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Léa : producteurs et avances clients... pas touche au grisbi des agences de voyages ?

La life de Léa, l'agent de voyages (pas si) blonde


L'affaire STI a inspiré Léa qui a mis le doigt (comme d'habitude, pourrait-on dire), là où ça fait mal. Que vont devenir les avances des clients, convoitées par les producteurs ? La conjoncture économique risque-t-elle de mettre un terme à ce business model sur lequel repose la distribution en France ? Un devoir de vacances sur lequel, notre agent de voyages blonde s'est plutôt bien débrouillée. Si ça continue on va en faire une journaliste... Lol.


Rédigé par Léa le Dimanche 19 Août 2012

J’ai entendu bien des fois des TO se plaindre d’un vrai racket de la part des réseaux : ils réclameraient des surper-comm’ et des fonds marketing de plus en plus importants, un ou 2% en plus pour assurer le fonctionnement des centrales de paiement… que les TO, exsangues, auraient de plus en plus de mal à financer… / illustration Raph
J’ai entendu bien des fois des TO se plaindre d’un vrai racket de la part des réseaux : ils réclameraient des surper-comm’ et des fonds marketing de plus en plus importants, un ou 2% en plus pour assurer le fonctionnement des centrales de paiement… que les TO, exsangues, auraient de plus en plus de mal à financer… / illustration Raph
L’une des spécificités du marché français, c’est que la trésorerie des clients est aux mains des sièges des réseaux.

Je t’explique : les réseaux (qu’ils soient volontaires ou intégrés) paient les TO après le retour des clients.

Pourtant, les clients ont payé avant le départ. Mais tu connais la règle : « pas de bras, pas de chocolat » (1).

Autrement dit, si le client ne te paie pas avant son départ, tu ne lui donnes pas son carnet de voyage. C’est comme ça…

Donc, quand le client t’a versé 25% d’acompte à la commande (disons J-90 par exemple, on fait comme si les VDM n’existaient pas…) et le solde un mois avant le départ, ton agence a de la tréso : 25% du montant du voyage de J-90 à J-30 puis 100% de J-30 au moment où elle se décide à payer le fournisseur.

En Belgique ou en Allemagne, le client qui s’inscrit dans une agence de voyages paye le TO… qui rétrocède ensuite une commission à l’agence.

Et le TO belge ou allemand a la tréso que le TO français n’a pas (et après, on s’étonne que les TO du nord de l’Europe peuvent prépayer les chambres dans les meilleurs hôtels pour se garantir des stocks…)

En France, quand une agence est membre d’un réseau volontaire, elle est prélevée par la centrale de règlement de son réseau quelques jours avant le départ.

Le grand débat : « qui a le pouvoir, les TO ou la distribution ? »

Pas de risque d’impayé pour le TO… Et si le TO plie entre le prélèvement de l’agence (par son réseau) et le moment du départ, les dégâts pour l’agence sont limités puisque la centrale de paiement a encore l’argent… du coup, elle peut pallier la défaillance du TO fournisseur…

Un jour, j’avais demandé à Big-Boss pourquoi il avait décidé d’adhérer à un réseau. Il m’avait expliqué que quand il avait pris cette décision pour plusieurs raisons :

- parce que les compagnies aériennes accordaient aux réseaux des tarifs négociés auxquels on ne pouvait pas avoir accès si on était indépendants,

- parce que de nombreux fournisseurs (et pas seulement les compagnies aériennes) rétrocédaient des surcommissions au montant carrément indécent,

- parce que justement, la centrale de paiement ne payait le fournisseur qu’après le retour du client.

Du coup, si un hôtelier prend l’un de nos clients en otage en lui réclamant le paiement de nuitées impayées par un TO, l’agence peut faire intervenir son réseau qui peut payer le prestataire.

D’ailleurs, on se souvient que c’est lors de la faillite de Marsans que le CEDIV avait accéléré sa décision de trouver une centrale de paiement.

Les hôteliers réclameraient aux clients de STI les prestations sur place

On était en janvier, la saison battait son plein sur la Rep’ Dom’, les agences avaient réglé à Marsans des dossiers avant le départ (et le long courrier, c’est cher…) et les agences se sont retrouvées avec des clients plantés…

Echaudé, quelques mois plus tard, le CEDIV a passé un accord avec la centrale de paiement d’AS Voyage.

Dans le grand débat « qui a le pouvoir, les TO ou la distribution ? », la réponse est clairement « les sièges des réseaux ».

