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Le Luxembourg, une culture très nature

Au coeur de la Petite Suisse luxembourgeoise


L’argent-roi profite à Luxembourg-ville, capitale arty et archi. Dans le reste du Grand-Duché, vallées et forêts vertes sont à moins de trois heures de Paris.


Rédigé par Jean-François RUST le Lundi 15 Août 2016

Le duché du Luxembourg a érigé la discrétion en marque de fabrique - DR : J.-F.R.
Le duché du Luxembourg a érigé la discrétion en marque de fabrique - DR : J.-F.R.
Quartier de Kirchberg, Luxembourg-ville. Les tours jumelles de la Cour de Justice Européenne dressent fièrement leurs 24 étages dorés près de l’administration de la Commission de l’UE.

Plus de 1 000 juristes et traducteurs travaillent dans ce binôme de verre et d’acier, signé de l’architecte français Dominique Perrault.

Depuis 2008, les deux édifices sont les étendards de cette capitale melting-pot, investie par une armée de fonctionnaires internationaux, carrefour institutionnel et financier de l’Europe.

A Kirchberg, tout est affaire de symboles. Les rues au cordeau, jalonnées d’immeubles impérieux, sont au service de l’efficacité bureaucratique.

Trop froid ? Pour gagner une âme, le quartier s’est composé une façade artistique.

La Philarmonie, vaste bâtiment blanc à fines colonnettes, est l’œuvre de Christian de Portzamparc. Elle abrite un Grand Auditorium de 1 300 places et les meilleurs concerts du Vieux Continent. L’ensemble trône sur la place de l’Europe, esplanade en béton dessinée par Ricardo Bofill.

Juste à côté se tient le MUDAM (Musée d’Art moderne), espace aéré et minimaliste ouvert à la création internationale, conçu par Ieoh Ming Pei, «l’inventeur » de la pyramide du Louvre.

Dans sa partie orientale, le quartier abrite les banques étrangères. Il polit son vernis futuriste en accueillant des œuvres contemporaines, façon street art.

Sculptures et installations de Fernand Léger, Richard Serra, Frank Stella, Jean Dubuffet… : qu’elle soit artistique ou business, l’excellence s’est donné rendez-vous à Luxembourg.

Une capitale étonnement champêtre

Kirchberg donne le ton d’une capitale qui combine les signes extérieurs de richesse et un patrimoine historico-militaire pittoresque.

Aussi peu étendu que dans nos cités de province, le cœur de ville se tasse sur un plateau rocheux. Un entrelacs de rues et de places s’y tortille en surplomb du confluent de l’Alzette et de la Pétrusse.

Le site est joli, étonnement champêtre, avec vues plongeantes sur les quartiers villageois de Clausen et du Grund.

La balade urbaine joue sur plusieurs registres. L’architecture militaire ourle le chemin de la Corniche et le plateau Saint-Esprit.

Sur l’éperon gréseux, les casemates de la Pétrusse et du Bock rappellent les luttes épiques pour la conquête d’une ville-forteresse que Vauban - évidemment ! - renforça, et que les Autrichiens percèrent de galeries souterraines - certaines se visitent.

Capitale oblige, l’hyper-centre regroupe les bâtiments officiels. Pas comme à Paris, avec gardes républicains et accès protégés.

Dans le quartier gouvernemental, où les plaques signalent sobrement les ministères, on croiserait le Grand-Duc Henri de Luxembourg ou Jean-Claude Juncker que nul n’en serait étonné.

Le Palais Grand-Ducal et ses tourelles à pans coupés, de belle allure Renaissance, témoigne de la proximité institutionnelle d’une capitale parmi les plus petites d’Europe (100 000 habitants).

700 mètres de galerie d’art souterraine…

Curieuse « métropole », qui affiche crânement les attributs de sa réussite financière.

On veut parler ici des boutiques internationales de Grand-Rue et des adresses hype des rues Chimay, Philippe II ou de la Boucherie, paradis des shoppeuses.

