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La case de l’Oncle Dom : IATA… faut qu’on !

L'édito de Dominique Gobert


Avril, ne te découvre pas d’un fil… Sauf que pour IATA, c’est le moment de prélever deux fois par mois les règlements BSP et, accessoirement, de plumer bon nombre d’agences de voyages de leur trésorerie…


le Mardi 11 Avril 2017

Cette décision n’est pas nouvelle, elle date même de deux ans.

N’empêche que, dorénavant, bon nombre d’agences de voyages sont au pied du mur et qu’il va falloir faire avec ou... sans tréso !

Même si le combat continue pour le président de Les Entreprises du Voyage (EDV), Jean-Pierre Mas, lequel a - faut-il lui reconnaître cette vertu - toujours mené une lutte, parfois virulente, face aux exigences des compagnies aériennes et leur attitude pour le moins implacable.

En même temps, mais est-ce bien utile de le répéter, celles-ci représentent un « monopole » quasi incontournable.

Comme d’ailleurs les aéroports, qui représentent aussi pour les compagnies un passage obligatoire et quasi non-négociable ! Je te tiens, tu me tiens...

Jean-Pierre Mas, lequel tient à accomplir une nouvelle période à la tête du syndicat professionnel, entend mener un nouveau combat face aux compagnies aériennes.

Il le dit très clairement d’ailleurs, soulignant au passage que ce paiement bimensuel pourrait « déstabiliser les entreprises (de voyage, ndDG).

Il va même plus loin, affirmant que « ce paiement est totalement anormal puisque nous transférons l’argent des clients à des compagnies aériennes dont la fiabilité n’est pas toujours garantie, et qui perçoivent cet argent avant d’avoir assuré la prestation » !

D’autant que, relève Mas, le délai moyen entre l’émission d’un billet aérien et sa consommation par le client est de 32 jours. IATA gagne donc 10 jours « d’avance » de tréso !

Mais existe-t-il des solutions juridiques ?

On se souvient encore du passage à la Commission « Zéro », instauré par IATA et qui, malgré les déclarations tonitruantes et lyriques du président du Znav de l’époque, l’inénarrable César, s’était terminé comme on le sait… Depuis, d’ailleurs, les compagnies ont compris largement qu’elles pouvaient tout oser…

A raison, d’ailleurs.

Pour Mas, cependant, il est possible (et apparemment le syndicat a entamé la procédure) de mener une action juridique, d’une part sur l’abus de position dominante de la part des transporteurs aériens, d’autre part en attaquant IATA sur la modification « unilatérale » des contrats d’adhésions, sans contrepartie aucune de la part des transporteurs !

Une chose est sûre : il ne faudra pas compter sur nos pouvoirs publics, malgré le risque que cette décision fait courir à nos entreprises, particulièrement en termes d’emploi. Mais l’Etat n’a pas (encore ?) vocation à intervenir dans des démarches purement commerciales…

Reste donc à vous, agences de voyages, comme d’habitude, à s’adapter ou disparaître.

Pour les officines « Affaires », on a déjà anticipé, d’autant que bon nombre d’acteurs ont trouvé une solution, ne serait-ce que cette « carte logée ».

D’autres feront appel à certains consolidateurs, lesquels, sans trop le marquer, voient une nouvelle opportunité à leur existence. Souvent, malheur est bon pour certains et c’est de bonne guerre.

D’autres réseaux y trouveront aussi une opportunité de rendre service à leurs adhérents. Ainsi, Selectour (c’est d’ailleurs le seul), en s’appuyant sur des critères de sélection drastiques, propose de se substituer à ses adhérents, moyennant un « léger taux d’intérêts », via sa centrale de paiements.

TourCom, par la voix de son président à vie, Richard Vainopoulos, juge que cette solution « n’est pas viable », dans un entretien chez mes confrères du QdT. Rajoutant, et je cite « C’est juste de la communication ».

Ben, connaissant Bitbol, le président de Selectour, si ce n’était pas viable, il m’étonnerait bien qu’il entreprenne une telle démarche.

Il est vrai qu’il est sûrement plus rentable (pour qui ?) de conclure des accords avec une banque pratiquant cette monstruosité financière qu’est le crédit-revolving !

Et, si je ne m’abuse, un réseau c’est fait pour rendre service à ses adhérents ? Pas pour gagner de l’argent sur leur dos, n’est-il pas ?

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Commentaires

1.Posté par DUBI2 le 11/04/2017 10:32 | Alerter
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question : comment cela se passe ailleurs (en Europe) ? ; si sujet identique, comment les agences traitent-elles le point ?

2.Posté par westar le 11/04/2017 17:49 | Alerter
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bonjour

je ne crois pas que ce Monsieur Mas est le mieux placé pour etre l'avocat de notre profession .

il avait, au moment de la montée d'internet, les moyens de creer le plus dynamique reseau d'AGV avec Selectour. Il n 'a pa su accompagner le changement. On peut meme dire, sans medisances aucunes, qu'il a meme totalement raté cette transition pour Selectour. Aujourd' hui Selectour devrait etre l'incontestable numero 1 du voyages............et bien non. L'interet de Selectour, n'etais pas l'interet de JP MAS

IATA et les compagnies aeriennes connaissent bien JP MAS : passer cet obstacle est un jeu d'enfant......n 'est ce pas Mr Bonnin ,

JP Mas l'interlocuteur des agents de voyages Francais devant IATA ??? C'est comme si on imposait le fondateur des concessions Neubauer ou Metin pour negocier avec Peugeot SA

Cela n'engage que moi, mais il aurait fallu, pour ce faire, nommer un magistrat.



bien cordialement

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