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Création d’entreprise : croire en son banquier et garder la foi

2e Forum APS sur les Nouveaux & Futurs Entrepreneurs du Tourisme.


La création ou la reprise d’une entreprise de tourisme ne doit pas être une réponse à la peur du chômage. Elle ne demande pas non plus une âme d’aventurier. A entendre les intervenants d’hier, le tourisme est un secteur ouvert. Encore faut-il bien étudier le marché avant de se lancer, repérer une niche ou un secteur, garder la foi et croire en son banquier.


Rédigé par Michèle Sani - redaction@tourmag.com le Mercredi 10 Mai 2006

De gauche à droite Jean-Michel Couve, député du Var, Frédéric Pierret, directeur du tourisme, Pierre Hérisson, député de Haute Savoie et Pierre Amalou animateur des tables rondes
De gauche à droite Jean-Michel Couve, député du Var, Frédéric Pierret, directeur du tourisme, Pierre Hérisson, député de Haute Savoie et Pierre Amalou animateur des tables rondes
Ce sujet était le fil rouge du Forum organisé hier au Sénat par l’APS qui soutient et favorise, entre autres missions, les créations d’entreprises et les jeunes et nouveaux entrepreneurs. En 1998, elle lançait le « Challenge du Nouvel Entrepreneur du Tourisme ».

Cette opération animée par Dominique Friedman, administrateur de l’APS facilite leur introduction dans les professions du tourisme et leur donne un véritable élan pratique grâce au concours des partenaires Air France, la Banque HSBC/de Baecque Beau et Mit International.

La fuite des cerveaux, c’est de l’intox

Les jeunes français désireux de créer leur entreprise s’expatrient pour échapper aux lourdeurs administratives et fiscales ainsi qu’aux difficultés de financement. Quant aux étrangers, à choisir, ils préfèrent, pour les mêmes raisons, d’autres destinations européennes que la France. Info ou Intox ?

A l’issue du Forum et à la lecture de l’enquête réalisée à cette occasion auprès d’une centaine de jeunes entrepreneurs, on peut affirmer sans trop se tromper que c’est de l’intox, même si les Français qui arriveront demain sur le marché du travail paraissent bien frileux.

Une récente enquête réalisée auprès des lycéens fait valoir qu’à 70 % ils espèrent entrer dans la fonction publique. Cependant, l’idée de créer sa propre entreprise en France reste heureusement à l’ordre du jour. Il en est pour preuve le site de l’Agence pour la Création des Entreprises qui reçoit plus de 50 000 visites quotidiennes.
Site : www.apce.com

Les banques sont là pour aider : propos de banquier


« Les entreprises de tourisme ne font pas peur aux banques qui sont là pour les aider » a déclaré Olivier Motte, président de la banque HSBC/de Baecque Beau faisant valoir la capacité des agents de voyages à absorber les évènements les plus tragiques et le nombre restreint des dépôts de bilan.

A entendre le banquier, un créateur d’entreprise, qu’il soit jeune ou moins jeune, trouve aujourd’hui facilement un financement…. Mouvements divers dans une salle pas tout à fait convaincue par d’éventuelles largesses bancaires. Soulignons que HSBC, deuxième banque mondiale en terme de clients, prouve sur le terrain ce qu’il dit : partenaire de longue date de l’APS, il entretient, en France, des liens très étroits avec les professions du tourisme.

Formalités simplifiées pour la création

Au fil des ans la procédure à suivre pour créer une entreprise se simplifie. Le législateur s’y emploie enfin. Le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises a édité un document clair et simple qui donne toutes les informations et les démarches à suivre pour créer, accompagner, financer, développer, protéger, transmettre son entreprise ainsi que pour embaucher et former son personnelle.
Site : « 50 mesures pour les PME »

Le plus difficile reconnaissent les chefs d’entreprises présents sera de développer l’entreprise, de la pérenniser et d’engager du personnel.

Bac + 2 ou Bac + 6 ?

A quelques rares exceptions près qui, comme Kuoni, engagent dans leurs équipes des cadres sortis de grandes écoles de commerce, la très grande majorité des entreprises de tourisme sont créées, reprises et dirigées par des femmes et des hommes ayant fait des études courtes. Un BTS leur a suffit.

Les jeunes sortant des grandes écoles de commerce, de gestion ou de communication ne semblent pas attirés par les professions du tourisme. Ils préfèrent le statut de cadre dans de grandes entreprises avec de bonnes perspectives de carrière et de salaires. Le plaisir de créer est aussi celui d’être son propre chef

Pour Nicole Breurec, directrice de l’Institut de Formation Cap Vers, les jeunes ont une vision romantique des métiers du tourisme qu’ils identifient à l’évasion et aux seuls voyages. Sans avoir le sens du concret et de la vente ils veulent privilégier la vie de famille et le travail « plaisir ».

Cette spécialiste de la formation estime que chez les jeunes, la course aux diplômes est une façon de faire reculer leur entrée dans la vie active. Pour elle un bon BTS assorti d’une formation continue prépare mieux qu’une accumulation de diplômes. L’important est de s’entourer d’une bonne équipe et d’un bon comptable, un avis partagé par Jean-François Rial qui reprenait Voyageurs du Monde il y a dix ans.

Voyageurs du Monde et Boiloris : l’un était repreneur et l’autre créateur

L’entreprise développée par Jean-François Rial fait aujourd’hui figure d’exemple en terme de créativité et de concept. « Les formalités, l’argent, la banque, la gestion… tout cela est facile. L’essentiel c’est d’avoir un vrai projet et de garder son enthousiasme.

Le secret de la réussite c’est de s’entourer de collaborateurs qui ont de vraies qualités humaines, qui ont la passion de leur métier, qui connaissent et aiment les destinations qu’ils vendent » dit ce mathématicien de formation. Savoir compter apparaît également bien utile…

Didier Munin créait voici vingt ans Bolloris. Il répondait ainsi à son envie de liberté et de n’avoir des comptes à rendre qu’à lui-même. Il travaillait à l’origine chez un important tour-opérateur où il convoitait un poste de cadre supérieur.

Ce fut un jeune diplômé HEC qui prit le poste. Il savait qu’il touchait le plafond dans autre espoir de progresser dans l’entreprise. La suite on la devine : le plaisir de développer et de monter sa propre entreprise. Le distributeur Bolloris emploie aujourd’hui une soixantaine de personnes.

Liste des intervenants

Elizabeth Vinay, agence por la Création des Entreprises. Olivier Motte Président HSBC /De Baecque Beau. Frédéric Pierret Directeur du Tourisme. Pierre Hérisson, sénateur de la Haute-Savoie. Jean-Michel Couve, Député du Var. Laurence Jegouzo, conseillère technique au ministère du Tourisme. Nicole Breurec directrice Cap Vers. Jean-François Rial président Voyageurs du monde. Didier Munin président du réseau Boiloris. Patrick Sauzier, banque HSBC/De Baecque Beau. François Batteux directeur régional Ile-de-France OSEO.
Bernard Didelot président de l’APS, Georges Colson, président du SNAV
Dominique Friedman administrateur du SNAV en charge des Jeunes et Nouveaux Entrepreneurs, Lodovica Dal Pozzo, lauréate du challenge du Nouvel Entrepreneur 2006.
Tables rondes animées par Pierre Amalou

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