Mais aussi des villas bourgeoises du boulevard de la Pétrusse et de la rue Goethe. Comme des multiples restaurants et bars lounge, envahis dès 18h par les traders et bureaucrates en costume anthracite, échantillon typique des… 153 nationalités de la ville.

Des noms ? Le Palais, l’Urban et Go Ten, triumvirat de pubs près du Palais Grand-Ducal ; l’ancienne brasserie à bières des Rives de Clausen, transformée en espace de loisirs.

S’y ajoute cette touche arty dont se drape la ville, avec galeries d’arts et lieux d’exposition.

L’une d’elles est assez explicite. Sur plus de 700 mètres, près de l’avenue de la Liberté, Am Tunnel relie en souterrain les différents bâtiments de la Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat.

On pourrait croire l’endroit ultra sécurisé, inaccessible. Pas du tout : accessible au public par un ascenseur, il présente un fonds de photos et de tableaux d’artistes internationaux !

Müllerthal, cascades et défilés rocheux

Après cela, l’échappée hors la ville prend des allures d’odyssée campagnarde. Ainsi va le Luxembourg, épicentre européen de l’optimisation fiscale au milieu d’une nature bucolique.

Au nord-est du Grand Duché, le Müllerthal est l’un des poumons verts du pays. Une région chaotique de collines, de plateaux et de fraîches vallées, avec des défilés rocheux, des cascades et des routes en tournicotis.

Curieusement nommée la Petite Suisse luxembourgeoise - nous n’avons pas vu de sommets… -, ce territoire charmant est le paradis de la randonnée.

L’une d’elles consiste à rejoindre depuis le village de Berdorf (excellente fromagerie « Berdorfer Keis ») la petite cité d’Echternach.

Suivant en amont le cours du ruisseau Aesbach, l’itinéraire s’enfonce dans le canyon, traverse des cavités naturelles (caverne de Hohllay), digresse en escaliers vertigineux dans le roc (Le Perekop), se faufile dans la Gorge du Loup (Wolfschlucht), avant de s’élever en promontoires panoramiques au dessus de l’agréable rivière Sûre et de l’Allemagne voisine.

Au bout du chemin, c’est Echternach, ravissante bourgade monastique avec maisons à arcades des 15ème et 16ème s.

Le Müllerthal se consomme aussi en mode terroir. Près de la cascade de Schiessentümpel, un meunier-boulanger fait son pain dans le moulin de Heringer. A déguster au restaurant éponyme, dans un joli cadre rustico-contemporain avec terrasse-pelouse.

Les forteresses de Vianden et de Bourscheid

Sur un affluent de la Sûre, Vianden fait le lien avec la haute-vallée.

Très touristique, le village est dominé par sa splendide forteresse médiévale, restaurée avec une minutie d’orfèvre dans les années 1980. Elle domine un bas-bourg commerçant dont Victor Hugo chanta les louanges lors de son exil forcé.

La rivière quitte ensuite la bordure allemande pour serpenter plein ouest au cœur du Luxembourg.

Un arrêt à Diekirch, histoire de déguster la bière locale (la brasserie de la ville est connue dans tout le pays) et l’itinéraire se poursuit en ondulations toujours vertes.

Le site éperon du château moyenâgeux de Bourscheid est l’archétype du paysage luxembourgeois : boucle de rivière symétrique sur fond de versants boisés, dominée par des prairies en herbe et des hameaux sans histoire. Voilà pour la carte postale !

Elle se reproduit à Esch-sur-Sûre, à l’endroit où la rivière se plie pour former un demi nœud.

Le village se blottit sur la presqu’île, ruelles étroites et tours de défense, en vigies sur le roc. Soit le visage tranquille d’un duché qui a érigé la discrétion en marque de fabrique.

Adresses utiles

Office de tourisme du Luxembourg : visitluxembourg.com

Office de tourisme de la ville de Luxembourg : lcto.lu

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Tags : Luxembourg
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