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Guadeloupe, Madagascar... le tourisme pris en tenaille par la crise

les ''risques-pays'' dans certaines destinations sont inévitables


La crise qui depuis quelques mois met à mal les porte monnaies occidentaux est encore plus durement ressentie dans les pays pauvres. Depuis l'aggravation de la situation économique, les destinations considérées comme politiquement stables dérapent aussi.


Rédigé par Jean DA LUZ le Lundi 2 Février 2009

Guadeloupe, Madagascar... le tourisme pris en tenaille par la crise
Il y a quelques années on prétendait que le prochain conflit mondial aurait pour raison la pénurie d'eau au niveau planétaire.

Si cette assertion reste d'actualité, force est de constater que c'est plutôt la faim et le pouvoir d'achat, exacerbés par la crise, qui risquent de provoquer de graves atteintes à l'industrie du tourisme et à sa croissance dans les prochains mois.

L'OMT a donné le ton en début d'année : le tourisme n'a progressé en 2008 que de 2% et devrait stagner ou reculer dans la même ordre de grandeur.

Le secteur nous avait habitué à mieux. En effet, au cours de la dernière décennie le tourisme a fait un véritable bond dans le monde avec une croissance moyenne de 6% environ. Il est prévu 1,6 milliard de visiteurs dans le monde entier en 2020 au plus tard.

La crise plus durement ressentie dans les pays pauvres

On disait cette activité tellement structurelle et solide que même les attentats du 11 septembre 2001 et la vague de terrorisme qui, depuis, frappe régulièrement telle ou telle destination, ne l'avaient affectée qu'à la marge. Le touriste, ce mutant, s'est adapté et sa culture du voyage "intègre" désormais ce vecteur.

Mais point trop n'en faut. En effet, aux facteurs exogènes des destinations se sont désormais ajoutés des éléments qui prennent les professionnels en tenaille. Car la crise qui affame les populations et/ou décime leur pouvoir d'achat peut avoir des conséquences tout aussi catastrophiques pour le tourisme.

Souvenons-nous des soulèvements contre le prix du riz aux Philippines, celui du pain en Egypte et bien d'autres encore. Des denrées qui constituent l'alimentation de base de ces populations. La crise qui depuis quelques mois met à mal les porte monnaies occidentaux est encore plus durement ressentie dans les pays pauvres.

Les "risques-pays" dans certaines destinations sont inévitables. Mais depuis l'aggravation de la situation économique, ce sont aussi des destinations considérées naguère comme politiquement stables (Madagascar) ou carrément sous "pavillon" national (Guyane, Guadeloupe), qui dérapent.

La Guadeloupe exsangue après 13 jours de grève

Si le problème de la première a été rapidement réglé (raisons stratégiques et économiques probablement), les pouvoirs publics jouent plutôt le "pourrissement" pour la seconde. Après 13 jours de grève générale, l'Ile est exsangue, il n'y a plus d'essence et les hôtels manquent de denrées ou ferment leurs portes en attendant des jours meilleurs.

Dommage que les autorités aient attendu que tout le secteur touristique guadeloupéen soit au bord de l'asphyxie pour intervenir. Sans compter qu'en France, les voyagistes ne sont pas non plus a la fête, avec des situations inextricables à gérer.

Il n'est pas question d'évoquer ici la légitimité ou non de cette grève. Juste de faire remarquer que les opérateurs économiques ont besoin d'un minimum de stabilité pour pouvoir exercer leur activité. Et que l'aléa étranger leur donne déjà suffisamment du grain à moudre...

Pourquoi a-t-il fallu attendre le cahos pour que Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer se décide à venir pour voir ce qui "coince" et faire des propositions pour sortir de la crise qui paralyse l’île depuis 13 jours ?

Cela fait peur. Et ce d'autant plus que ce type de situation pourrait se reproduire dans les mois à venir. N'oublions pas que la crise est une bombe à retardement et la misère son détonateur.

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Commentaires

1.Posté par laurence le 02/02/2009 12:59 | Alerter
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ne pas évoquer la légitimité de cette grève , oui ! peut être, mais , les iliens ( et particulièrement en Guadeloupe !) attendent toujours tout de la Métropole ,et surtout les solutions à leurs problèmes : en parcourant la Guadeloupe, oui, l'on y voit beaucoup de pauvreté , des logements de tôles, mais devant lesquels sont stationnés des voitures rutilantes ! et lrosque l'on connaît le cout des produits importés, l'on se dit que des choix sont faits .
la destination ne fait pas beaucoup d'effort, ayant eu pourtant un tourisme de métropolitains, auparavant acquis : mais devant la dégradation de la qualité de prestations et la concurrence des voisins, la Guadeloupe a laissé partir cette manne qu'est le tourisme !pour eux ! ils n'aiment pas les touristes ! le problème est plus profond , qui n'a pas été confronté à une situation agressive ? ou indifférente ? ou méprisante, que certains indépendantistes se complaisent à entretenir : il faudrait peut être laver , le linge sale, en famille une fois pour toute !! mais ceci est tellement récurrent, que la lassitude s'installe, même en faisant preuve d'ouverture : il faut que la Guadeloupe avance et ne ressasse pas sans cesse les mêmes propos . Les petites îles totalement indépendantes, ont plusieurs fois exprimé, lors de passage de cyclones destructeurs, leur difficulté en n'êtant pas rattachées à une France, un Royaume Uni, un Pays bas, qui interviennent, réparent, construisent, développent...sont solidaires , quand même ! non ?

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