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MKG : hôtellerie en France, une destination chère ?


Selon l’étude MKG Consulting la croissance du prix moyen de l’hôtellerie de chaînes intégrées toutes catégories confondues est de 1% par an depuis 1988. Sur la même période l’indice du coût de la construction progresse en moyenne de 2% par an.A l’international, la destination France reste très abordable. Grâce à l’offre économique, le prix moyen est de 71,4 euros en 2004 contre 92,7 dans l’Union européenne.


Rédigé par la rédaction (AL) le Lundi 29 Août 2005

L’hôtellerie française reste très compétitive à l’échelon européen selon le cabinet d'études MKG
L’hôtellerie française reste très compétitive à l’échelon européen selon le cabinet d'études MKG
Une idée qui court actuellement dans le domaine du tourisme est que la France serait devenue une destination chère, en raison notamment d’une croissance soutenue des tarifs hôteliers.

Souvent visées les chaînes intégrées porteraient une grande responsabilité dans cet état de fait. Depuis 1999, les prix moyens des chaînes intégrées, toutes catégories confondues, progressent plus vite que l’inflation (2,7% contre 2,0% en moyenne annuelle). Mais, s’il est vrai que les tarifs hôteliers se sont appréciés ces dernières années plus fortement que le niveau général des prix, le propos mérite d’être largement nuancé.

Depuis 1988, la croissance du prix moyen toute catégorie confondue est de 1% par an en moyenne.

croissance du prix moyen toute catégorie confondue est de 1%

Sur une période d’analyse plus longue, la progression annuelle des prix moyens de l’hôtellerie est moins forte qu’il n’y paraît. Depuis 1988, la croissance du prix moyen de l’hôtellerie de chaînes s’élève à 1% par an en moyenne, ce qui devient inférieur à l’inflation.

Ce résultat traduit le développement des segments les plus économiques dans l’offre des chaînes hôtelières. Avec l’augmentation de leur poids dans le parc le prix moyen global s’en trouve tiré vers le bas.

Ces évolutions font de la France un des pays précurseurs à l’échelon européen, où existe une offre d’hébergement réellement de qualité et économique. Ailleurs sur le continent, l’hébergement premier prix relève le plus souvent du domaine de la para-hôtellerie, à la qualité incertaine, et pratiquant des tarifs qui peuvent s’avérer onéreux.

Ce résultat traduit également l’aspect cyclique des évolutions à moyen terme des indicateurs hôteliers avec une croissance des prix moyens plus forte sur la période 1999/2005 que sur la décennie précédente. C’est notamment le cas de l’hôtellerie 4*, plus sensible à la conjoncture économique et à l’environnement international, boostée par un contexte très favorable au tournant du millénaire.

Hôtellerie super-économique : hausse des tarifs modéré

Par rapport aux évolutions de pouvoir d’achat, la croissance des tarifs de l’hôtellerie super-économique reste modérée

Les évolutions tarifaires des segments super-économiques sont plus linéaires et la croissance des prix effectivement plus marquée (+3,5% de croissance annuelle en moyenne depuis 1988) que sur les autres catégories.

En tenant compte de l’inflation, l’augmentation des prix moyens entre 1988 et 2005 dépasse toutefois à peine 1,5% par an. On constate par exemple sur la même période un accroissement du SMIC horaire de 83,3% de 4,38 à 8,03 euros courants (source : INSEE). Ainsi, alors que le prix d’une chambre 0*/1* équivalait à 4,35 heures du SMIC en 1988, ce ratio tombe à 4,23 heures en 2005, soit une diminution de 2,8%.

Cette relative sagesse des prix s’accompagne pourtant, on en convient le plus souvent, d’une amélioration des prestations offertes dans les hôtels de chaînes super-économiques, qui disposent par exemple désormais le plus souvent de la climatisation.

Aussi, la hausse actuelle des tarifs dans l’hôtellerie super économique révèlerait plutôt une volonté de rattrapage des prix de la part des opérateurs après les contrecoups de la Guerre du Golfe et du marasme économique du début des années 1990.

Cette volonté est d’autant plus légitime qu’avec des taux d’occupation de plus de 72% en 2004 et en 2005, la demande pour ce type de produit reste en constante progression. La tendance constatée depuis 2 ans au recul de ce ratio résulte d'un léger ralentissement de la croissance des prix moyens et d'une revalorisation du SMIC horaire brut.

Source : INSEE, Base de données MKG Consulting – fournisseur officiel des chaînes hôtelières - Août 2005

L’hôtellerie française reste très compétitive à l’échelon européen

Les caractéristiques du marché français, avec une offre économique importante permet à l’hôtellerie française d’afficher un prix moyen inférieur à ceux pratiqués dans la plupart des autres pays européens : 71,4 euros TTC contre 92,7 euros en moyenne dans l’Union européenne. Depuis 1998, l’accroissement des prix moyens en Europe s’élève à 2,5% soit un résultat à peine inférieure à celui de la France.

La plupart des villes françaises continuent d’offrir des tarifs attractifs en comparaison des autres cités européennes. Sur les 50 villes européennes les plus chères, 3 seulement sont françaises : Paris, Cannes et Nice. Mais ces marchés sont spécifiques. Ils sont en effet caractérisés par l’importance de l’offre très haut de gamme des Palaces. Des villes comme Lyon, Marseille ou Toulouse se situent au-delà du 60ème rang des villes les plus chères en Europe.

Même dans le cas de Paris les évolutions, des tarifs hôteliers révèle une capitale très compétitive. Comme le montre l’étude sur les prix affichées réalisée récemment par MKG Consulting à la demande de l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris, la capitale française reste, parmi les grandes villes du monde, une destination où l’hôtellerie est particulièrement abordable, grâce notamment à la présence d’établissements bon marché sur les segments 2* et 3*: en 2*, Paris, avec un prix de 83 euros reste dans le trio des villes les moins chères du créneau économique et dans le peloton de tête des capitales européennes pour sa compétitivité. Avec un prix affichés moyen de 173 euros, Paris offre une hôtellerie moyen de gamme dont les tarifs restent dans la moyenne des grandes capitales mondiale.


Bref, si les tarifs hôteliers ont pu progresser ces dernières années, il convient de rester prudent avant d’en tirer des conclusions trop négatives sur le manque de compétitivité d’une destination France qui reste encore très attractive.

Source MKG Consulting

Méthodologie
La base de données Europe de MKG Consulting porte sur un échantillon de 6 000 hôtels de chaînes intégrées représentant 600 000 chambres en Europe. Les données, recueillies hôtel par hôtel et mois par mois, sont redressées selon la répartition catégorielle de l’offre de chaînes intégrées et selon le poids de chaque pays dans l’Union européenne.
MKG Consulting dispose de la première base de données mondiale hors USA, avec une bonne représentativité sur tous les segments hôteliers.

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Commentaires

1.Posté par Stéphane F le 13/10/2006 11:35 | Alerter
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Cette étude est très intéressante mais n'a attrait qu'au marché du Loisir. Elle reflète une réalité biaisée car si on prend en compte le marché du tourisme d'affaires et de l'événementiel, Paris est hors de prix si j'en crois mon expérience et le nombre de projets perdus contre de capitales Européennes comme Lisbonne ou Prague qui offrent en 4 voire 5 étoiles des tarifs inférieurs à ceux de nos 3 étoiles Parisiens et en tarif Affaires de plus.
Toutefois cette critique n'enlève rien à l'intérêt de cette étude bien utile pour le marché loisir.

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