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PACA a-t-elle mangé son pain blanc ?

seulement 56% des professionnels ''confiants'' pour l'été


Le sondage sur les prévisions de fréquentation en Provence-Alpes-Côte d'Azur indique que seuls 56% des professionnels interrogés mi-juin sont "confiants" dans leur estimation de la saison d'été, alors qu'ils étaient 78% à l'été 2003 et... 93% à l'été 2001 !


Rédigé par Jean da LUZ - redaction@tourmag.com le Lundi 28 Juin 2004

Jean-Marc Coppola, nouveau président du CRT
Jean-Marc Coppola, nouveau président du CRT
D'année en année, les indices de confiance des professionnels du tourisme de la région Paca s'érodent. Certes, le tourisme régional n'a pas toujours été à la fête au cours des dernières années, avec conjoncture économique défavorable, tourisme US en panne, canicule, grève des intermittents du spectacle et incendies désastreux.

Mais ne faut-il chercher aussi ailleurs les causes de la crise qui pointe le bout du nez ?

Pour son arrivée à la tête du Comité régional de tourisme PACA, Jean-Marc Coppola pourrait affronter les prémices d'une crise de l'industrie touristique régionale.

En effet, seuls 56% des professionnels interrogés par le Comité régional du tourisme (CRT) mi-juin se sont ainsi déclarés "confiants" dans leur estimation de la saison d'été, alors qu'ils étaient 78% à l'été 2003 et... 93% à l'été 2001 !

Le "mal" qui ronge le secteur semble bien plus profond

Ils sont encore 35% à se dire "peu confiants", contre 17% en 2003 et 4% en 2001, selon cette étude menée auprès de 426 professionnels régionaux. Bien entendu, ce ne sont là que des appréciations subjectives mais néanmoins révélatrices de la morosité qui gagne les professionnels.

Rien n'est définitif, bien sûr. La météo peut redistribuer les cartes en quelques jours et le phénomène croissant des Ventes de dernière minute (VDM) changer la donne en quelques semaines.

Il n'empêche. Le mois d'août représente 40% de la saison estivale, il ne faut donc pas le rater. Mais par delà les considérations d'ordre général, le "mal" qui ronge le secteur semble bien plus profond.

Soleil et lavande ne suffisent plus à capter un touriste toujours plus volage et en quête de bonnes affaires. Si la région ne manque pas d'atouts (météo, culture, monuments, spectacles, diversité géographique...), elle n'est pas la seule à se pavaner dans ses plus beaux atours, et son handicap prix va croissant.

Le touriste n'est pas un "pigeon" à plumer

En effet, les tarifs pratiqués pendant la haute saison par certains prestataires (hôteliers, restaurateurs, cafetiers, loisirs...) qui voient dans le touriste un "pigeon" à plumer, frisent le supportable.

Une sorte de politique de la "terre brûlée", incompatible avec un visiteur qui est aussi un consommateur (de plus en plus avisé), arbitrant entre un pouvoir d'achat qui dégringole et le besoin ("repoussable") de partir en vacances.

Si l'on y ajoute que les destinations émergentes (Croatie en tête), se posent aujourd'hui en concurrentes redoutables de la France, alors il est vraiment temps de s'interroger sur les fondamentaux et l'avenir du tourisme régional.

L'exemple de la Corse devrait nous inspirer : cette année l'Ile de Beauté est boudée par les touristes et les professionnels s'attendent à une chute de la fréquentation de l'ordre de... 30 à 50% !

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