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Le low cost éliminera-t-il les Cies régulières européennes d'ici vingt ans ?

"Les cies aériennes européennes sont-elles mortelles ? perspectives à vingt ans"


Le rapport intitulé "Les compagnies aériennes européennes sont-elles mortelles ? perspectives à vingt ans" réalisé par une mission présidée par Claude Abraham, l'ancien patron de la DGAC pour le compte du Commissariat général à la stratégie et à la prospective sous l'égide du Premier ministre, tire différents scenarios possibles - des plus paisibles aux plus inquiétants.


le Mardi 16 Juillet 2013

Enfin, le scenario le plus inquiétant serait celui d'une maitrise totale du moyen courrier par les low cost. Il faudrait alors que les majors trouvent des accords de préacheminement vers leurs plates-formes pour nourrir leur réseau long courrier avec ces transporteurs low cost sous peine de disparaître... /photo JDL
Enfin, le scenario le plus inquiétant serait celui d'une maitrise totale du moyen courrier par les low cost. Il faudrait alors que les majors trouvent des accords de préacheminement vers leurs plates-formes pour nourrir leur réseau long courrier avec ces transporteurs low cost sous peine de disparaître... /photo JDL
L'analyse part de la situation actuelle des "majors" européennes malmenées par la concurrence des compagnies du Golfe sur l'axe juteux de l'Extrême-Orient et par les compagnies low cost qui grignotent toujours plus de trafic court courrier.

Or, le court courrier est un élément essentiel de remplissage des lignes long courriers pour les majors dont le réseau est organisé en plate-forme de correspondance.

Or, ces deux concurrences ne jouent pas sur un niveau égal de concurrence.

Claude Abraham souligne les budgets marketing octroyés par les aéroport aux low cost - des budgets dont la Commission européenne semble enfin se préoccuper.

Quant aux compagnies du Golfe, elles bénéficient d'appuis gouvernementaux, notamment sur les coûts opérationnels dans leurs aéroports, voire dans l'achat du carburant - même si cet élément n'est pas prouvé pour l'instant.

Ajouter à cela, l'évolution toujours à la hausse du prix du pétrole, les taxes en tous genres imposées aux compagnies européennes par leurs gouvernants, l'ouverture du ciel européen sans véritable étude sur les conséquences de la concurrence que celui induit et la situation des compagnies devient problématique.

D'ici vingt ans et dans un environnement économique et politique sans bouleversements profonds, plusieurs scénarios sont donc imaginés par la mission présidée par Claude Abraham.

Restructurer pour gagner en productivité

Tout d'abord, le plus heureux d'entre eux envisage une situation où les compagnies européennes auraient gardé leurs réseaux moyen courrier quitte à la restructurer pour gagner en productivité et lutter à armes égales avec les low cost.

Dans ce cadre-là, le réseau long courrier des majors européennes serait sauvegardé.

Mais il se pourrait également que deux majors sur les trois européennes se rapprochent, à l'image de ce qui s'est passé aux Etats-Unis avec Delta/Northwest, United/Continental ou encore American/US Airways.

En Europe, ce serait davantage un mariage Air France/KLM avec Lufthansa/Swiss qui pourrait se produire...

Economies d'échelle et maintien des réseaux structurés en hub dans ce cas-là.

Enfin, le scenario le plus inquiétant serait celui d'une maitrise totale du moyen courrier par les low cost.

Il faudrait alors que les majors trouvent des accords de préacheminement vers leurs plates-formes pour nourrir leur réseau long courrier avec ces transporteurs low cost sous peine de disparaître.

Et laisser ainsi à la concurrence américaine, moyen orientale, chinoise et indienne le soin d'occuper pleinement le terrain du long courrier qui est la source de profit des compagnies.

Et le rapport de pointer les failles d'une dérégulation totale du marché : "L'Europe pratique une politique d'ouverture à la concurrence orientée vers les intérêts à court terme des usagers du transport aérien, sans vérification systématique de la légalité des pratiques des différents acteurs. On peut craindre que cette politique n'amène des déconvenues à long terme".

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Commentaires

1.Posté par Marc le 17/07/2013 09:52 | Alerter
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Le futur nous dira lequel des deux modèles sortira gagnant.

