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Du Périgord Noir au Quercy, la Dordogne fait son show

TourMaG.com fait son tour de France


En juillet, TourMaG.com fait son propre Tour de France - en suivant plus ou moins le tracé officiel - à la découverte des régions de l'Hexagone. Aujourd'hui, alors que le Tour fait une halte en Dordogne, nous partons sur les petites départementales de cette région, qui remontent le cours de cette rivière en traversant d’adorables villages périgourdins et quercynois, perchés ou collés aux rives. La plupart disposent d’un château, d’une falaise, d’un belvédère… Tous ouvrent de splendides panoramas sur cette vallée de Cocagne, fière de ses productions agricoles, de sa gastronomie et de ses maisons de pierre et de tuiles qu’on dirait sorties d’un atelier d’architecte. La Dordogne se consomme sans modération !


Rédigé par Jean-François RUST le Lundi 10 Juillet 2017

Entre Beynac-et-Cazenac (Dordogne) et Castelnau-Bretenoux (Lot), il faudra beaucoup de temps pour profiter de l’incroyable déballage de sites naturels, châteaux, villages de charme et… de gastronomie, proposé par ce morceau de vallée - DR : J.-F.R.
Entre Beynac-et-Cazenac (Dordogne) et Castelnau-Bretenoux (Lot), il faudra beaucoup de temps pour profiter de l’incroyable déballage de sites naturels, châteaux, villages de charme et… de gastronomie, proposé par ce morceau de vallée - DR : J.-F.R.
Nous aurions pu décider de partir plus en aval, de Saint-Cyprien, Limeuil ou même Bergerac.

Mais la richesse et la concentration des sites entre Beynac-et-Cazenac (Dordogne) et Castelnau-Bretenoux (Lot) nous a conduit à opter pour cet itinéraire.

Sur le papier, il ne fait « que » 75 km. En réalité, il faudra beaucoup de temps pour profiter de l’incroyable déballage de sites naturels, châteaux, villages de charme et… de gastronomie, proposé par ce morceau de vallée.

Le parcours débute donc à Beynac-et-Cazenac. La Dordogne y ondule comme une sinusoïde, livrant depuis les cingles des panoramas somptueux, des demeures historiques d’exception et des hameaux superbement perchés.

Dans les jardins de Marqueyssac

Au cœur du Périgord Noir, le vieux bourg de Beynac-et-Cazenac, au sud de Sarlat, a hérité d’une grâce architecturale qui lui vaut d’être classé parmi « Les plus beaux Villages de France ».

Maisons serrées, pierre calcaire patinée, ruelles pavées, tuiles conquérantes : le charme est instantané, d’autant qu’un château médiéval, plus vrai que nature avec sa tour et son donjon, domine l’ensemble.

Les vues sur la vallée et les villages en disent long sur ses terres de vieilles seigneuries, où posséder un château plus beau que celui de son voisin (aussi pour surveiller l’ennemi anglais !) était la règle.

Après Beynac, la petite D703 vous conduit dans la plaine, rive droite de la Dordogne. Une fois visités les splendides jardins de Marqueyssac, suspendus au dessus de la Dordogne, vous traverserez la rivière pour gagner Castelnaud-la-Chapelle.

Quelle forteresse médiévale ! Fondu dans le village, ce château magnifiquement restauré regarde droit dans les yeux, depuis la falaise, Beynac, Fayrac (un autre château), Marqueyssac et La Roque-Gageac.

Un site « grand format » que vous quittez à regret pour rallier, en franchissant à nouveau la Dordogne et par la D703, La Roque-Gageac.

Le marché de Sarlat

Il serait surprenant qu’en tant que nouveau visiteur vous n’ayez jamais vu une photo de ce village.

En carte postale, dans les reportages télé, il illustre souvent ce que le Périgord produit de meilleur : l’homogénéité de maisons paysannes savamment tassées entre rivière et falaise, la croûte brune esthétique des tuiles-canal, les perspectives fraîches et tranquilles sur la rivière…

La Roque-Gageac, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est une pépite. Un autre diamant se tient 6 km en amont : Domme.

Changement de décor ! Vous voilà dans une bastide, édifiée au 13e s. pour se garder des Anglais. Protégée de trois tours, elle abrite une belle halle couverte, de nobles demeures et de petites rues d’où l’on aperçoit des jardins privés joliment fleuris.

13 km au nord, la D46 passe par Vitrac et mène à Sarlat. Impossible de louper cette ville emblématique du Périgord, capitale du magret de canard et du foie gras.

Ancien siège d’abbaye, la ville est prospère dès le Moyen Âge. Ses consuls successifs font construire des édifices romans et gothiques. Il en reste un patrimoine flamboyant d’hôtels particuliers (La Boëtie, Chassaing…), de fenêtres sculptées, de passages voûtés… doublé d’une belle cathédrale (Saint-Sacerdos) et d’un ancien tribunal, le Présidial.

Surtout, si Sarlat a perdu de son pouvoir, elle n’a pas oublié son attrait pour la bonne chère. Il faut être là un samedi matin (de préférence hors saison, car la ville est envahie), jour de marché, pour apprécier les merveilles de produits périgourdins.

Entre Souillac et Gluges, parcours serpentin

Pas tout à fait rassasiés ? Cap à l’est.

Vous retrouvez la Dordogne à Vitrac et la longez à nouveau vers l’amont, par la sinueuse D703. Laissez à droite le château de Montfort, à hauteur du cingle éponyme, traversez la D704 à Carsac-Aillac (beau village) et filez jusqu’à Calviac-en-Périgord.

