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MKG Consulting : ''la France doit se mobiliser pour enrayer la fuite des congrès''

Un marché de 8 milliards d'euros


Aves ses 120 centres de congrès, la France arrive en deuxième position mondiale sur le marché du tourisme d'affaires, un marché estimé à 8 milliards d'euros de retombées économiques, explique MKG consulting dans un communiqué. Pour déboulonner la France de son podium, la concurrence fait rage en Europe, menée par l'Allemagne, le Royaume-Uni, et même l'Espagne. De grosses manifestations ont déjà quitté le pays faute d'infrastructures suffisantes. Le Gouvernement a mis sur pied un Comité de pilotage pour définir le plan d'action qui permettra de maintenir voir d'accentuer la position française.


Rédigé par La rédaction (CE) le Jeudi 8 Février 2007

Après une période de croissance continue sur une période de vingt ans, depuis le début des années 80, qui a vu exploser le nombre de palais des congrès à travers la France, l'année 2001 a marqué un sévère coup d'arrêt au tourisme d'affaires, très dépendant des déplacements internationaux.

Un nouveau tournant s'est opéré en 2004, qui marque la reprise du secteur des congrès et conventions. Le parc français des centres de rencontres entre désormais dans une phase de modernisation et d'adaptation aux exigences des organisateurs et des prescripteurs.

Les structures d'accueil sont accompagnées dans cette démarche par l'industrie hôtelière qui suit l'évolution du marché. Les municipalités voudraient qu'elle prenne les devants et réclament davantage d'hôtels 3 et 4 étoiles de forte capacité pour ne pas risquer de perdre une manifestation par manque d'hébergement de qualité.

Paris, la plaque tournante, agrandit ses surfaces

Plaque tournante du tourisme international, Paris concentre plus de la moitié du marché des congrès et conventions dont les retombées sont estimées à 8 milliards d'euros. Il compte les plus grandes structures et les deux seuls parcs d'expositions de plus de 100 000 m2, dont Paris Nord-Villepinte qui vient d'inaugurer un nouveau hall de 15 000 m2.

Autour du Stade de France à Saint-Denis un complexe de 1 300 chambres et une structure congrès, doit voir le jour d’ici 2010. Première depuis 27 ans au hit parade des congrès internationaux, Paris est la véritable locomotive du tourisme d’affaires en France. Derrière, les offres alternatives jouent leur différence et s'appuient sur leur environnement économique ou touristique pour s'affirmer sur le plan international. Les équipements aussi sont améliorés :

- Lyon a inauguré un nouvel amphithéâtre de 3 000 places au sein de la cité des congrès
- Cannes propose depuis l'été dernier un espace polyvalent de 2 600 m2 supplémentaires sur la Rotonde Riviera. Une extension du Palais des Festivals de 10 000m2 devrait débuter en 2008.
- Marseille va compléter ses infrastructures avec de nouveaux lieux dans le complexe Euromed, en bordure de Vieux Port pour accueillir les congrès de 300 à 600 personnes.

Jouer la carte du partenariat public-privé

Le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne sont bien décidés à combler leur retard actuel avec de nouveaux complexes qui intègrent auditoriums et hôtels. L'alerte a été donné avec la perte de quelques grosses manifestations comme le congrès GSM de la téléphonie mobile à Cannes, délocalisé à Barcelone. La résistance s'organise en France sous les auspices de Maison de la France, dont le Club du tourisme d'affaires doit lancer une nouvelle campagne de communication dès le mois de mars 2007 sur 5 marchés vitaux : Allemagne, Amérique du Nord, Grande-Bretagne, Belgique et Chine).

Devenu “cause nationale”, le tourisme d’affaires va profiter de la création du Comité national de pilotage des foires, salons et congrès, installé le 20 décembre 2006. Réunissant 20 institutions, organismes, fédérations et entreprises, représentatifs de la “chaîne de valeur” de la filière. Il doit concocter un plan d’action de promotion nationale, et assurer la coordination des acteurs publics et des professionnels de ce secteur.

Il est chapeauté à la fois par Christine Lagarde, ministre déléguée au Commerce Extérieur et Léon Bertrand, ministre délégué au Tourisme.

Le défi est majeur puisque la dépense moyenne journalière d'un congressiste avoisine les 150 euros (hors Paris). Son volume de dépenses par personne est 2,5 à 5 fois supérieures à celui d’un touriste d’agrément. A titre d'illustration, 45 % de la fréquentation hôtelière à Paris sont justifiés par la participation à un congrès, séminaires ou salons professionnels. En France, 300 000 emplois directs et indirects dépendent du tourisme d'affaires.

Source MKG Consulting
www.mkg-group.com

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