Il y a quelques années on prétendait que le prochain conflit mondial aurait pour raison la pénurie d'eau au niveau planétaire.
Si cette assertion reste d'actualité, force est de constater que c'est plutôt la faim et le pouvoir d'achat, exacerbés par la crise, qui risquent de provoquer de graves atteintes à l'industrie du tourisme et à sa croissance dans les prochains mois.
L'OMT a donné le ton en début d'année : le tourisme n'a progressé en 2008 que de 2% et devrait stagner ou reculer dans la même ordre de grandeur.
Le secteur nous avait habitué à mieux. En effet, au cours de la dernière décennie le tourisme a fait un véritable bond dans le monde avec une croissance moyenne de 6% environ. Il est prévu 1,6 milliard de visiteurs dans le monde entier en 2020 au plus tard.
Si cette assertion reste d'actualité, force est de constater que c'est plutôt la faim et le pouvoir d'achat, exacerbés par la crise, qui risquent de provoquer de graves atteintes à l'industrie du tourisme et à sa croissance dans les prochains mois.
L'OMT a donné le ton en début d'année : le tourisme n'a progressé en 2008 que de 2% et devrait stagner ou reculer dans la même ordre de grandeur.
Le secteur nous avait habitué à mieux. En effet, au cours de la dernière décennie le tourisme a fait un véritable bond dans le monde avec une croissance moyenne de 6% environ. Il est prévu 1,6 milliard de visiteurs dans le monde entier en 2020 au plus tard.
La crise plus durement ressentie dans les pays pauvres
On disait cette activité tellement structurelle et solide que même les attentats du 11 septembre 2001 et la vague de terrorisme qui, depuis, frappe régulièrement telle ou telle destination, ne l'avaient affectée qu'à la marge. Le touriste, ce mutant, s'est adapté et sa culture du voyage "intègre" désormais ce vecteur.
Mais point trop n'en faut. En effet, aux facteurs exogènes des destinations se sont désormais ajoutés des éléments qui prennent les professionnels en tenaille. Car la crise qui affame les populations et/ou décime leur pouvoir d'achat peut avoir des conséquences tout aussi catastrophiques pour le tourisme.
Souvenons-nous des soulèvements contre le prix du riz aux Philippines, celui du pain en Egypte et bien d'autres encore. Des denrées qui constituent l'alimentation de base de ces populations. La crise qui depuis quelques mois met à mal les porte monnaies occidentaux est encore plus durement ressentie dans les pays pauvres.
Les "risques-pays" dans certaines destinations sont inévitables. Mais depuis l'aggravation de la situation économique, ce sont aussi des destinations considérées naguère comme politiquement stables (Madagascar) ou carrément sous "pavillon" national (Guyane, Guadeloupe), qui dérapent.
Mais point trop n'en faut. En effet, aux facteurs exogènes des destinations se sont désormais ajoutés des éléments qui prennent les professionnels en tenaille. Car la crise qui affame les populations et/ou décime leur pouvoir d'achat peut avoir des conséquences tout aussi catastrophiques pour le tourisme.
Souvenons-nous des soulèvements contre le prix du riz aux Philippines, celui du pain en Egypte et bien d'autres encore. Des denrées qui constituent l'alimentation de base de ces populations. La crise qui depuis quelques mois met à mal les porte monnaies occidentaux est encore plus durement ressentie dans les pays pauvres.
Les "risques-pays" dans certaines destinations sont inévitables. Mais depuis l'aggravation de la situation économique, ce sont aussi des destinations considérées naguère comme politiquement stables (Madagascar) ou carrément sous "pavillon" national (Guyane, Guadeloupe), qui dérapent.
La Guadeloupe exsangue après 13 jours de grève
Si le problème de la première a été rapidement réglé (raisons stratégiques et économiques probablement), les pouvoirs publics jouent plutôt le "pourrissement" pour la seconde. Après 13 jours de grève générale, l'Ile est exsangue, il n'y a plus d'essence et les hôtels manquent de denrées ou ferment leurs portes en attendant des jours meilleurs.
Dommage que les autorités aient attendu que tout le secteur touristique guadeloupéen soit au bord de l'asphyxie pour intervenir. Sans compter qu'en France, les voyagistes ne sont pas non plus a la fête, avec des situations inextricables à gérer.
Il n'est pas question d'évoquer ici la légitimité ou non de cette grève. Juste de faire remarquer que les opérateurs économiques ont besoin d'un minimum de stabilité pour pouvoir exercer leur activité. Et que l'aléa étranger leur donne déjà suffisamment du grain à moudre...
Pourquoi a-t-il fallu attendre le cahos pour que Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer se décide à venir pour voir ce qui "coince" et faire des propositions pour sortir de la crise qui paralyse l’île depuis 13 jours ?
Cela fait peur. Et ce d'autant plus que ce type de situation pourrait se reproduire dans les mois à venir. N'oublions pas que la crise est une bombe à retardement et la misère son détonateur.
Dommage que les autorités aient attendu que tout le secteur touristique guadeloupéen soit au bord de l'asphyxie pour intervenir. Sans compter qu'en France, les voyagistes ne sont pas non plus a la fête, avec des situations inextricables à gérer.
Il n'est pas question d'évoquer ici la légitimité ou non de cette grève. Juste de faire remarquer que les opérateurs économiques ont besoin d'un minimum de stabilité pour pouvoir exercer leur activité. Et que l'aléa étranger leur donne déjà suffisamment du grain à moudre...
Pourquoi a-t-il fallu attendre le cahos pour que Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer se décide à venir pour voir ce qui "coince" et faire des propositions pour sortir de la crise qui paralyse l’île depuis 13 jours ?
Cela fait peur. Et ce d'autant plus que ce type de situation pourrait se reproduire dans les mois à venir. N'oublions pas que la crise est une bombe à retardement et la misère son détonateur.