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Georges Colson : ''Une fédération diviserait notre profession''

Entretien avec Georges Colson, Président du SNAV


En une semaine, le vice-président et une vingtaine d’agences indépendantes ont démissionné du SNAV. « Ces démissions ne déstabilisent ni le SNAV ni ses élus. Elles ne nous empêchent ni d’avancer ni de travailler » déclare George Colson.


Rédigé par Michèle Sani - redaction@tourmag.com le Jeudi 23 Mars 2006

Georges Colson : ''Une fédération diviserait notre profession''
TourMaG.com - Les démissions enregistrées au cours de la semaine vous inquiètent-elles ?

Georges Colson -
Ces démissions n’empêchent nullement le SNAV de travailler. Elles ne déstabilisent ni le SNAV ni ses élus. Dans la même période nous avons enregistré une dizaine d’adhésions d’agences indépendantes. Dans l’absolu, le nombre des adhérents progresse.

Je ne critique pas le choix des indépendants démissionnaires. Ils sont libres. Ce que je ne supporte pas ce sont les critiques systématiques de personnes qui ne s’investissent pas. Où sont les propositions des indépendants démissionnaires ? Le SNAV a, dans le passé beaucoup fait et investi pour mettre les agences indépendantes sur la rampe de lancement du CEDIV. A leur égard notre syndicat n’a aucun reproche à se faire.

TM.com - Francis Legros, votre « ex » vice-président justifie sont départ par le retard apporté a la révision des statuts du SNAV. Cette réforme est-elle oui ou non à l’ordre du jour ?

G.C -
Je suis le premier convaincu du bien fondé de cette réforme. Mais, comme vous l’avez constaté lors de notre Assemblée Générale du 16 mars, tout le monde n’est pas d’accord. Faut-il passer à la hussarde ou employer la méthode du « 49.3 » qui permet de raccourcir les débats et de faire adopter un projet sans concertation ?

Consacrer trois ou quatre mois supplémentaires pour réfléchir et convaincre ne me parait pas être une épreuve insurmontable. Il faudra arriver à rédiger un cadre en adaptant toutes les modifications qui doivent être apportées aux activités et à l’organisation du SNAV d’aujourd’hui. Il faudra aussi revoir le statut d’un président qui s’engage dans cette fonction à temps plein.

TM.com - Lors de votre Assemblée Générale, vous avez fait une sorte de « mea-culpa » et reconnu votre apprentissage de président. Au terme d’un première année de présidence avez-vous des regrets ?

G.C. -
Je n’ai pas de regret. Cette année d’immersion totale dans l’organisation de notre syndicat fut au contraire passionnante. Elle m’a permis d’avoir une action concrète sur ses travaux et son fonctionnement. Il est vrai que ne je pensais pas trouver une organisation aussi complexe, aussi variée avec autant d’obligations. Le SNAV siège dans de nombreuses organisations.

Je reconnais que cette première année m’a réservé quelques moments difficiles. Je n’ai pas cherché à communiquer sur le sujet mais j’ai dû faire face et payer certaines erreurs du passé. Le SNAV a en effet perdu beaucoup de temps. Sachez que son travail ne consiste pas à la seule réforme des statuts. Des chantiers importants sont engagés.

TM.com - Quels sont les grands chantiers du moment ?

G.C. -
Les élus en charge des commissions techniques travaillent et consacrent beaucoup de leur temps à des sujets essentiels qui touchent la vie quotidienne des agences de voyages. Les nouvelles rémunérations, les conventions collectives, le droit individuel à la formation, la responsabilité civile, le Code du Tourisme sont quelques uns des gros dossiers qui les mobilisent.

De mon côté, je suis en relation constante avec les pouvoirs publics. Le SNAV a obtenu satisfaction sur le décret de la transparence qui oblige les agents de voyage à donner le nom des compagnies aériennes. Notre intervention a permis d’obtenir gain de cause. A l’origine, le législateur avait prévu un décret très pénalisant avec des obligations insoutenables et irréalisables.

TM.com - Que répondez-vous quand on vous parle de « fédération » ?

G.C -
Tout repose sur le degré d’autonomie de chaque famille et de chaque métier. Une fédération consisterait à un morcellement de notre représentativité et diviserait notre profession en plusieurs parties. Je ne crois pas que cela renforcerait nos actions.