J’ai entendu bien des fois des TO se plaindre d’un vrai racket de la part des réseaux : ils réclameraient des surper-comm’ et des fonds marketing de plus en plus importants, un ou 2% en plus pour assurer le fonctionnement des centrales de paiement… que les TO, exsangues, auraient de plus en plus de mal à financer…

N’empêche qu’ils n’ont pas vraiment le choix : lorsqu’un TO est déréférencé par un réseau, son chiffre fond comme neige au soleil.

J’en viens au cas d’STI.

Mardi dernier, le 14 août, alors que l’on sombrait dans la douce torpeur d’une semaine bien mollassonne, le siège d’un réseau annonce qu’STI « ne peut plus assurer ses prestations ».

Le réseau indique aussi qu’il aidera ses agences adhérentes i[« à assurer le bon déroulement du voyage de [leurs] clients avec le même fournisseur ou avec les réceptifs référencés par le réseau » ]i Stupeur et tremblement !

Je mérite un diplôme de concierge...

Je lance l’enquête. Les mauvaises langues diront que je mérite un diplôme de concierge pour toujours chercher les infos.

Les plus gentils diront que je mérite une carte de presse pour avoir la conscience d’une vrai pro de l’investigation qui cherche à bien recouper les infos.

Des agents d’un (autre) réseau m’ont dit mardi que « depuis longtemps, des rumeurs circulaient sur [le forum du réseau en question- à propos des difficultés d’STI : un peu partout, des hôteliers réclameraient depuis des mois aux clients d’STI de payer les prestations sur place.

Un patron d’agence m’a même dit « si les journalistes du secteur font bien leur boulot, ils ont préparé la nécro d’STI depuis deux ans, et l’actualisent de temps en temps comme pour Chirac ou Liliane Bettancourt. Comme ça, elle est prête le jour de la faillite ».

Elégant…

En tout cas, j’ai beau avoir des oreilles qui trainent partout, je n’avais jamais entendu ce genre de rumeurs (même si on sait tous que plus grand monde ne part en Égypte et que Égypte est LA grosse destination du TO…)

Comme je ne recule pas devant rien, j’ai contacté des gens que je connais chez STI. Et bien figurez-vous que quand on leur envoie des mails, ils répondent… Un bon point !

STI n’est pas en cessation de paiement

Je ne fais pas ici du colportage de rumeurs : je restitue ce qu’on m’a écrit. L’un des salariés d’STI qui a répondu personnellement à mon e-mail me dit qu’STI n’est pas en cessation de paiement.

STI a une « difficulté passagère de trésorerie, STI attend un virement de son actionnaire égyptien mais en ce moment, les banques égyptiennes ne fonctionnent pas très bien et ce mouvement de trésorerie est en retard. » Voir aussi article TourMaG.com sur le sujet

Ce contact chez STI se plaint aussi que les sièges de réseaux ont en caisse beaucoup d’argent qui « appartient » à STI puisque les réseaux ont encore l’argent des départs de juillet et d’août.

STI aurait justement sollicité les réseaux pour obtenir un paiement anticipé pour palier cette fameuse « difficulté passagère de trésorerie ». Non contents de refuser de faire ces paiements, de « multiples rumeurs » ont été colportées… erronées selon mon contact chez STI.

Selon une agence indépendante (il en reste…), cette décision des réseaux serait une manœuvre de leur part pour prouver aux agences indépendantes de l’intérêt qu’elles ont à adhérer à un réseau qui bénéficie d’une centrale de paiement.

Alors qui est fautif ? Les réseaux ? STI ? Le système bancaire égyptien ?

Et tout cas, mon contact chez STI a terminé son e-mail par une phrase très positive « nous ferons tout pour que les vacances de nos clients se passent bien et STI continuera... »

En tout cas, à l’heure où les contrats de référencement sont en cours de négo dans bien des réseaux, le combat s’annonce rugueux…

Parce que je me mets à la place des TO qui préfèrent vendre en direct que via les agences qui bloquent l’argent : quand tu vends en direct, tu prends 25% d’acompte à l’inscription, le solde 30 jours avant le départ, et tu n’as pas de risque que quelqu’un bloque tes fonds… et si tu n‘as pas le paiement, tu ne donnes pas de carnet de voyage : « pas de bras, pas de chocolat ».

(1) Phrase du film "Intouchables".

