La case de l’Oncle Dom : Un Rochet s’en va… et Albion est en embuscade !

Marc Rochet le laissait entendre depuis quelque temps déjà : il aspirait, comme il me l’avait dit, à « prendre un certain recul ».

Un terme pudique pour signifier qu’il avait largement acquis ses trimestres et pouvoir faire ainsi ses droits à la retraite.

Retraite de façade, l’homme n’étant pas du genre à se convertir en pêcheur à la ligne…

Et puis, parce qu’il faut bien vivre, il restera quand même aux côtés de Jean-Paul Dubreuil, tant pour la direction de French Blue qui est devenue Bee, (afin de réussir l’implantation de la compagnie vers Tahiti et San Francisco) et de la partie « cargo » du groupe.

Sans oublier de veiller à la « stratégie » des compagnies aériennes du Groupe.

En soi, cette « passation de pouvoirs » avec Patrick Malval ne mérite pas grande attention. Comme le disait récemment un patron d’une grosse société après avoir constaté des pertes pour le moins conséquentes, « c’est la vie des affaires ».

Pour Air Caraïbes et ses filiales, en revanche, si c’est toujours le monde des affaires, le départ de Marc Rochet va marquer, j’en suis persuadé, un tournant nouveau dans la vie de cette entreprise.

N’oublions pas non plus que le proprio, Jean-Paul Dubreuil, n’est plus tout jeune (ce qui est loin d’être une tare et ça nous arrive hélas à tous) et qu’il faudra bien passer la main dans un futur relativement proche.

Et que l’on sait bien que la situation de la compagnie aérienne, qui dispose encore d’un solide trésor de guerre et d’atouts conséquents, cherche, comme ses homologues du transport aérien français à se « consolider », pour employer des termes politiquement corrects.

Et que Jean-Paul Dubreuil ne dispose pas d’une succession intéressée au transport aérien…

Personne n’est parfait !

Par ailleurs, connaissant pour l’avoir fréquenté depuis fort longtemps, le parcours de Marc Rochet, ce dernier a toujours entretenu d’excellentes relations avec British Airways. Pour ne pas dire qu’à chaque fois, si j’ai bonne mémoire, il aura réussi à « vendre » les différentes compagnies qu’il aura dirigé aux grands-bretons !

L’arrivée de Patrick Malval, lequel aura consacré une grande partie de sa carrière au sein de la compagnie britannique est-elle le fruit d’une relation d’amitié entre les deux hommes ou les prémices d’une nouvelle « orientation » d’Air Caraïbes (et ses filiales) vers de nouveaux horizons ?

Bien évidemment, je n’ai pas la réponse, il n’empêche que l’on peut quand même se poser la question.

D’autant que Patrick Malval, comme le souligne le communiqué publié par Air Caraïbes, a « fait partie de l'équipe Projet en charge de la définition et du lancement de la compagnie Level sur le créneau du low-cost long-courrier ».

Bien évidemment, tout ceci n’est que fortuitude et simple coïncidence…

N’empêche que…