La Case de l'Oncle Dom : Air France out of Africa ? Vous n'y pensez pas !

Rumeurs nauséabondes répandues, guerre tarifaire, entre compagnies françaises, on ne se fait pas de cadeau.

Pourtant, le secteur est en difficulté certaine.

Sur les Antilles, l'arrivée de XL Airways dans la bagarre ne réjouit personne, d'autant que la compagnie "low fare" de Laurent Magnin porte le fer au départ de Marseille et surtout depuis Roissy CDG, fief incontesté d'Air France.

Et ça craint, parce que l'arrivée du trublion de l'aérien a quand même déstabilisé beaucoup de monde.

A tel point qu'Air France a préféré battre en semi-retraite et concentrer son offensive antillaise depuis Orly.

Ce qui soulage certes XL Airways. Mais cette dernière rame quand même, malgré ses tarifs "adaptés" à la crise et à la souffrance financière des ménages.

Car, même si le remplissage des vols est honorable (environ 80%), la recette n'est pas forcément au rendez-vous. Il est vrai que le pouvoir d'achat, particulièrement des résidents antillais est en berne cruelle.

Du côté des Corsair, Air France et Air Caraïbes, c'est la lutte finale aussi sur ces routes. Corsair semble s'en tirer plutôt pas mal, du moins en termes de remplissage, Air France est à la peine.

Là aussi, la recette peine à conforter le revenu de ces compagnies. En revanche, malgré encore quelques difficultés, Air Caraïbes semble plutôt bien tirer son épingle du jeu… grâce en partie à l'accord passé avec Corsair. Face à Air France, il fallait bien ça.

En revanche, vers Dakar et Abidjan, la guerre est ouverte entre Corsair et Air France. Et là, la compagnie nationale a décidé de ne faire aucun quartier, si je puis me permettre.

Faut dire qu'entre Pascal de Izaguirre et certains cadres dirigeants d'Air France, c'est pas la folle amitié. Le Basque Bondissant est carrément honni au siège d'Air France et tous les moyens sont bons pour l'empêcher de remporter la bataille africaine.

Diable, chez Air France, l'Afrique, c'est interdit aux autres. Dégagez manants, pas venir dans notre "propriété", c'est chez nous et malheur à qui viendra poser un avion, tant au Sénégal qu'en Côte d'Ivoire.

C'est vrai qu'il y a un marché, plutôt juteux et pour le patron de Corsair, qui connait bien pour avoir collaboré dans les temps anciens avec Air Afrique, c'est une aubaine à saisir.

Après tout, une concurrence saine, ça fait toujours avancer les choses, souvent au bénéfice du passager. En théorie du moins...

Pas de ça pour Air France, déchue au fil des ans de son monopole… mais qui n'arrive toujours pas à s'y habituer. Et tout est bon pour détruire l'adversaire. Mais à quel prix ?

Je passe sur le prix de l'assistance au sol, (encore chasse gardée d'Air France en Afrique) où les prix ont été multipliés par trois (presque quatre). Là, pas moyen d'y échapper, y'a pas d'autres fournisseurs.

En revanche, et là c'est pure folie de la part d'Air France, laquelle continue à perdre beaucoup d'argent.

Face à la montée en puissance de Corsair vers Dakar et surtout Abidjan, la compagnie nationale renforce ses vols. A un rythme farfelu, mais faut bien "casser" l'adversaire.

Ben, je savais pas qu'Air France avait les moyens de perdre autant d'argent. Le vol vers Abidjan d'Air France, en début de semaine dernière, a transporté dix passagers payants… et deux GP (gratuits).

Avec un gros navion… Saine gestion, avez-vous dit ?