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L'Islande veut jouer les prolongations cet hiver

Une expérience décalée sous un manteau blanc…


Surtout fréquentée l’été, l'Islande tente de séduire aussi en hiver. Sous la chape neigeuse, les paysages prennent un tour féerique, mélange de grands espaces immaculés, de montagnes irréelles et de lave figée. Le rythme y est d’autant plus ralenti que les Islandais, peuple calme et courtois, vivent en mode « durable », attentifs à la nature et adeptes de plaisirs sains. Une expérience décalée.


Rédigé par Jean-François RUST le Mardi 17 Janvier 2017

L’Islande, suivie par quelques tour-opérateurs français, cherche à se vendre entre décembre et mars, alors que la majorité des touristes s’y rend l’été - DR : J.-F.R.
L’Islande, suivie par quelques tour-opérateurs français, cherche à se vendre entre décembre et mars, alors que la majorité des touristes s’y rend l’été - DR : J.-F.R.
Amateurs de froid, vous pensez plutôt partir en station de ski, voire à vous laisser entraîner dans un séjour multi-activités au Québec ou en Laponie ?

Pensez aussi à l’Islande !

Dans ce pays grand comme le Portugal, mais dont la population dépasse à peine celle de… Nice (332 000 habitants), vous ne vous gèlerez pas les doigts en motoneige ou en chiens de traîneaux mais les tiendrez au chaud au volant d’un 4X4 tout confort équipé neige, en contemplant fasciné le spectacle minéral des montagnes et des horizons tout blanc.

L’Islande, suivie par quelques tour-opérateurs français, cherche à se vendre entre décembre et mars, alors que la majorité des touristes s’y rend l’été.

Ce sont des mois où la nuit s’alanguit - le jour se lève vers 11h - et où les aurores boréales, quand la météo le permet, irradient les ciels nocturnes d’un vert irréel.

C’est la période, surtout, pendant laquelle on évite l’overdose touristique. Dans cette île où le stress semble encore éloigné des côtes, l’hiver peut devenir un puissant antidote à la fatigue, un bienfait pour le biorythme.

Un pays en tout cas « différent », au mystère épaissi par le silence et le froid.

Des montagnes sans arbre

Mais qu’y fait-on au juste à cette saison ? En voiture de location, le séjour itinérant se concentre dans le sud et l’ouest.

Le centre de l’île est « fermé » à cause de la neige et le nord et l’est sont peu faciles d’accès par la route circulaire, qui longe le glacier Vatnajökull.

Sous des ciels couleur de suie, à travers lequel le soleil trouve parfois son chemin, les pentes ivoire de montagnes sans arbre se confondent avec les champs de lave couverts de neige.

Où est la route, où sont les hommes, quand souffle la tempête venue du sud-est ?

De loin en loin, une église solitaire se détache, une ferme dévoile dans le blanc son barnum agricole, des lumières scintillent signalant un village, une serre à tomates, une centrale géothermique…

Dans ce pays où les sagas prêtent volontiers le flanc aux élans fantastiques, l’itinéraire qui contourne la péninsule de Snæfellsnes est en soi une épopée.

Véhicules au compte goutte sur les routes givrées, mer grise inhospitalière, ports de pêche pétrifiés par -6°C (Búðir, Ólafsvík…). Vite, un gîte !

Il n’y a rien à craindre des hébergements islandais : tous affichent le même confort moelleux, la sobriété design et l’accueil souriant des hôtes en prime.

Quant au repas, les estomacs français, à condition d’y mettre le prix (40€ le dîner minimum), seront calmés.

Poissons grillés, fumés, marinés, bouillis, légumes frais (merci la géothermie), fromage en faisselle, bières et alcools blancs font oublier les excès météo.
Rassérénés, on pourra même s’offrir le luxe d’une excursion en mer depuis Grundarfjörður, à la recherche des dauphins ou des orques traquant le hareng.

Reykjavík, un air festif

La région de Reykjavík n’est pas avare, aussi, de sites spectaculaires.

A moins de 140 km de la capitale, toujours dans le grand cirque blanc hérissé de sommets, les voyageurs seront surpris de découvrir Thingvellir, faille primitive entre Europe et Amérique, de contempler les chutes d’eau à demi statufiées de Hraunfossar, de photographier les célèbres cascades de Gullfoss et le geyser de… Geysir.

Il faut avoir le goût de la tectonique pour visiter l’Islande…

Les touristes apprécieront par-dessus tout les délicieux bains chauds dans les lagunes géothermiques naturelles.

La plus célèbre, Blue Lagoon, récemment agrandie, est le spot préféré des touristes. On y barbote en général une bière à la main, tout juste sorti de l’aéroport de Keflavik.

Pour se baigner tranquille avec les locaux, il faudra mettre le cap sur des sources plus intimes. C’est le cas des bains de Gamla Laugin, à Flúðir, dans le sud de l’Islande. Une « source à la ferme », opportunément nommée Secret Lagoon, avec geyser gratuit.

En Islande, la journée se termine souvent dans la chaleur d’un café ou la cordialité d’un restaurant.

Reykjavík est là pour ça. Difficile de croire pourtant qu’il s’agit d’une capitale. Les bâtiments officiels donnent sereinement sur les rues et l’ambiance hivernale confère à la cité un air de village festif que vient confirmer la fièvre rituelle du samedi soir.

Rues Laugavegur, Austurstræti, Aðalstræti… ainsi que dans d’anciens entrepôts portuaires réhabilités, les bars lounge et les brasseries-concepts débordent sur la chaussée et vivent alors jusqu’au bout de la nuit - c’est à dire tard le matin…

L’Islande est chère, certes, combinaison d’une couronne forte et d’un niveau de vie parmi les plus hauts d’Europe. Mais l’expérience hivernale vaut largement le voyage.

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Tags : islande
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