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Tags : léa
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Commentaires

1.Posté par MARCOPOLO le 20/08/2012 11:40 | Alerter
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On ne doit pas faire le même métier ou alors vous êtes toute neuve dans la profession car il faut être bien naïf pour croire BIGBOSS quand il évoque des surcommissions indécentes reversées par les TO. Quant aux tarifs négociés des cies aériennes, il y a bien longtemps que cela ne fait plus vivre personne dans la mesure où la quasi totalité des tarifs publics sont inférieurs aux tarifs négos accordés aux différents réseaux...

2.Posté par Independant le 20/08/2012 12:44 | Alerter
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Petit complément d'analyse chiffré :

Coté TO : (Com agence + Com réseau + surcom + com centrale de paiement + fonds marketing) = 17 % en moyenne.

Coté Agence : (Com. 13% - com centrale de paiement - cotisation réseau) = 11.5 % en moyenne hors quote part des surcom (souvent trop compliquées à calculer, toujours très basses) et hors utilisation du fonds marketing (soumis à tellement de conditions que l'on fini par baisser les bras, quand on en a..).

Le différentiel (5.5 points) représente l'équvalent de 48 % du chiffre d'affaires (le vrai, la marge brute) d'une agence de voyage, et de 32% du coût de la distribution indirecte des TO (sans compter les brochures, le marketing direct, les commerciaux agences, etc...).

On nous demande de mettre en avant la valeur ajoutée des agences, mais qu'en est-il de celle des réseaux? Sans remettre en cause leur utilité, le coût en vaut il la chandelle?

Indispensable en temps de crise pour éviter le "Pas de bras, pas de chocolat" aux agences qui ne pourraient pas se le permettre, que se passera-t-il si (un jour) le marché (re)devient florissant?

Et Léa sait de quoi elle parle : http://www.chocolats-de-lea.com/ ;)

3.Posté par LEO le 20/08/2012 19:23 | Alerter
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Toujours aussi finaude, notre Léa, à ce que je vois…

Et adroite, en plus, à mettre les pieds dans le plat bien là où il le faut. Ceci dit, j’aimerais bien apporter aussi un petit peu de mon eau à son moulin.
D’autant qu’en ce moment c’est plutôt la mode de comparer ce qui se passe chez nous à comment les choses se passent chez nos voisins européens, Allemands en tête. Alors certes, en Belgique et encore plus en Allemagne (mais on pourrait aussi parler du Royaume Uni, de l’Espagne ou de l’Italie…) ce sont les TO qui rémunèrent les agences… SAUF QU’A LA DIFFERENCE DE CE QUI SE FAIT CHEZ NOUS, OU LES AGENCES SONT POUR LA PLUPART DE PETITES OU TRES PETITES ENTREPRISES, CHEZ NOS VOISINS EUROPEENS, CE SONT LES TO QUI EN SONT PROPRIETAIRES.

Pour le reste, sans présumer de ce qui se passera ou pas concernant STI (ou d’autres dont les résultats annoncés sont particulièrement inquiétants), et comme le fait si bien remarquer notre Léa… il y a certainement des questions à se poser sur notre modèle de fonctionnement ! Et en tête, un certain nombre au sujet des réseaux, de leur position, de leur stratégie… de leur raison d’être.

Petite histoire :
- Au début, il n’y avait peu, ou pas de TO . Ce sont les agences qui faisaient tout le boulot.
- Ensuite, il y a eu les très belles années… les années 80 et 90… un temps où tout semblait tellement plus facile qu’aujourd’hui, où ça ne sédemplissait pas dans les agences et où l’on s’est mis à avoir besoin D’UNE OFFRE PLUS LARGE ET DIFFERENCIEE pour répondre aux attentes de toujours plus de clients.
- Là le métier s’est progressivement industrialisé et les TO sont devenus d’énormes machines réduire l’offre

- De leur côté, les agences se sont regroupées en réseaux… et ceux-ci ont commencé à s’étendre… à se ramifier… perdant peut être un peu de vue que le but premier de la chose était d’accompagner les agences et non pas (comme ça l’est devenu au fur et à mesure) de faire que l’existence et la « rentabilité » du réseau lui-même devienne une fin en soi.
- Mais bon, comme tout allait bien, personne ne se posait la question.