En face, rive gauche, le château de Fénelon, fief de l’écrivain et théologien (Les Aventures de Télémaque, 1699), dresse sa carcasse rustique en retrait de la Dordogne.

Il est l’heure de profiter du cours d’eau. Jusqu’à Souillac (Lot), le patrimoine vous laisse un peu de répit et c’est l’occasion de s’approcher de la rivière pour une pause méritée.

Sur la D703, rive droite, ou sur la D50, rive gauche (pont à Rouffillac), soit vers Peyrillac, Cazoulès ou Le Roc, n’hésitez pas à vous engager dans un chemin carrossable pour accéder à une gravière, à un talus, à un champ de galets, bref, à un espace sécurisé où vous pourrez sortir tables et fauteuils, tremper les pieds dans la rivière et jouer le parfait touriste en Dordogne.

Souillac signe l’entrée dans un secteur moins célèbre de la vallée (on se demande pourquoi la réputation du Périgord a toujours été supérieure à celle du Quercy…) mais aussi remarquable. Avantage, elle est un peu moins fréquentée.

A Souillac, l’arrêt s’impose pour découvrir les coupoles romanes de l’église abbatiale Sainte-Marie, flâner dans la vieille ville à la recherche d’une conserve de foie gras et visiter l’étonnant musée de l’Automate.

Débute ensuite un parcours serpentin de 25 km (jusqu’à Gluges) absolument remarquable - notre coup de cœur du parcours !

Imaginez. La D43 traverse le large cingle de Pinsac avant de franchir la Dordogne, face à l’imposant château de La Treyne. Un bijou d’architecture (14e-17e s.), accroché à la falaise, au-dessus de la rivière. Pour le découvrir, il faudra être client car le château abrite l’un des plus luxueux hôtels-restaurants du Lot.

A peine 2 km plus loin, par une route étroite, voici Belcastel : encore un château en vigie, au confluent de l’Ouysse et de la Dordogne.

Vous en profiterez pour visiter les grottes de Lacave, puisqu’il est dit que le Lot est aussi une terre de gouffres et d’avens. Superbes salles à concrétions, où l’on accède en petit train (couvrez-vous, il fait frais).

Route à pied de falaise, à fleur d’eau…

La D23 se faufile après dans un chas d’aiguille entre les Rochers Sainte-Marie (rive gauche) et de Monges (rive droite), jusqu’aux villages jumeaux de Meyronne et de Saint-Sozy, reliés par un pont.

Vieilles maisons quercynoises à balcons de pierre, pigeonniers, tuiles rousses, enclos à oies et à canards : voilà pour les clichés savoureux de ces bourgs posés au bord de la Dordogne.

La suite mérite attention. Les minuscules D114 et D43, rive droite, remontent le fil de l’eau de Saint-Sozy à Gluges (à 8 km). C’est une route étroite, de pied de falaise - parfois en surplomb, vigilance lors des croisements -, presque à fleur d’eau.

Elle livre d’un côté l’aridité de la pierre, de l’autre le vert intense d’étroits prés alluviaux. Vous y croiserez quelques pêcheurs, profitant d’une ouverture vers la rivière.

A Gluges, l’arrêt est obligatoire. Impossible de grimper en véhicule dans ce village de poche mais à pied, vous découvrirez son église édifiée au-dessus des maisons, dans un creux de la falaise.

Avec du temps et de l’envie, vous pourrez pousser ensuite jusqu’à Martel (à 5 km, par la D840). C’est une jolie cité médiévale, jalonnée de nobles demeures et d’arcades, au cœur de l’aire de production des noix quercynoises.

Par la D840 vers le sud, d’autres iront jusqu’à Rocamadour et Padirac, les deux sites touristiques majeurs du département.

Départementale fraîche et verdoyante

Mais restons sur notre fil conducteur, la Dordogne !

Juste après Gluges, la D32 délivre au belvédère de Copeyre un splendide panorama sur la vallée et le cirque de Montvalent. Les falaises jadis conquérantes sont désormais masquées par une végétation touffue, à cause de la déprise agricole des versants.

Passé Saint-Denis-près-Martel, la D703 retrouve la plaine et ses champs irrigués, tandis qu’à gauche apparaît le Puy d’Issolud, site du village gaulois d’Uxellodunum.

Filant droit aux limites de la Corrèze, la D703 traverse Bétaille. Engagez-vous alors à droite sur la D20, pour rejoindre Carennac (à 5 km), où vous franchirez à nouveau la rivière. Voilà un autre bourg médiéval de charme, avec son imbroglio de toits pentus, de portes voûtées, de ruelles-chemins. En prime, se trouvent un prieuré et un cloître, souvenirs de l’abbaye de Cluny (avec une splendide mise au tombeau).

Reste à atteindre le grand coude que forme la Dordogne avant de « remonter » au nord vers la Corrèze. La D3 fraîche et verdoyante, rive gauche, vous y conduit, via Gintrac, Granou, Pauliac

Entre les deux premiers hameaux (séparés de 2 km), un chemin à gauche - bien connu des locaux - accède à la rivière. C’est l’occasion d’un dernier arrêt-détente.

Voici enfin Prudhomat et son château de Castelnau. A deux pas, d’autres pépites villageoises vous attendent, Loubressac, Autoire, Saint-Jean Lespinasse, ainsi que Saint-Céré et le château de Montal.

Et si vous décidiez de couper le moteur ici durant quelques jours pour en profiter ?

Retrouvez tous les articles sur notre Tour de France 2017 en cliquant ici.

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Tags : TDF2017
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