TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone
TourMaG.com, 1e TourMaG.com, 1e

logo TourMaG  




Surcharge carburant : confusion et ras-le-bol chez les consommateurs !

Air France baissera sa surcharge avant le 9 septembre


La surcharge carburant génère une confusion croissante chez les consommateurs. La politique des compagnies aériennes – à commencer par Air France – et parfois même des TO n’aident pas toujours à une bonne lisibilité de cette «taxe» à l’heure où le prix du baril de pétrole est fortement orienté à la baisse.


Rédigé par Vincent de MONICAULT le Mercredi 3 Septembre 2008

Jean-Pierre Mas : « Comment expliquer à un client qui lit dans les journaux et entend à la radio que le pétrole baisse fortement, que son voyage va augmenter du fait d’une hausse de la surcharge carburant ? »
Jean-Pierre Mas : « Comment expliquer à un client qui lit dans les journaux et entend à la radio que le pétrole baisse fortement, que son voyage va augmenter du fait d’une hausse de la surcharge carburant ? »
Transparence ou opacité ? Compagnies aériennes et professionnels du tourisme peinent à s’accorder sur la lisibilité de la surcharge carburant… et sur le timing des hausses et des baisses.

Ainsi hier, Héliades, spécialiste de la Grèce (pays de la «zone Euro») communiquait sur une baisse de la surcharge sur tous les départs à compter du 4 octobre prochain.

Best Tours, dont la Thaïlande est la principale destination, annonçait dans le même temps l’augmentation de la surcharge carburant pour compenser la hausse du billet vert, le montant en dollar fixé par son important partenaire Thaï Airways devant être «converti aux taux du jour lors de l'émission».

Une démarche qui interpelle Jean-Pierre Mas, président d’Afat Voyages. «Comment expliquer à un client qui lit dans les journaux et entend à la radio que le pétrole baisse fortement, que son voyage va augmenter du fait d’une hausse de la surcharge carburant» interroge-t-il.

AF dans le collimateur des associations de consommateurs

La décision de Transavia.com de baisser sa surcharge la semaine dernière suite à «un niveau du carburant resté en dessous de la barre des 130$ le baril pendant trente jours consécutifs» a par ailleurs jeté un doute sur la volonté de sa maison mère de répercuter aussi vite les baisses que les hausses.

Air France a ainsi du s’expliquer sur ce point hier... tout en regrettant les déclarations des associations de consommateurs (UFC Que Choisir, Consommation, logement et cadre de vie). Celles-ci sont monté au créneau pour dénoncer l’absence de baisse de sa surcharge carburant alors que le baril de pétrole est passé d'un pic de 147,5 $ en juillet à 105$ hier, soit une baisse de 30% environ en deux mois.

Air France explique d'abord «qu'elle ne paie pas son carburant au prix du jour, mais à celui du mois précédent ». La compagnie déclare ensuite s'être avant tout préoccupée des consommateurs en retardant le plus possible les hausses de ses surcharges carburant.

Surcharge : mêmes délais à la descente qu'à la montée

La dernière hausse de sa surcharge, le 10 juillet, concernait ainsi le passage en mai dernier du cours du baril de pétrole au dessus des 125$ puis 130$.

«Nous avons attendu 49 jours après le passage du baril au-dessus de 130 $ pour appliquer notre surcharge, et deux mois pour le passage au-delà de 125$», a précisé hier le directeur du développement d’Air France, Gilles Bordes-Pages, au cours d’une conférence téléphonique.

AF va retenir ces mêmes échéances entre les différentes hausses, cette fois appliquées à la baisse. Gilles Bordes-Pages a ainsi rappelé que la période précédant la baisse de la surcharge, si on la rend symétrique à celle retenue avant de l’augmenter, n’a pas encore été atteinte pour 130$.

Une politique de couverture moins efficace avec un pétrole très cher

Avec cette approche, sachant que le cours est repassé sous les 130$ il y a 41 jours (le 21 juillet dernier), Air France devrait la répercuter avant le 9 septembre. L’aller simple devrait ainsi passer à 20€ (- 1€) sur le domestique, 33€ (- 2€) sur le moyen-courrier, 116€ (- 5€) sur le long-courrier court (vol de moins de 9 heures) et 128€ (- 7€) sur le long-courrier long.

