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La case de l’Oncle Dom : Surtaxe GDS : la grande farce !

L'édito de Dominique Gobert


Comme d’habitude à la traîne, Air France vient de décréter « l’état d’urgence » et de suivre, telle Panurge, ses homologues teutonnes et grandes bretonnes dans leur décision de « taxer » toute réservation effectuée via un GDS…


le Mercredi 8 Novembre 2017

Pour Air France, l’annonce brutale de surcharger toute réservation effectuée via un GDS est fallacieuse et prouve bien que la compagnie nationale cherche par tous les moyens à récupérer quelques euros…
Pour Air France, l’annonce brutale de surcharger toute réservation effectuée via un GDS est fallacieuse et prouve bien que la compagnie nationale cherche par tous les moyens à récupérer quelques euros…
Bien évidemment, Amadeus, l’un des plus importants GDS mondiaux est directement concerné et tente de réagir à chaud.

Mais la position reste, pour le moment, assez délicate. En clair, c’est avoir le cul entre deux chaises, ce qui, vous en conviendrez, n’est pas chose facile !

En même temps, je rejoins bien volontiers l’analyse de nos lecteurs.

Qui oublient quand même une chose cruciale et primordiale : les « vieilles » compagnies aériennes sont cruellement dans le besoin. Et quand on est dans le besoin, vous connaissez la suite…

Air France, pour ne pas la citer, a fait partie de l’équipe de création de son GDS, Amadeus, comme d’autres compagnies ont créé Galileo ou Sabre…

Tout ceci sous l’égide de leur association de (et j’ose) malfaisants, IATA, laquelle semble totalement échapper à la direction de ses créateurs. L’apprenti sorcier, finalement, ça existe.

Dominique Gobert
Dominique Gobert
Pour Air France, malgré la dimension mondiale de ces orientations de la distribution aérienne, l’annonce brutale de surcharger toute réservation effectuée via un GDS est fallacieuse et prouve bien que la compagnie nationale cherche par tous les moyens à récupérer quelques euros…

Amadeus, dans la missive adressée aux réseaux de distribution semble vouloir dire (ne semble pas d’ailleurs, mais affirme) que les coûts de distribution « directe » d’Air France sont aussi conséquents que ceux engendrés par la réservation au travers des GDS. C’est quasiment certain.

Quant à mettre en avant les nouvelles normes NDC, on est bien loin du compte. Lancé depuis plus de cinq ans, le chantier est loin d’être achevé. Techniquement et politiquement, pour la bonne raison que IATA elle-même ne sait pas vraiment comment le mener à bien.

La seule préoccupation de IATA, qui, ne l’oublions jamais, n’est que le bras « armé » des compagnies aériennes mondiales, est de se débarrasser des « intermédiaires ». En l’occurrence, les distributeurs.


Distributeurs qui, aux yeux des compagnies aériennes et des GDS, ont une valeur certaine.

Air France balaie visiblement tout ceci d’un geste large, digne du Semeur, oubliant que Amadeus est une de ses créations et que sa vente aura permis à la compagnie de subsister quelques temps encore.

Quant aux distributeurs, il serait peut-être un peu temps qu’ils se bougent les fesses. Déjà, lors de la suppression de la commission, édictée par IATA, personne n’avait moufté.

Le président du Znav de l’époque, César, avait même affirmé en serrant la paluche du président d’Air France de l’époque que « c’était la voie d’une nouvelle coopération grâce à un contrat Gagnant-Gagnant ».

Sic et non avenu.

Je reste assez frustré vis-à-vis de la réaction de nos instances professionnelles. « On va attendre et voir » ais-je lu dans les gazettes.

Et ta sœur ? Vous allez, une fois de plus, vous faire enfler et personne ne va moufter. Parce que les compagnies tellement sures d’elles ne veulent même pas discuter avec les forces de vente que sont les distributeurs.

Normal. Personne n’ose protester.

Et, comme chacun le sait, « qui ne dit mot consent » !

Les prochains Congrès à venir, Manor, Les Entreprises du Voyage, ont mis ce sujet au cœur de leurs débats.

Pour paraphraser un vieux président qui s’éteint doucement, ça risque sacrément de faire pschiiiit !



