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Les croisiéristes visent les 800 000 passagers français d'ici fin 2015

Le secteur pèse déjà 16 000 emplois directs


À contre-courant des TO, les croisiéristes français envisagent une croissance à deux chiffres pour 2012. Les ventes de l’été étant bordées, ils sortent une grande étude sur leur impact économique en France et en Europe. Une démarche sectorielle inédite qui devrait rassurer les investisseurs.


Rédigé par Bertrand FIGUIER le Mardi 26 Juin 2012

Avec 2,2 M de passagers débarqués, la France est aujourd’hui la 4ème destination de croisière en Europe. - DR
Avec 2,2 M de passagers débarqués, la France est aujourd’hui la 4ème destination de croisière en Europe. - DR
Depuis près de 10 ans, le marché français de la croisière affiche une croissance supérieure à 10 %.

Malgré les drames qui ont secoué le secteur en début d’année, et malgré la crise aussi, 2012 ne devrait pas faire exception, selon Georges Azouze, Président de l’AFCC, l’association française des croisiéristes, et Erminio Eschina, porte parole en France du Conseil Européen de la Croisière (ECC).

« Pour tous les croisiéristes, il y a un avant et un après l’accident du Concordia, » expliquaient-ils mardi 26 juin 2012 au matin, en présentant ensemble les résultats d’un rapport de l’ECC sur l’impact économique du secteur en Europe et en France.

« À cet égard, il nous reste encore beaucoup à faire ; pour autant, après un tassement des réservations, la clientèle française est revenue dès le mois de mars et, tout en restant prudents, nous envisageons cette année encore, une croissance à deux chiffres, équivalente ou presque au 14 % de 2011. »

Tous les segments du marché progressent

Un tel succès dans la durée explique à lui seul la démarche d’investigations économiques entreprise par les croisiéristes européens.

Et les tour-opérateurs seraient bien avisés d’en faire autant ; eux aussi pourraient sans doute produire des chiffres aussi impressionnants.

En France par exemple, la croisière ne représente encore que 441 000 passagers mais son potentiel est énorme, avec la perspective de 800 000 clients à l’horizon 2015, tous segments confondus, du resort au luxe.

3 navires pour 1,5Mrd €

En attendant, elle pèse déjà 16 000 emplois directs, dans les ports, dans les chantiers de construction et chez les croisiéristes.

En 2011, elle a totalisé 1,2 Mrd € en dépenses directes : salaires, fuel, alimentation, communication, ports, services en tout genre etc.… Et ce chiffre est en hausse de 26 % par rapport aux résultats 2010.

Pour les chantiers navals seulement, la France, 3ème constructeur mondial de paquebots derrière l’Italie et l’Allemagne, enregistre un chiffre d’affaires de 643 M €, auxquels s’ajoutent encore 31 M € pour la réparation et la rénovation.

Selon l’ECC, les 3 navires qui sont commandés en France sur la période 2012-2016 vont déclencher un investissement de 1,458 Mrd € pour un total de 318 900 tonneaux et 7500 passagers supplémentaires.

Mais ce n’est pas tout.

Marseille : bientôt 1 million de passagers

Pour un port comme Marseille, par exemple, cette activité a représenté 826 000 passagers sur 2011, soit 18 % de plus qu’en 2010 ; et ceux-ci ont dépensé une moyenne de 67 € par jour en escale.

En 2008, les retombées économiques locales de la croisière se sont montées à 72 M € pour les Bouches du Rhône.

Avec son projet d’aménagement urbain, EuroMed, et son statut de capitale européenne de la culture en 2013, Marseille espère atteindre bientôt le million de passagers et se verrait bien devenir une sorte de Miami européenne.

5ème port européen pour la croisière, la « belle phocéenne » y croit tellement fort que 40M € d’investissements seraient envisagés dans les infrastructures et dans les services que la ville consacre à l’accueil des paquebots.

Dans une moindre mesure, ces développements concernent également Cherbourg, Le Havre, Toulon… à tel point que les ports d’embarquement français sont de plus en plus nombreux à rejoindre l’AFCC, se réjouit Georges Azouze, son président.

La France, 4ème destination européenne des croisiéristes internationaux

Bien sûr les prix du pétrole, l’évolution économique des 12 mois à venir et les incertitudes politico-sociales de nombreuses destinations méditerranéennes, qui représentent presque 70 % des croisières, sont autant de défis que les armateurs européens devront affronter.

Reste qu’actuellement, les statistiques de l’ECC font de la France l’un des marchés européens les plus dynamiques.

Avec 2,2 M de passagers débarqués, elle est aujourd’hui la 4ème destination de croisière en Europe.

Entre 2009 et 2011, la croissance de ses passagers nationaux a été de 27 %, supérieure de 4 points à la progression globale du marché européen…

Si la France ne caracole pas en tête, loin de là, elle rattrape petit à petit son retard et justifie ainsi largement les espoirs des investisseurs qui s’intéressent au secteur.

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Tags : costa, croisieres, msc
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