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H. Novelli évalue à 10 milliards d'euros la réforme du classement hôtelier

5e étoile pour être à la hauteur des standards internationaux


Intervenant ce lundi au Royal Barrière Deauville dans le cadre du Festival du Film américain, Hervé Novelli, Secrétaire d’Etat au Tourisme a dressé les grandes lignes et le calendrier de la réforme du classement hôtelier qui devrait aboutir à la création d’une 5e étoile. Une réforme ''cause nationale'' qui coûtera au moins 10 mds d'euros.


Rédigé par La rédaction JdL le Mardi 9 Septembre 2008

''Quant à la question de la dénomination « Palace », elle n'est pas tranchée. C’est une distinction supplémentaire dont doivent pouvoir se prévaloir un très petit nombre d’établissements...
''Quant à la question de la dénomination « Palace », elle n'est pas tranchée. C’est une distinction supplémentaire dont doivent pouvoir se prévaloir un très petit nombre d’établissements...
Le secrétaire d’Etat a rappelé que son 1er objectif est la publication d’un nouveau référentiel de classement pour la fin de cette année 2008, soit environ 6 mois après le lancement officiel de cette réforme.

« La création de la 5ème étoile est emblématique de ma volonté de placer l’hôtellerie française à la hauteur des standards internationaux.»

Les attentes des clients ont évolué, pas le référentiel de 1986. Hervé Novelli a rappelé que « la prestation offerte n’est pas toujours à la hauteur de celle annoncée par les étoiles », dont le référentiel qui date de 1986 est dépassé.

Alors que les attentes des clients ont évolué, les standards de confort et de qualité de l’hôtellerie n’ont pas été modifiés. Le ministre a aussi souligné que « le parc hôtelier a lui-même vieilli.

On estime aujourd’hui que les 2/3 des 17 877 hôtels classés tourisme offrant 612 424 chambres (en 2007) sont considérés comme nécessitant une rénovation.

Plus de 300 critères au lieu de la centaine actuelle...

Et ce sans parler des 9 à 11 000 hôtels non classés : hôtels dits « de préfecture » n’ayant pas une vocation touristique, établissements de chaîne ou indépendants qui optent pour le non classement, etc.

Pour Hervé Novelli, le "chantier prioritaire" est celui du classement des hôtels. Équipements, services au client, accessibilité et développement durable sont les chapitres principaux qui constituent cette grille.

On y balaie des critères extrêmement précis, plus de 300 à comparer à la centaine de critères actuels, ce qui pour le ministre "Ne doit évidemment pas constituer une complexité ingérable pour les hôtels, mais représente la diversité des attentes dont on sait qu’elles doivent être prises en compte, selon le niveau d’étoiles recherchées."

Dans cette grille il y a l'Information du client, équipement extérieur, locaux communs, caractéristiques des chambres et salles de bain et de leurs équipements, communication, téléphone, internet sont autant de critères dont il nous faut apprécier le degré d’importance selon le niveau d’étoiles.

C’est aussi l’introduction de critères de qualité de service, d’environnement, d’accessibilité, des éléments nouveaux qui reflètent les attentions portées par les clients, alors que le classement actuel est essentiellement fondé sur les surfaces, le niveau d’équipement.

5ème étoile :correspondre aux standards internationaux

"Une des grandes avancées de ce classement, sera la création de la 5e étoile. Ce niveau est très attendu par les professionnels pour qui cette étoile supplémentaire dans le classement permettra de correspondre davantage aux standards internationaux."

Pour le secrétaire d'Etat, "Elle devra incarner l’offre de luxe, et répondre au standard attendu au plan international."

Quant à la question de la dénomination « Palace », elle n'est pas tranchée. "C’est une distinction supplémentaire dont doivent pouvoir se prévaloir un très petit nombre d’établissements..."

Le classement par points


Le nouveau référentiel proposé par les professionnels comporte le classement par points avec un seuil de tolérance limité ; l’obtention d’un certain niveau d’étoiles pourra de surcroît se combiner avec l’adoption de critères optionnels qui permettent d’atteindre autrement le nombre de points minimum ou de les dépasser.

Les grands principes de la nouvelle procédure de classement


• le classement restera volontaire ;
• il sera limité dans le temps et renouvelable, pour une durée de l’ordre de 3 à 5 ans ;
• ODIT-France, gèrera l’évolution dans le temps du référentiel de classement ; elle sélectionnera et « agréera » des organismes indépendants et compétents dans l’audit de hôtellerie qui se chargeront des visites dans les établissements ;
• les services de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ne se chargeront donc plus des visites : ces derniers ont, en effet vocation à se recentrer sur leur cœur de mission ;
• toutefois, l’Etat demeurera le garant final du classement : chaque organisme enverra son rapport au préfet qui accordera ou non, par arrêté, les étoiles demandées.

L’hébergement est à l’évidence la base du produit touristique, première industrie nationale avec près de 2 M d’emplois directs et indirects dans le secteur tourisme et des loisirs. Le tourisme représente 6,3% du PIB, premier solde excédentaire de la balance des paiements, soit plus que l’automobile, l’agriculture et l’agroalimentaire réunis.

Des financements adaptés


"Les chiffres sont importants, il faut des moyens et des outils pour y répondre. J’ai sollicité la Caisse des Dépôts et Oséo, l’outil public de financement des PME. Ces deux structures travaillent pour nous proposer des outils financiers permettant de faciliter l’accès au financement pour les entreprises, essentiellement des PME, désireuses d’intégrer le nouveau classement..."

Principaux axes de modification du référentiel

• Le classement sera volontaire ;
• Il sera révisé tous les 3 à 5 ans, ce qui est une évolution majeure par rapport au système actuel ;
• Le coût du classement sera pris en charge par les professionnels ;
• La gamme des classements s’étalera de la 1ère à la 5ème étoile ;
• Le classement restera attribué par l’Etat qui doit en demeurer le garant ;
• ODIT France, sélectionnera et agréera les réseaux d’audit spécialisés dans l’hôtellerie ; elle gèrera aussi l’évolution du référentiel en partenariat avec les représentants des professionnels.

65% du parc a besoin d'une rénovation « totale »

Selon les enquêtes menées, on considère que :

• 65% du parc (soit env 400 000 chambres) nécessiterait une rénovation « totale » ;
• 20% du parc (soit 122 484 chambres) relèverait d’une rénovation « moyenne » ;
• 15% du parc seulement serait irréprochable.

Traduit en coût moyen par chambre, les estimations peuvent aller de 5000 à 20 000 euros par chambre. L’enjeu global serait donc sur plusieurs années d’environ 10 Mds d’euros, sans compter les 9 à 11 000 hôtels non classés. Pour Hervé Novelli "c'est bien d’une cause d’intérêt national dont il s’agit".

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Commentaires

1.Posté par Didier le 09/09/2008 09:27 | Alerter
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