Vers un nouveau business model des distributeurs ?
Pour comprendre les tenants et aboutissants :

NDC, frais GDS : "Les agences de voyages vont perdre une importance source de revenus..." /

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Commentaires

1.Posté par Plataran le 09/11/2017 10:53 | Alerter
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Bonjour,
C'est le moment où jamais d'évaluer les réelles capacités des dirigeants de réseaux à défendre réellement leurs adhérents....
On peut toujours rêver 😊

2.Posté par msabords le 09/11/2017 13:05 | Alerter
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Pour reprendre les termes :

"Les prochains Congrès à venir, Manor, Les Entreprises du Voyage, ont mis ce sujet au cœur de leurs débats. "

Il est temps d'agir efficacement et juridiquement bien qu'il soit tard... Jean Pierre Mas , il y a quelques mois, a dit entreprendre une démarche juridique contre la dernière décision IATA . ..

En 2005 IATA , (avec les cies aériennes pour complices), savait qu'en retirant le statut de " mandant " aux agences de voyages avec l'accord du " feu " Président du SNAV du moment et des commissions transports, qu'elle allait attirer les foudres des agences de voyages ailleurs que sur le terrain et sujet qui préoccupait déjà IATA qui étaient de savoir comment se débarrasser du réseau commercial mondial des agences de voyages .

Seul un pays a résisté: Israël ,mais le pays n'a pas assez été soutenu par les instances officielles internationales de la profession, (nous y compris ) pour se faire entendre .

.( cf Maitre David Sprecher arrêt de la Cour suprême 2014)

Méfiez vous des résolutions IATA qui viennent à bout des rapports avec les agences de voyages car ces dernieres les méconnaissent alors qu'elles devraient être leur livre de chevet pour savoir à quelle sauce ne pas être mangées.

( l'article 10.1 de la Résolution 800 IATA est venu à bout des agents de voyages en Israël en 2008.. mais ils ont gagné 3 ans .... cf article Tourmag 28 avril 2014).

Pas un mince affaire !

Chefs d'entreprises laissez vous aller à aiguiser votre curiosité sur les résolutions IATA qui définissent les rapports contractuels entre cie aérienne IATA et agents de voyages... des surprises vous y attendent peut être.

Les instances professionnelles et patrons de réseaux devraient peut être réfléchir à élargir le cercle de réflexion sur le sujet .

En effet le "net " est une puissance qu' il ne faut pas sous estimer; le net entraîne la suppression des intermédiaires et la norme NDC IATA (même si elle n'est pas aboutie aujourd'hui) , c'est exactement ça ...

C'est donc probablement la prochaine étape, nous devons anticiper et réfléchir comment nous y préparer pour permettre à IATA de ne pas étouffer la distribution.
Il faut des idées nouvelles viables et compatibles .
En 2005 IATA avec la suppression des commissions a donné aux agences de voyages un terrain de jeu favorable pour faire diversion..(un os à ronger comme on dit dans la rue..) tandis qu'elle préparait une stratégie à moyen terme que la profession subit de plein fouet depuis avril 2017 .

IATA n'avait pas les coudées franches avant 2005, la profession s'est insurgée contre la suppression de la commission ...Diversion ou arbre qui cache la forêt pour IATA qui reprenait ainsi sa liberté vis à vis des agences de voyages dans le monde .?

2005 était la première étape ... La suite est actuellement en route.

Tout ça pour dire que nos instances se sont fait manipulées par IATA ( et les cies aériennes) - ce n'est un secret pour personne- et, bien que le sujet soit sur la table des prochaines conventions des réseaux volontaires, souhaitons que Jean Korsia qui a toujours été franc tireur, loyal et sans langue de bois soit ferme et pertinent dans ses démarches, appuyé par d'autres réseaux..Jean Pierre Mas ira probablement au bout de l 'annonce faite il y a quelques mois....

Notre profession réglementée sous contraintes permanentes pour les patrons ,c'est du sérieux ... il faut pouvoir discuter fermement et maturité sur les sujets avec le ministère des finances, Bercy , Bruxelles , IATA, et nos confrères internationaux .

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