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Loi de 92 : renouveau ou requiem ?

la profession redoute une montée du paracommercialisme


La réforme de la Loi de 1992 est-elle la goutte qui fera déborder le vase après une année exécrable ? La question mérite d'être posée, après les escarmouches verbales dont le ton va montant entre partisans et opposants de la réforme. Quelle que soit la position des uns et des autres, une chose est certaine : la profession redoute manifestement une nouvelle montée du paracommercialisme.


Rédigé par Jean da LUZ le Mardi 9 Mars 2004

Loi de 92 : renouveau ou requiem ?
Richard Vainopoulos, le bouillant président de TourCom qui n'a pas l'habitude de faire dans la dentelle, a demandé cette semaine dans les colonnes de votre portail préféré, le départ de César Balderacchi, président du Snav.

Ce dernier s'est fendu à son tour d'une "Lettre Ouverte" pour dire, en substance, au second, qu'il n'avait rien compris. De son côté l'APS ne cache plus son opposition à la Réforme et se dit prête à en découdre avec le Syndicat si ce dernier ne revient pas sur ses positions...

Mais en dehors des querelles d'individus, sous jacentes, qu'est-il réellement ? Le Snav est, certes, pétri de bonnes intentions mais force est de reconnaître que sa communication sur un projet aussi fondamental laisse pour le moins à désirer...

Un exemple ? César Balderacchi écrit sans sa lettre ouverte que "dès l’adoption de ce nouveau texte (Le Snav) engagera un travail d’explication au niveau de l’ensemble des adhérents."

Sans vouloir jeter de l'huile sur le feu, n'est-ce pas "avant" qu'il fallait mener ce travail d'explication de texte, compte tenu de la crainte qu'inspire aux agences une telle mesure ? Pourquoi n'a-t-on pas "mis à plat" ce projet lors du dernier Congrès à Mérida où il n'a été qu'effleuré ?

Pratiquer en toute légalité l'exercice illégal du métier d'AGV

Ceci étant, de quoi s'agit-il ? Du refus patenté d'un certain nombre d'agents de voyage d'accepter que des associations puissent bénéficier d'une licence au même titre que le reste de la profession.

Ont-ils raison, ont-ils tort ? Nous ne disposons pas d'éléments de réponse satisfaisants. On peut juste dire comme Leonardo da Vinci que l'expérience est une lanterne qui n'éclaire que le chemin déjà parcouru. Autrement dit, le passé ne suffit pas à éclairer l'avenir.

Mais on dit aussi que si l'Histoire ne se répète pas elle bégaye souvent. Et dans ce cas, les opposants au projet auraient raison de s'en faire. En effet, si au cours des dernières années, la Loi de 1992 a fait état de son efficacité en matière de protection des consommateurs, elle a été notoirement incapable de combattre le paracommercialisme rampant des associations et collectivités de tous acabits qui pratiquent en toute légalité l'exercice illégal du métier d'agent de voyages.

Envisager le "toilettage" de ce texte qui, manifestement accuse quelques lacunes, était donc au départ une bonne idée. Mais comme toute réforme, on ne sait jamais, lorsqu'on ouvre la boîte de Pandore ce qu'il va en sortir.

Ainsi, de fil en aiguille ce qui devait être une simplification est devenu tout à coup quelque chose de très, très complexe. Or, si on voulait simplifier et faire en sorte que les abus cessent, ne fallait-il pas prévoir d'interdire purement et simplement aux associations non agréées de vendre des voyages ?

Coincé aujourd'hui entre une profession qui grogne et des Pouvoirs publics qui le pressent de s'exécuter, la marge de manoeuvre du Syndicat est de plus en plus étroite...

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