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Objectifs touristiques de la Région de Bruxelles-capitale

lieux communs, évidences, langue de bois…


Comme se doit tout bon gouvernement, les nouveaux ministres de la Région de Bruxelles-capitale se sont fendus d’une déclaration gouvernementale. Objectif : fixer les objectifs de la région pour les 5 années à venir. Sur les 2.951 lignes que compte le texte... 52 lignes sont consacrées au tourisme !


Rédigé par Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be le Jeudi 29 Juillet 2004

En d’autres mots, soit à peine 1,8 % de la prose ministérielle. C’est peu lorsqu’on sait que le tourisme MICE, d’affaires et de loisirs sont l’une des industries parmi les plus génératrices d’emploi.

Petite analyse de la déclaration

Elle se décompose en deux parties : le congrès et le loisir. Quant au tourisme d’affaires, il est à peine évoqué. A la lecture du texte, force est de constater que les auteurs de celui-ci se sont surpassés en lieux communs, évidences, langue de bois…

Et quant le gouvernement veut être précis et montrer qu’il entend être dynamique dans le secteur des congrès, il se mélange un peu les pinceaux. Ainsi, en expliquant que l’activité congrès est fondamentale et doit être soutenue, il est bien obligé de reconnaître que la gestion du premier outil à savoir le Palais des Congrès de Bruxelles n’est pas de son ressort et la Région de Bruxelles Capitale a tout juste le droit de demander un strapontin quant ç la gestion de celui-ci.

Un petit aparté au sujet du Palais des Congrès. Il y a deux trois ans, l’un des ministres qui avait bloqué l’avancement des travaux de rénovation n’était autre que Charles Piqué, le nouveau ministre-président de la Région de Bruxelles-capitale.

A l’époque celui-ci était ministre fédéral de l’économie et avait dans ses compétences indirectes la gestion du Palais. Comme tel, il avait refusé d’allouer un budget nécessaires pour l’aménagement intérieur du nouveau Palais.

Quant au futur Centre International de Conférence, autant dire qu’ici également les décisions finales appartiennent non pas à la Région, ni à la ville de Bruxelles mais au gouvernement fédéral.

LE CONGRES : UN ATOUT POUR BRUXELLES

La politique du congrès à Bruxelles se doit d’être dynamique. Grâce à sa situation géographique, à sa desserte en transports ainsi qu’au nombre élevé d’associations internationales ayant leur siège à Bruxelles, notre Région bénéficie d’avantages importants en la matière.

Le secteur du Congrès et de l’Exposition additionne un nombre important de qualités.
Ce secteur en pleine croissance dans le monde est générateur d’importantes
retombées économiques pour le commerce, l’Horeca, les transports, l’imprimerie
mais aussi pour les agences de voyage, les sociétés d’organisation d’événements, les musées…

Le tourisme d’affaires génère par ailleurs à Bruxelles des milliers d’emplois directs et indirects. Ces emplois s’adressent tant à un public qualifié (comptable, multilingue…) que non qualifié (serveur, ouvrier, hôtesse…) et sont ouverts aux personnes de toute origine.
Les nuisances générées par ce type d’activité sont par ailleurs quasiment nulles pour les habitants.

Enfin, de nombreuses associations sont désireuses d’organiser des congrès de
spécialistes à Bruxelles en vue de sensibiliser l’exécutif européen à certaines
problématiques.

Conscient du plein essor de ce secteur et de sa contribution à l’enrichissement de notre Région, le Gouvernement s’engage à :

  • Améliorer le relevé de l’ensemble des lieux disponibles pour accueillir le secteur du congrès (qu’ils soient publics ou privés).
  • Fédérer le secteur en réunissant l’ensemble des acteurs participant à cette
    dynamique et ce notamment à travers des instances déjà existantes dont les
    missions seront recentrées.
  • Tout mettre en oeuvre pour que le Palais des Congrès retrouve rapidement son activité et négocier avec le fédéral une véritable représentation de la Région au sein des instances de celui-ci.
  • Appuyer les démarches visant à réaliser un Centre International de Congrès (CIC) sur le plateau du Heysel afin de rendre possible à Bruxelles l’organisation de Congrès mondiaux.

    Ce CIC permettra de compléter l’offre sur Bruxelles en s’appuyant sur la dynamique du Parc des Expositions de Bruxelles (Brussel Expo).

    Le tourisme loisir

    Si d’une certaine manière la déclaration gouvernementale s’est étendue plus ou moins longuement sur le tourisme de congrès, il faut bien reconnaître que le leisure a été littéralement expédié.

    Et quant à lire les objectifs, c’est à en rester bouche bée. Ainsi le gouvernement s’engage à favoriser la promotion à l’étranger et dans le pays des évènements…susceptibles d’attirer les touristes. A croire que l’Office de Promotion Wallonie Bruxelles et que Brussels International n’ont fait, jusqu’à présent que du mauvais boulot.

    Mieux encore, à lire le texte, c’est à croire que les ministres qui l’on écrit ignorent le travail remarquable qui a été effectué au niveau du City marketing par les responsables et notamment André Vrijdagh de Brussels International.

    TOURISME CLÉ ÉCONOMIQUE ET PASSEPORT POUR L’IDENTITÉ BRUXELLOISE

    Il n’est plus à démontrer l’importance que le tourisme peut représenter dans le
    développement économique d’une Région. Des milliers d’emploi directs et indirects dépendent de ce secteur et de son développement.

    Au-delà du tourisme d’affaires (plus particulièrement abordé dans le point concernant le congrès), c’est le tourisme culturel, sportif et de loisir qui mérite toute l’attention du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale. Nous devons également valoriser son patrimoine et son rôle historique.

    A cet égard, le Gouvernement s’engage à :
  • Favoriser la promotion à l’étranger et dans le pays des évènements se déroulant sur son territoire et susceptibles d’attirer les touristes ;
  • A mettre en place une véritable politique de city marketing ;
  • A favoriser les accords de coopération entre les deux Communautés. Dans ce cadre le Gouvernement privilégiera les politiques particulières visant à faire de Bruxelles une destination de choix et non une simple porte d’entrée vers la
    Belgique.

    Enfin, un dernier petit détail : malgré l’expérience des législatures précédentes ait démontré qu’il était aberrant de scinder la tutelle du tourisme de loisirs, d’affaires et MICE, le nouveau gouvernement a continué à maintenir la séparation avec un ministre en charge de l’Economie donc du MICE et du congrès Benoit Cerexhe de tendances CDH et Evelyne Huytebroeck - Ecolo) pour le tourisme leisure.

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Commentaires

1.Posté par thierrydemart@hotmail.com le 03/08/2004 21:38 | Alerter
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Charles Picqué doit ménager les susceptibilités des uns et des autres: La directrice de bruxelles-congrès est, chacun le sait, son ex-épouse. En politique, rien n'est anodin !...C'est du "grand'guignol", comme d'habitude....
Navrant....

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