Avec un passage sous le seuil il y a 33 jours, la baisse de la surcharge des 125$ - d'un même montant selon les distances que pour le seuil des 130$ - ne devrait pas intervenir avant fin septembre. Autant dire qu’Air France suit son propre rythme pour répercuter la baisse du pétrole.

La compagnie tient par ailleurs à rappeler que la surcharge ne répercute qu’une partie de la hausse du carburant, laquelle serait bien plus élevée sans des politiques de couverture et de réduction de coûts. La première a toutefois perdu de son efficacité avec le prix très élevé du baril ces derniers mois, a néanmoins précisé Gilles Bordes-Pages.

Lu 15975 fois

Notez

Commentaires

1.Posté par Hervé RENOUX le 04/09/2008 08:52 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Bonjour à Tous
Sans parler de nos vendeurs qui sont à bout et au bord de la crise de nerfs.

Par ailleurs, à quand à l'image d'EMIRATES, la mise en place d'un VRAI coût de billet sans surcharge carburant intégré dans les taxes...

Bien cordialement
Hervé RENOUX

2.Posté par Hervé RENOUX le 04/09/2008 09:04 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

oupssss.. surcharge intégrée dans les taxes !
Désolé.

3.Posté par Voyageur057 le 04/09/2008 10:05 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Donc, logiquement, Emirates devrait baisser ses TARIFS (hors taxes)....

4.Posté par Olivier Blachère le 04/09/2008 12:15 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Permettez moi de rajouter le ras-le-bol d'un agent de comptoir qui, à l'instar de ses consoeurs et confrères, en a marre de passer pour une bille auprès de ses clients (et je remercie Hervé Renoux de comprendre vos vendeurs.)

Voulez-vous avoir un réel aperçu de ce que nous vivons en agence ? Voulez-vous avoir ce qui nous fait perdre du temps, et rend notre profession de moins en moins crédible ? Voulez-vous savoir pourquoi nous passons pour des rigolos auprès des clients ?

Un couple a réservé chez nous un séjour en Martinique, départ mi octobre. Le T.O. me fait parvenir ce matin même une nouvelle hausse carburant de 24 euros par pax... qui concerne l'augmentation du 9 juillet !

Raison invoquée par le T.O. : nous communiquons les hausses carbu à 40 jours du départ. Allez faire comprendre ça à M. et Mme X. Sachant que nous arrivons, en agence, à douter de la transparence des compagnies & T.O., imaginez ce que vont penser nos clients !

Bien sûr, on me rétorquera que ça fait partie de notre job, que nous devons être les meilleurs interlocuteurs auprès de nos clients. Eh bien non, je regrette, notre job ce n'est pas ça. Notre job, ce n'est pas de dévaloriser la profession, c'est au contraire de savoir nous adapter et d'anticiper les attentes de nos clients, c'est de faire face aux mutations de la profession, c'est de nous battre au quotidien face aux nouveaux canaux de distribution, bref de nous améliorer jour après jour, année après année.

Je ne comprends pas qu'aucun outil ne nous soit transmis afin de mieux cerner le mécanisme des variations du kérosène. Je ne comprends pas pourquoi Swiss baisse sa surcharge sur le Canada alors qu'Air France la maintient. Je ne comprends pas pourquoi la baisse est répercutée par certains T.O. et non par d'autres.

Je sais, oui, certains achètent le baril à 70$ et d'autres à 80. Un tel tient compte du taux de change du dollar, un tel n'en tient pas compte. Là aussi, je ne comprends pas pourquoi tant d'opacité reste encore présente.

Je n'ai pas le temps de chercher à comprendre, veuillez me pardonner. Je dois appeler M. et Mme X pour leur faire part de la hausse carbu. Eux non plus ne vont pas comprendre.

5.Posté par Voyageur le 04/09/2008 13:05 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Après les "surcharges carburant", il y aura bientôt les "surcharges billet vert".

Le pétrole baisse, mais le dollar reprend de la hauteur. Ainsi, les compagnies ne manqueront pas de faire avaler à leurs clients que ce qu'elles récupèrent d'un côté (baisse du pétrole), elles le reperdent de l'autre (hausse du dollar).