- Et puis sont arrivées les années 2000 avec de moins en moins de clients dans les agences… à quoi les réseaux répondent par de moins en moins de TO proposés à la vente (les mêmes 10 TO qui squattent toutes les vitrines à tour de rôle)… ce qui n’a pour effet que de faire basculer les clients avides de nouveautés et de diversité sur INTERNET
- De plus en plus effectivement d’agences concurrencés par des TO faisant leur commerce en direct avec leurs clients puisque, forcément, ils n’ont (du fait de la politique des réseaux) plus accès à ces clients potentiels via le canal logique de la distribution et des vitrine des agences

 AU PASSAGE JE NOTE QUE LA PRINCIPALE JUSTIFICATION DES RESEAUX EST D’EXPLIQUER AUX AGENCES QU’EN DEHORS DE LEUR EXPERTISE ET DE LEUR REFERENCEMENT… POINT DE SALIT !!! Sauf, si je ne m’abuse, que les faillites et les pertes les plus retentissantes du moment concernent EXCLUSIVEMENT des TO dont le point commun est d’être référencé partout !!!
 Alors question ? Quand le système aura tué tous les TO, et que du coup, l’idée même d’un référencement fera sourire… quel sera l’avenir de nos fameux « réseaux » ? Et des agences qui les auront porté à bout de bras ?

Et pourtant, je fais partie de ceux qui pensent au contraire que quasiment tous les voyants de notre profession sont au vert !!!

- Un monde qui n’a jamais été aussi ouvert, une offre qui n’a jamais été si diversifié et des clients qui sont redevenus de plus en plus avides de destinations et d’idées nouvelles !
- ET RIEN N’EST TOUJOURS FAIT POUR ADAPTER L’OFFRE ET LES MODELES DE NOTRE PROFESSION A CE QU’ILS ATTENDENT D’ORS ET DEJA DE NOUS …
- QUE NOS AGENCES DE VOYAGES REDEVIENNENT DES LIEUX DE PROPOSITION ET D’IMAGINATION, ET D’ENTHOUSIASME…
- Que nos agents de voyage se remettent à connaitre des destinations sur le bout des doigts et du cœur, parce que sans ça, c’est difficle de vendre et de donner l’envie de partir.

ET QU’ON SE RAPPELLE QUE SI, EN France, A LA DIFFERENCE DE CE QUI S’EST PASSE EN EUROPE ET AILLEURS, LES AGENCES DE VOYAGE SONT RESTEES DES PETITES OU TRES PETITES ENTREPRISES, C’EST POUR COLLER AU PLUS PRES DE LEURS CLIENTS… DE LEURS ATTENTES ET DE LEURS REVES.

Donc chère Léa, une des solutions à tous les problèmes que tu évoques, et soulèvent régulièrement, c’est aussi que les agents de voyages se remettent à faire leur véritable métier qui est de se mettre au service des clients, et non pas des logiques financières et commerciales d’un réseau.

Et puis tiens ! Petit sujet de réflexion pour un prochain papier ? Que proposent donc les réseaux que le SNAV ne propose déjà (l’assistance juridique, le conseil aux agences, les fournitures de ratios, les formations et autres aides en tous genre… )

Très cordialement .

De LEO à LEA

4.Posté par Illuminéduvoyage le 23/08/2012 01:48 | Alerter
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La solution du problème n'est pas toujours si simple.
Je pense qu'on marche tous sur la tête car on perd de vue l'essentiel: on ne peut pas tout faire bien, et on ne peut pas tout faire tout court !
Les TO doivent faire des produits qui correspondent à la demande du marché et pas à une logique industrielle et les agences doivent se concentrer sur celle qui est leur vocation principale et leur plus grand atout: le service au client et la vente.
Aujourd'hui il y a trop de mélange de genre: les TO vendent aussi bien aux agences qu'en direct via leurs sites, les agences de leur coté font leur production en s'adressant à de réceptifs étrangers qui ne sont pas toujours fiables et dont on ne sait pas grand chose souvent, et contre qui en cas de pépin on a beaucoup moins de recours que contre un TO présent sur le territoire français et soumis aux même lois...c'est un effet de mode aussi, mais je suis de l'avis que si tout le monde essayer de se concentrer à faire bien ce que devrait être le rôle de chacun, les réseaux n'existeraient pas !
Mais on doit toujours penser qu'on est mieux servis par soi-même que par d'autres, cette attitude bien française qui nous fait méfier de tout le monde et qui nous fait penser que personne ne pourra jamais faire aussi bien que soi-même !
Un peu plus de modestie et d'humilité ferait beaucoup de bien à cette profession si malmenée et si peu et mal défendue par tous, et en premier lieu par nous même professionnels du plus beau métier du monde: vous en connaissez beaucoup vous de gens qui vendent du rêve ?

5.Posté par nabila le 13/09/2012 21:53 | Alerter
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magnifique site je m'appele Nabila Fazazi je suis stagiaire à l'institut de tourisme option agence de voyage j'ai des déficulté au systéme Amadeus est-ce que vous pouvez m'aider?

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