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La Case de l'Oncle Dom : TUI + Transat, ça fait pas nécessairement deux !

L'édito de Dominique Gobert


Au moment où Top Résa ouvrira ses portes, normalement TUI France devrait avoir terminé le processus de rachat de Transat France. Une opération qui ne cache plus la velléité du groupe germanique d'imposer sa suprématie sur le marché français…


le Jeudi 16 Juin 2016

© bas121 - Fotolia.com
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Une opération de haut vol, mais à risque social évident. D'ailleurs, personne ne s'y trompe vraiment.

Certes, pour TUI, ce rachat est une bonne affaire. D'abord, parce que, compte tenu des moyens et des bénéfices que dégage TUI, absorber Transat France ne coûte pas cher… par rapport à la formidable couverture que cela devrait lui rapporter sur le marché français.

Sans parler du coup, de la pauvreté qui risque de se dégager sur le marché en termes d'offres "loisirs et vacances".

TUI France et ses clubs, qui perdent de plus en plus leur label gaulois, englobé avec les propositions de Transat et ses clubs Look (qui perdront au fil du temps leur image de petit singe rouge), le voyageur aura le choix… de l'uniformatisation. Un club pour tous et tous pour un club !

Olé ! Non, pas Formolé, juste olé !

Et pour une fois, les syndicats des deux protagonistes, dont la CFDT, commencent à découvrir l'ampleur des futurs dégâts sociaux que cette affaire devrait sans nul doute apporter.

Si j'en crois le communiqué publié par la CFDT en fin de semaine dernière, cette dernière "s'inquiète pour l'avenir des salariés"… des deux sociétés.

Dominique Gobert - DR
Dominique Gobert - DR
Ben oui, moi aussi. N'oublions jamais que 1+1 ne font pas nécessairement 2 et que les proprios de TUI AG sont loin d'être des philanthropes.

Un seul mot d'ordre : profit et rentabilité, ce que l'on peut comprendre lorsque l'on est un gestionnaire avisé.

Malheureusement, et sans vouloir jouer les Cassandre, le futur est clair. 800 personnes d'un côté, 700 de l'autre, pour fabriquer grosso modo le même produit.

Cherchez l'erreur. Le plan social est quasi inéluctable. D'autant, ainsi que le souligne le communiqué syndicaliste "TUI n'ayant pas pris d'engagement social dans le cadre de la promesse d'achat et aucune garantie sociale n'ayant été exigée dans les clauses de la cession, tout laisse à penser que les salariés pâtiront de ce rachat".

Ça, y'a pas besoin d'être un grand voyant pour le prédire.

Et, sans vouloir être mauvaise langue, je rappelle que le patron de TUI France commence à maîtriser parfaitement la pratique du "plan social". Si j'ai bonne mémoire, lors de la "restructuration" de TUI France, la masse salariale a été quasiment divisée par deux…

Sans compter Corsair, mais ça, c'est encore autre chose.

Sans oublier aussi que la marque "Transat" ne sera utilisable par TUI France que quelques mois après la signature définitive du rachat.

Forcément, entre les équipes des deux compagnies, existeront forcément des doublons, des triplons et même des quadruplons.

Va falloir "rationaliser" !

En revanche, pour les agences "intégrées" ou partenaires, y'a moins de souci à se faire. La mode étant à la distribution plutôt intégrée, il ne devrait pas trop y avoir de problèmes de ce côté-là.

Les comités d'entreprises de TUI et de Transat vont donner leur avis dans les prochaines semaines…

Un avis qui, comme le disait ce bon vieux Chirac, va "en toucher une sans faire bouger l'autre" chez le racheteur.

Quant au grand compétiteur de TUI, Thomas Cook, il a lui aussi, du souci à se faire…

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