2.Posté par just biou le 17/07/2013 10:51 | Alerter
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Enfin, une personne de haut niveau et très compétente qui se penche sur ce sujet gravissime.
Aujourd'hui "on" s'intéresse :
- au consommateur qui chercher à économiser X euros sur ses voyages (est-ce que la possibilité de voyager pratiquement sans bourse délier fait partie des "droits acquis" comme la Sécurité sociale ou autres services ?? Cela figure-t-il dans la Constitution ou les Droits de l'Homme : J'ai droit à aller à Vienne pour 20 € ou à Bangkok pour 70 € !!!)
- au constructeur aérien (Airbus pour ne pas le nommer) qui vend ses avions grâce au chantage des compagnies du Golfe et d'ailleurs ("J’achète des avions européens à condition que vous me donniez des droits de trafic à tire larigot"*)
- aux chambres de commerce de Petaouchnock qui veulent avoir des avions sur leur aérodrome d'aéro-club et utilisent les sous du contribuable pour engraisser les Ryanair et autres prédateurs. (lisez le bouquin qui est sorti récemment sur cette compagnie).

Parfait !!! Les compagnies aériennes françaises sont donc destinées à crever les unes après les autres, comme ce fut le cas pour une grande partie de la flotte maritime française.

On va continuer jusqu'au bout de cette façon ??? Se faire plumer de tous les côtés.
IL Y EN A MARRE !!! Monsieur Abraham, merci d'avoir ouvert les yeux à certains responsables. Maintenant, il faut passer aux actes et arrêter cette course vers l'abîme pour notre transport aérien.

3.Posté par savoyard le 17/07/2013 12:38 | Alerter
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Voyageur fréquent, je ne veux plus entendre parler des "low cost"...
Qui sont pleines de vices commerciaux cachés, au détriment du consommateur !

4.Posté par Ca c''est sûr le 17/07/2013 15:02 | Alerter
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Effectivement c'est ce qui va se produire en France d'ici à 20 ans.
Par exemple : A force de vouloir fermer ses vols domestiques France et ses vols moyen-courrier aux compagnies concurrentes, et alors qu'elle pourrait leur vendre plus cher qu'à elle-même, Air France se retrouve à être obligée de réduire année après année le nombre de vols vers son Hub et donc détruire son propre réseau.

5.Posté par Marc le 17/07/2013 15:50 | Alerter
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Le low cost, pour le voyageur c'est le "self service": tout se paye et ses erreurs aussi; si on respecte le règlement à la lettre et qu'on voyage sans bagages, cela ne coûte en effet pas cher et j'en profite très souvent sans le moindre souci. Et les compagnies régulières se dirigent doucement vers ce modèle, du moins pour les vols courts et moyen courrier.

Pour ce qui est des aides dont les low cost sont accusées de profiter: si on n'est pas d'accord avec elles, pourquoi montrer du doigt les "low cost" qui ne font que de prendre ce qu'on leur donne (suite à leur demande c'est souvent vrai); ne serait-il pas plus simple de ne plus voter pour les politiques qui accordent ces aides aux prochaines élections ? Sans le vote de ces aides, il n'y en aurait pas tout simplement. Aux citoyens électeurs de boycotter alors les politiques qui y sont favorables à ces aides.
Dans certains cas, je pense que celles-ci sont données à tort et rapportent moins que ce qu'elles coûtent à la région; mais dans d'autres cas, une aide peut inciter un investisseur et développer une région en rapportant réellement à celle-ci.

Et pour terminer, ajoutons que Ryanair vend des articles divers à bord de tous ses avions et cela lui apporte aussi des profits sur ces ventes. J'ai pris récemment une grande compagnie nationale et quand j'ai demandé pour acheter un article du catalogue présenté à bord, il m'a été répondu que ces articles n'étaient disponibles que sur "les quelques" vols non Schengen opérés avec ce type d'appareil ! Bon eh bien si on veut refuser à faire des bénéfices là où on peut le faire, et où d'autres en font, faudra pas se plaindre quand la faillite sera déclarée et que les autres auront pris les places au soleil ...

Il y a gestion et gestion. On ne gère plus une compagnie aérienne comme il y a 40 ou 50 ans, le monde a changé et la gestion aussi: il faut s'adapter continuellement pour ne pas disparaître tout simplement, c'est la dure loi de la nature et s'y opposer, c'est aller droit dans le mur !

Qui s'adaptera ? Qui sera capable de se remettre en question ? De prendre en compte la réalité d'aujourd'hui ?

.

6.Posté par Crew le 17/07/2013 19:43 (depuis mobile) | Alerter
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@ca c''est sur : je ne comprends rien a votre message !
Ce que je vous en revanche c''est que ce rapport va ouvrir les yeux des décideurs !
ENFIN !
Marre de subventionner des négriers comme Ryanair !
Marre de vendre des A380 suite au chantage !

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