TM.com - Vous êtes allés dans les régions à la rencontre des chambres syndicales. Qu’apportent-elles vraiment au SNAV national ?

G.C. -
Elles sont indispensables. Elles font un travail de fond. Elles sont le relais incontournable entre les agences de leurs régions et le siège de Paris. Elles font remonter les informations. Elles siègent dans les instances régionales. Elles multiplient les compétences et ne cultivent pas la morosité, au contraire. Ce sont des adhérents et des administrateurs dynamiques et les premiers ambassadeurs auprès de futurs adhérents.

TM.com - Que pensez-vous de la liste noire de l’Union Européenne ?

G.C. -
Elle a le mérite de montrer que l’Europe peut arriver, sur certains sujets, à être unie. Il s’agit d’un premier travail communautaire qui avait été promis et suivi de près. C’est le point positif. Cette liste répertorie des compagnies « bout de lignes » qui ne répondent pas aux critères des experts européens.

Il ne fallait pas s’attendre à y trouver les grandes compagnies à forte notoriété qui, d’évidence, répondait aux critères d’agrément. Cette liste n’est pas figée. Il y aura certainement des retraits en fonction des obligations remplies par les compagnies pénalisées ou par les nouvelles compagnies.

TM.com - Qui sera le prochain vice-président du SNAV ?

G.C. -
Les statuts stipulent que le président propose un candidat au Conseil National. Je ferai une première proposition à l’occasion du prochain Bureau Exécutif prévu le 13 avril prochain. Au cours du prochain Conseil National du« Le travail du SNAV ne consiste pas à la seule réforme des statuts »

11 mai prochain il n’est pas exclu qu’il y ait aussi des candidatures spontanées. Une certitude : le vice-président du SNAV n’appartiendra pas à ma famille, c'est-à-dire celle des producteurs. Cette condition stipule dans nos statuts. Je n’exclus pas l’idée d’une agence indépendante.

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Tags : amadeus, snav
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Commentaires

1.Posté par BF le 24/03/2006 11:10 | Alerter
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Et vous, qu'avez vous fait pour les indépendants ?

2.Posté par Trublion le 26/03/2006 00:09 | Alerter
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"De mon côté, je suis en relation constante avec les pouvoirs publics. Le SNAV a obtenu satisfaction sur le décret de la transparence qui oblige les agents de voyage à donner le nom des compagnies aériennes. Notre intervention a permis d'obtenir gain de cause. A l'origine, le législateur avait prévu un décret très pénalisant avec des obligations insoutenables et irréalisables. "

Au passage on apprend que c'est le président du syndicat des agents de voyages qui fait et défait les textes concernant la sécurité du transport aérien.
A propos, pour quelles raisons c'est Flash qui a fait le vol fatidique alors que le B737 estampillé FRAM est resté au sol à Roissy au T3 ?

3.Posté par philip le 26/03/2006 16:21 | Alerter
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De mon côté, je suis en relation constante avec les pouvoirs publics. Le SNAV a obtenu satisfaction sur le décret de la transparence qui oblige les agents de voyage à donner le nom des compagnies aériennes. Notre intervention a permis d'obtenir gain de cause. A l'origine, le législateur avait prévu un décret très pénalisant avec des obligations insoutenables et irréalisables.

NO COMMENT. . ....

4.Posté par philip le 26/03/2006 16:21 | Alerter
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De mon côté, je suis en relation constante avec les pouvoirs publics. Le SNAV a obtenu satisfaction sur le décret de la transparence qui oblige les agents de voyage à donner le nom des compagnies aériennes. Notre intervention a permis d'obtenir gain de cause. A l'origine, le législateur avait prévu un décret très pénalisant avec des obligations insoutenables et irréalisables.

5.Posté par philip le 26/03/2006 16:22 | Alerter
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De mon côté, je suis en relation constante avec les pouvoirs publics. Le SNAV a obtenu satisfaction sur le décret de la transparence qui oblige les agents de voyage à donner le nom des compagnies aériennes. Notre intervention a permis d'obtenir gain de cause. A l'origine, le législateur avait prévu un décret très pénalisant avec des obligations insoutenables et irréalisables.

....... NO COMMENT .....




































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