TourMaG.com – Dans quelles circonstances avez-vous entamé votre carrière dans l’architecture hôtelière ?
Jean-Philippe Nuel : J’ai commencé par la création de boutiques-hôtels à Paris, il y a une quinzaine d’années. Pour ces missions, j’étais chargé de l’ensemble des prestations : l’architecture (qui passait souvent par la rénovation complète des bâtiments dont on ne conservait que la façade), la décoration et la maîtrise d’œuvre.
Mon travail a été remarqué par des grandes chaînes, et je me suis alors spécialisé dans l’architecture d’intérieur pour le Club Med et Sofitel.
Jean-Philippe Nuel : J’ai commencé par la création de boutiques-hôtels à Paris, il y a une quinzaine d’années. Pour ces missions, j’étais chargé de l’ensemble des prestations : l’architecture (qui passait souvent par la rénovation complète des bâtiments dont on ne conservait que la façade), la décoration et la maîtrise d’œuvre.
Mon travail a été remarqué par des grandes chaînes, et je me suis alors spécialisé dans l’architecture d’intérieur pour le Club Med et Sofitel.
"Nombre de gros projets sont en stand by"
TourMaG.com – Aujourd’hui, pour qui travaillez-vous ?
J.-P. Nuel : L’hôtellerie haut de gamme représente 80% de mon activité. Je travaille pour presque toutes les grandes enseignes : Hilton, Marriott, Radisson, Intercontinental, Westin, Méridien… J’aménage également des boutiques et des restaurants au Japon. Et, depuis peu, des bateaux de croisières (Le Boréal et L’Austral de la Compagnie du Ponant).
TourMaG.com – La récession a-t-elle affecté votre activité ?
J.-P. Nuel : Nous vivons une conjoncture assez comparable à celle de 1993/1994, plus maussade quand même. Nombre de gros projets sont en "stand by", y compris à Dubaï (l’hôtel Baccarat). Mais d’autres se dessinent, notamment un TAJ Hôtel & Resort à Pondichéry en Inde sur lequel je travaille.
Plus généralement, le luxe continue de fonctionner mais il ne doit plus être ostentatoire. Si des montres à 10.000 € se vendent toujours, celles à 40.000 € ne trouvent plus preneurs.
J.-P. Nuel : L’hôtellerie haut de gamme représente 80% de mon activité. Je travaille pour presque toutes les grandes enseignes : Hilton, Marriott, Radisson, Intercontinental, Westin, Méridien… J’aménage également des boutiques et des restaurants au Japon. Et, depuis peu, des bateaux de croisières (Le Boréal et L’Austral de la Compagnie du Ponant).
TourMaG.com – La récession a-t-elle affecté votre activité ?
J.-P. Nuel : Nous vivons une conjoncture assez comparable à celle de 1993/1994, plus maussade quand même. Nombre de gros projets sont en "stand by", y compris à Dubaï (l’hôtel Baccarat). Mais d’autres se dessinent, notamment un TAJ Hôtel & Resort à Pondichéry en Inde sur lequel je travaille.
Plus généralement, le luxe continue de fonctionner mais il ne doit plus être ostentatoire. Si des montres à 10.000 € se vendent toujours, celles à 40.000 € ne trouvent plus preneurs.
L'hôtellerie de luxe tirée par Bulgari, Armani et Hermès
TourMaG.com – Quelles sont les tendances du moment ?
J.-P. Nuel : Dans l’hôtellerie haut de gamme et de luxe, c’était le classique qui prédominait. Aujourd’hui, on ressent une vraie envie de modernité inspirée par les grandes multinationales de la mode et des accessoires. Ainsi, Bulgari a un hôtel à Milan, Armani, à Dubaï, et Hermès est sur un projet de bateau.
L’ensemble de l’hôtellerie haut de gamme s’inscrit dans cette tendance créative.
TourMaG.com – Comment qualifieriez-vous votre signature ?
J.-P. Nuel : Mes clients trouvent chez moi cette French Touch contemporaine qui, sans renier l’histoire, la culture et le savoir-faire français, s’inscrit dans un élan de modernité.
