Dans les allées du Workshop du Visit USA Committee on ne parle plus que de ça. De ce fameux visa américain qui mine le moral des professionnels du tourisme français.
Emmanuelle Menny, agent de voyage dans l’agence Thomas Cook à Saint-Mandé, en est doublement victime : « non seulement, nous perdons des clients sur les Etats-Unis mais j’avais moi-même prévu de m’y rendre », raconte la jeune fille. « Seul problème : le rendez-vous que j’ai obtenu à l’ambassade est prévu après mon départ. Je suis dégoûtée ! ».
Au sein de l’agence Nouvelles Frontières du 5e arrondissement à Paris, Aline Couturier est tout aussi découragée par la question du visa : « Il est évident que nous perdons des dossiers. Et dès que l’on parle du visa, les gens sont totalement réfractaires et préfèrent bien souvent remettre leur voyage à l’année prochaine.
Les TO affichent des reculs de 30 à 45%
Surtout pour des familles de 4 personnes qui doivent d’un coup prévoir de payer 100 € supplémentaires par personne, en passeports et visas ». En remontant la chaîne, les TO, les compagnies aériennes et les représentants des offices du tourisme américains sont tout aussi inquiets.
D’après le Visit USA Committee, les TO affichent des reculs de 30 à 45%. « La baisse atteint 35% pour nous et nous avons déjà dû annuler 4 circuits en avril » annonce Rémy Vénitien, responsable de la production Amérique du Nord chez Vacances Transat.
Du côté des compagnies aériennes, Béatrice de Rotalier, DG France de Delta Airlines, se montre préoccupée : « nous ressentons l’impact sur les réservations et nous avons l’impression que les compagnies américaines sont d’ailleurs les plus touchées ». Christophe Liot pour Air France affirme lui aussi ressentir des pertes en terme de trafic. « C’est pénalisant et inquiétant », insiste-t-il.
Ce bilan dressé, tous les professionnels enragent évidemment contre les lenteurs de l’administration et l’impossibilité de délivrer le nouveau passeport biométrique. « La France a reçu l’échéancier américain à la fin 2001 et cela fait 2 ans que nous bénéficions de reports », insiste Rémy Vénitien.
« Il faut descendre dans la rue »
« A un moment donné, on peut comprendre que les Américains n’accordent plus de report. Nous avions largement le temps de nous préparer et, d’ailleurs, nous sommes le seul pays à ne pas être prêt ».
Face à cette situation désastreuse, que faut-il faire ? Tandis que le Ceto, le Snav et le Visit USA Committee tente de faire avancer le dossier, chacun a sa petite idée. Pour Nancy Massé, il faut que la profession descende dans la rue.
« Comme nous l’avons fait au moment du contrôle des changes en 1983 », lance la représentante de Miami et du Maine. Isabelle Gellée, présidente du Visit USA Committee, pense même à des suites juridiques.
« Pourquoi ne pas porter plainte contre l’Etat pour le préjudice subi ? Le manque à gagner pour la profession peut déjà être estimé à 800 millions d’euros, uniquement pour les entreprises françaises. Et l’on ne parle pas des pertes du côté américain ».
Emmanuelle Menny, agent de voyage dans l’agence Thomas Cook à Saint-Mandé, en est doublement victime : « non seulement, nous perdons des clients sur les Etats-Unis mais j’avais moi-même prévu de m’y rendre », raconte la jeune fille. « Seul problème : le rendez-vous que j’ai obtenu à l’ambassade est prévu après mon départ. Je suis dégoûtée ! ».
Au sein de l’agence Nouvelles Frontières du 5e arrondissement à Paris, Aline Couturier est tout aussi découragée par la question du visa : « Il est évident que nous perdons des dossiers. Et dès que l’on parle du visa, les gens sont totalement réfractaires et préfèrent bien souvent remettre leur voyage à l’année prochaine.
Les TO affichent des reculs de 30 à 45%
Surtout pour des familles de 4 personnes qui doivent d’un coup prévoir de payer 100 € supplémentaires par personne, en passeports et visas ». En remontant la chaîne, les TO, les compagnies aériennes et les représentants des offices du tourisme américains sont tout aussi inquiets.
D’après le Visit USA Committee, les TO affichent des reculs de 30 à 45%. « La baisse atteint 35% pour nous et nous avons déjà dû annuler 4 circuits en avril » annonce Rémy Vénitien, responsable de la production Amérique du Nord chez Vacances Transat.
Du côté des compagnies aériennes, Béatrice de Rotalier, DG France de Delta Airlines, se montre préoccupée : « nous ressentons l’impact sur les réservations et nous avons l’impression que les compagnies américaines sont d’ailleurs les plus touchées ». Christophe Liot pour Air France affirme lui aussi ressentir des pertes en terme de trafic. « C’est pénalisant et inquiétant », insiste-t-il.
Ce bilan dressé, tous les professionnels enragent évidemment contre les lenteurs de l’administration et l’impossibilité de délivrer le nouveau passeport biométrique. « La France a reçu l’échéancier américain à la fin 2001 et cela fait 2 ans que nous bénéficions de reports », insiste Rémy Vénitien.
« Il faut descendre dans la rue »
« A un moment donné, on peut comprendre que les Américains n’accordent plus de report. Nous avions largement le temps de nous préparer et, d’ailleurs, nous sommes le seul pays à ne pas être prêt ».
Face à cette situation désastreuse, que faut-il faire ? Tandis que le Ceto, le Snav et le Visit USA Committee tente de faire avancer le dossier, chacun a sa petite idée. Pour Nancy Massé, il faut que la profession descende dans la rue.
« Comme nous l’avons fait au moment du contrôle des changes en 1983 », lance la représentante de Miami et du Maine. Isabelle Gellée, présidente du Visit USA Committee, pense même à des suites juridiques.
« Pourquoi ne pas porter plainte contre l’Etat pour le préjudice subi ? Le manque à gagner pour la profession peut déjà être estimé à 800 millions d’euros, uniquement pour les entreprises françaises. Et l’on ne parle pas des pertes du côté américain ».