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Elections : les Belges vont aussi voter...


En Belgique également, les citoyens vont devoir aller aux urnes. Le 10 juin, les élections auront pour but de choisir les futurs députés et sénateurs au niveau fédéral du royaume. Nous avons interrogé les différentes associations professionnelles afin de connaître leurs revendications.


Rédigé par Michel Ghesquière - michel.ghesquiere@skynet.be le Vendredi 6 Avril 2007

Cette demande n’a pas rencontré un succès considérable. Une association, le VVR qui défend les intérêts des AGV flamandes, nous a même répondu par la voix de son principal animateur, Antoon Van Eeckhout : « Tout d’abord, le tourisme est régionalisé et donc le pouvoir fédéral n’est pas concerné. Par ailleurs, comme le VVR ne fait pas de politique (sic), il ne nous appartient pas de prendre position sauf pour souhaiter une plus grande régionalisation du secteur. »

En Belgique, pas de pétrole mais des ministres…

Déclaration qui mérite un mot d’explications pour que nos lecteurs français puissent mieux cerner les enjeux. Si en Belgique, on a pas de pétrole on a par contre des ministres…

Le tourisme est une matière régionalisée et même communautarisée. Ce qui signifie que l’on se retrouve face à une pléthore de responsables politiques en charge du tourisme incoming comme outgoing.

La Flandre a son ministre, Geert Bourgeois, pour la Wallonie, il s’agit de Benoit Lutgen qui s’occupe également de l’Agriculture, tandis qu’à Bruxelles, on retrouve, Evelyne Huytebroeck et pour la Communauté Germanophone, Bernd Gentges.

Mais ces quatre personnalités n’ont rien à craindre des élections qui vont avoir lieu puisque celles-ci ne concernent ni les Régions, ni les Communautés qui sont indépendantes du gouvernement fédéral du royaume.

Par contre, de nombreuses responsabilités dépendent toujours du pouvoir fédéral et concernent au plus haut point l’industrie du tourisme. Dans le désordre, la politique du transport aérien (mais pas les infrastructures aéroportuaires qui sont régionalisées), la protection des consommateurs, la fiscalité (et donc la TVA), les affaires étrangères (avec naturellement les Avis de voyages), la justice et les affaires économiques (qui coiffent la Commission Litige-Voyages), …

Cet éclatement des responsabilités a pour conséquence qu’il n’y a pas en réalité de vrai Ministre du Tourisme national en Belgique. Résultat : le royaume n’est pas représenté à l’OMT. Cet organisme ne reconnaissant pas les Régions ou les entités fédérées.

Autre bizarrerie, au niveau du Conseil des Ministres de l’Union Européenne, si des discussions concernant le tourisme ont lieu, la Belgique sera représentée par son Ministre des Affaires étrangères. Ministre qui comme on s’en doute se préoccupe énormément des intérêts des professionnels belges du tourisme…

Les associations professionnelles

En Belgique il n’existe pas d’organisme équivalant au SNAV. Plus exactement il en existe une bonne demi-douzaine. Dans le désordre, on a au niveau national l’ABTO pour les tours-opérateurs, la BTO pour les grandes AGV et les AGV avec grand réseau, la FBAA pour les autocaristes, Cruises & Ferry World pour les agents généraux des compagnies de croisières et les ferries.

Au niveau régional, pour la Région Flamande, on retrouve le VVR qui défend les AGV flamandes en concurrence avec VLARA pour les petites AGV et les AGV liées aux autocaristes. Tandis qu’en Wallonie, l’UPAV pour les AGV francophones et FAVI pour les petites AGV surtout francophones et bruxelloises.

Il existe bien un organisme qui se présente comme la coupole de l’industrie du tourisme : la FIT. Mais ni le VVR (pour des raisons surtout de mésententes personnelles entre certains dirigeants), ni l’UPAV, ni FAVI et C&FAWorld n’en font partie. Parmi le membre de cet organisme rassembleur, en dehors de la FBAA, de VLARA, du BTO et de l’ABTO on retrouve également le secteur HORECA, les exploitants de camping, les loueurs d’appartements et de maisons de villégiatures.

Cette multiplication de représentations fait que malgré que le secteur pris au sens large représente des centaines de milliers d’emplois, il n’est pas représenté à la FEB, l’équivalant du MEDEF en Belgique.

Dès la semaine prochaine…

Nous allons passer en revue les revendications qui nous ont été communiquées. C'est-à-dire celles de la FIT, de l’ABTO, de VLARA et de FAVI. L’UPAV nous ayant signalé qu’elle ne nous donnerait ses conclusions que lorsque son nouveau CA serait en place. Quand au VVR, comme signalé plus tôt, cet organisme récusant le pouvoir fédéral en ce qui concerne l’industrie du tourisme, il ne faudra pas s’attendre à connaître ce qu’il souhaite du gouvernement futur.

Mais comment cela fonctionne exactement en Belgique

Pour les élections, trois grandes différences par rapport à ce qui se fait en France. En Belgique, le vote est obligatoire pour tous les citoyens. La loi prévoit même des amendes pour ceux qui n’auraient pas de justificatifs valables et qui s’abstiendraient de voter.

Deuxième différence, le système est proportionnel. Ce qui fait qu’au lieu d’avoir trois grandes familles gauche, centre et droite, le pays connaît une multitude de tendances qui sont représentées au parlement. Avec comme conséquence que la formation des gouvernements fédéraux s’apparente à des calculs d’apothicaires. Il faut en effet tenir compte, en plus du poids politique de chaque composantes politiques formant le futur gouvernement, des répartitions régionales et linguistiques.

Troisième différence, les élections se font en une seule fois et donc il n’y a pas de second tour.

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