TourMaG.com – Comment voyez-vous évoluer le marché de l’hôtellerie ?
J.-P. Nuel : On assiste à une bipolarisation de l’offre, avec d’un côté les hôtels économiques et de l’autre l’hôtellerie de Luxe (je ne parle pas ici des palaces). De mon point de vue, le créneau 3 étoiles est malade.
J.-P. Nuel : Dans l’hôtellerie haut de gamme et de luxe, c’était le classique qui prédominait. Aujourd’hui, on ressent une vraie envie de modernité inspirée par les grandes multinationales de la mode et des accessoires. Ainsi, Bulgari a un hôtel à Milan, Armani, à Dubaï, et Hermès est sur un projet de bateau.
L’ensemble de l’hôtellerie haut de gamme s’inscrit dans cette tendance créative.
TourMaG.com – Comment qualifieriez-vous votre signature ?
J.-P. Nuel : Mes clients trouvent chez moi cette French Touch contemporaine qui, sans renier l’histoire, la culture et le savoir-faire français, s’inscrit dans un élan de modernité.
TourMaG.com – Comment voyez-vous évoluer le marché de l’hôtellerie ?
J.-P. Nuel : On assiste à une bipolarisation de l’offre, avec d’un côté les hôtels économiques et de l’autre l’hôtellerie de Luxe (je ne parle pas ici des palaces). De mon point de vue, le créneau 3 étoiles est malade.
Lieux publics et historiques transformés en hôtels
TourMaG.com – Rencontrez-vous de nouvelles contraintes dans votre activité ?
J.-P. Nuel : Les choses étaient plus simples quand l’investisseur hôtelier était aussi l’opérateur. Aujourd’hui, des divergences apparaissent entre les exploitants des hôtels et les propriétaires des murs. Les premiers veulent évidemment les meilleures prestations que les seconds renâclent parfois à financer.
TourMaG.com – Et travaillez-vous en France ?
J.-P. Nuel : Oui, bien évidemment. La tendance en France et en Europe est à la reconversion de lieux publics ou historiques en hôtels. Comme la rénovation de ces édifices souvent monumentaux coûte plus cher que le neuf, les hôtels qui en sortent sont obligatoirement haut de gamme pour rentabiliser les investissements.
Je travaille sur l’Hôtel Dieu Intercontinental de Marseille (ouverture en 2013) et sur la reconversion en hôtel Radisson du Palais de Justice de Nantes. Je sais que d’autres projets sont à l’étude : les Hospices de Lyon et même une prison à Avignon.
Pour apprécier le travail de Jean-Philippe Nuel :
• Son site Web
• Le salon « Terrasse Eiffel » du Méridien Étoile à Paris
• Le lancement du Boréal (Compagnie du Ponant)
J.-P. Nuel : Les choses étaient plus simples quand l’investisseur hôtelier était aussi l’opérateur. Aujourd’hui, des divergences apparaissent entre les exploitants des hôtels et les propriétaires des murs. Les premiers veulent évidemment les meilleures prestations que les seconds renâclent parfois à financer.
TourMaG.com – Et travaillez-vous en France ?
J.-P. Nuel : Oui, bien évidemment. La tendance en France et en Europe est à la reconversion de lieux publics ou historiques en hôtels. Comme la rénovation de ces édifices souvent monumentaux coûte plus cher que le neuf, les hôtels qui en sortent sont obligatoirement haut de gamme pour rentabiliser les investissements.
Je travaille sur l’Hôtel Dieu Intercontinental de Marseille (ouverture en 2013) et sur la reconversion en hôtel Radisson du Palais de Justice de Nantes. Je sais que d’autres projets sont à l’étude : les Hospices de Lyon et même une prison à Avignon.
Pour apprécier le travail de Jean-Philippe Nuel :
• Son site Web
• Le salon « Terrasse Eiffel » du Méridien Étoile à Paris
• Le lancement du Boréal (Compagnie du Ponant)