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La case de l'Oncle Dom : l'UMIH ne veut pas devenir une auberge espagnole...

L'édito de Dominique Gobert


Décidément, l'UMIH est particulièrement active en ce début d'été. Après avoir dénoncé la concurrence de certaines "chambres d'hôtes", le puissant syndicat s'attaque aux agences en lignes (OTA), dénonçant notamment "certaines clauses abusives des contrats liant les hôteliers et les OTA"…


le Jeudi 4 Juillet 2013

Dans un premier temps, ce sont Expedia, Booking.com et HRS qui sont dans la ligne de mire de l'UMIH.

Et pourquoi, me direz-vous (et même si vous ne le dites pas, c'est pareil) ?

Tout simplement, et parce que c'est un fait, ça marche trop bien.

Eh oui ! Faut dire que les OTA représentent maintenant quelque 30% du volume d'affaires des hôteliers, contre à peine 10% il y a à peine dix ans. Du coup, ça laisse à réfléchir.

C'est vrai que, de simples intermédiaires qu'elles étaient au départ, les agences en lignes sont quasi devenues de véritables producteurs, ce qui, bien évidemment, fait grincer certaines dents. Normal.

Mais, en même temps, personne n'a obligé quiconque à signer des contrats. Et je suppose quand même que ces clauses, "jugées abusives" maintenant, ne l'étaient pas à l'époque de la signature des contrats ?

La case de l'Oncle Dom : l'UMIH ne veut pas devenir une auberge espagnole...
Finalement, c'est partout pareil.

Les hôteliers, comme les producteurs tour-opérateurs, trouvent que les coûts de distribution deviennent trop élevés.

Seulement les hôteliers, à la différence des TO, pensent que leurs produits sont bradés souvent et qu'ils n'ont plus la maîtrise de leur politique commerciale. C'est pas tout à fait faux non plus.

D'un autre côté, rien n'oblige les hôteliers à passer par ces agences en lignes. Faut juste comparer les avantages et les inconvénients, en clair, voir ce qui est le plus rentable.

Ce n'est jamais qu'une question de calculs... tant financiers que stratégiques !

Et, franchement, je ne sais pas si, dans ce cas-là, l'Autorité de la Concurrence pourrait avoir une grande compétence. Finalement, ce n'est qu'une question commerciale entre des partenaires qui ont signé un contrat.

Et, dans ce contrat figure l'accès aux bases de données des clients. Bases de données détenues par les agences en ligne, mais que voudraient bien récupérer les hôteliers…

Ça mange pas de pain et ça peut rapporter gros.

Et puis, faut bien dire que les centrales de réservation en ligne ont connu et connaissent un véritable succès. C'est clair.

Du coup, les hôteliers songent de plus en plus à inciter les clients à la réservation "en direct".

C'est une initiative menée par le Club Hôtelier de Nantes qui a créé récemment FairBooking, un programme de sensibilisation auprès de la clientèle et des professionnels, afin de présenter les avantages (tarifaires surtout) de la réservation directe !

Ce n'est certes pas, une mauvaise idée… Mais est-ce bien raisonnable, là est la question ?

Et surtout, rentable. Vaut-il mieux vendre moins à des tarifs plus élevés (ou du moins amputés des frais de commission) ou vendre davantage en volume à des tarifs moindres ? Je n'ai pas la réponse.

Néanmoins, je retiens toujours ce vieil adage qui fait mon bonheur : on ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et la culotte de la crémière...

Mais au moins, l'UMIH fait très fort dans la communication !

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Commentaires

1.Posté par Jérôme Nantes le 04/07/2013 09:28 | Alerter
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Je vous trouve un peu dur avec les hôteliers.
Certain OTA ont de réels conditions abusives et s'autorisent le droit de s'approprier le nom commercial de l'hôtel et de l'utiliser pour des campagne adwords, aucune chance pour l'hôtelier de référencer correctement son propre site.
Beaucoup de clients pensent que mieux l'hôtel est noté plus il est en top list chez les OTA, en vérité ce sont souvent ceux qui payent le plus cher...

2.Posté par Elodie le 04/07/2013 12:03 | Alerter
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Jérôme Nantes : pouvez-vous donner des exemples de ce que vous dites? il y a bien longtemps que tous les hôteliers un tant soit peu structurés ont interdit aux OTAs d'utiliser leur nom commercial ou leur marque... et que les OTAs ont obtempéré. Il suffit de leur dire pour qu'ils s'interdisent d'utiliser le nom de l'hôtel dans les campagnes de SEM : le contrat de booking.com et celui d'Expédia sont très clairs à ce sujet...

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