande famille du tourisme français (la NAF 633Z pour l'INSEE) …et bonne chance à ces
5 615 femmes et 1 878 hommes (les R.O.M.E. 12241 et 12242 pour l'ANPE) dont on ne parle jamais.