Le principe des surcharges est scandaleux.
Si le marché était sain, les compagnies feraient tout simplement varier le prix HT du billet, comme n'importe quel commerçant qui adapte ses prix selon l'offre et la demande, ses charges et le niveau de concurrence.
Le carburant ou le risque de change font pleinement partie du prix de la prestation "transport aérien"!

6.Posté par Tony le 04/09/2008 13:17 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Ce qui drôle, c'est que Air France prévoit de baisser la surcharge à plus ou moins X jours alors que quand il s'agit de l'augmenter, curieusement c'est 24 heures et nous n'avons aucun délai pour émettre !

Et comme l'ensemble des compagnies attendent air france pour baisser la surcharge carburant, cela laisse comme un gout amer dans la bouche de nous prendre vraiment ainsi que nos clients pour des ....

7.Posté par Christophe le 04/09/2008 15:02 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Pour ajouter mon grain de sel à la discussion, j'ajouterai qu'à mon sens, les surcharges carburant ont été un moyen facile pour les compagnies d'augmenter le prix des billets sans le dire car, comme le rappelle "Voyageur", il suffirait de faire augmenter (ou diminuer, on peux toujours rêver) le billet HT en fonction de l'évolution du cours du pétrole.
Ces surcharges carburants me semblent être une belle fumisterie car si, comme le dit Air France, elle paie son pétrole au cours du mois précédent, elle ne le paie pas au cours du mois au cours duquel le client voyage.
Une vrais surcharge carburant devrait être payée en fonction du cours du pétrole au jour du voyage (ou au cours du pétrole le mois qui précède le voyage, si l'on doit croire Air France) mais pas au cours lors de la réservation. Cela dit, il est probable que la réglementation française des prix interdirait de telles pratiques.
Bizarrement, il n'existe pas de surcharge carburant dans les autres métiers où le prix du carburant représente une part importante du prix de la prestation (taxis, transporteurs...). Mais il est vrai que dans ces corporations, il n'y a pas, comme dans le tranport aérien, de mastadontes internationaux qui portent à l'étranger les couleurs de leur pays d'origine et profitent, de ce fait, d'une bienveillance coupable des pouvoirs publics.
Cela précisé, et pour être parfaitement honnête, je dois dire que je suis bien content que les surcharges carburants ne soient pas intégrées dans le prix du billet car cela me permet de réaliser de substantielles économies quand je réserve un billet sans être sûr de partir.
Moi qui fait régulièrement l'AR entre Paris et Londres en avion, je paie aujourd'hui le billet 170 € (27 € HT seulement et le reste en surcharges carburant et taxes d'aéroport.)
Comme les compagnies remboursent les taxes et surcharges sur les billet non utilisés même quand ils ne sont pas remboursables, et généralement sans prélever le moindre euro de frais (je ne parle pas des low costs mais des compagnies traditionnelles, tel Air France), l'annulation d'un billet AR non remboursable Paris/Londres ne me coûte que 27 € sur un total de 170 € (16% du prix du billet).
C'est moins cher qu'une assurance annulation et je n'ai même pas à justifier du motif de l'annulation!!!
L'avantage peut être encore plus significatif. Vous vous rappelez du LHR/LAX "bradé" par Air France qui, selon certaine journaliste, en fait payer le prix au voyageur français ? Et bien sur ce billet (58 € HT mais 503 € TTC), l'annulation du billet qui n'est pourtant ni échangeable ni remboursable ne coûte que 58 € (on récupère 455 €!!!), soit seulement 11,5% du prix total payé!!!
Alors pour finir je dis : vive la technique de la surcharge carburant !!! (à condition néanmoins qu'elle baisse quand le cours du pétrole baisse) .
La compagnie aérienne a l'impression de bluffer son client en mettant l'augmentation du prix du billet sur le dos du marché du pétrole mais le client se récupère en achetant au meilleur prix des billets non échangeables plutôt que de payer plein pôt des billets échangeables.
Je me demande qui est le plus à plaindre !!!

8.Posté par ANDRE le 04/09/2008 18:03 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Chrisophe a raison sur son Paris Londres a 27 zeur il y a 6.30 x plus de taxes d aeroport

Maintenant c'est :

Client: " Bonjour M l'agent de voyages je viens vous acheter des taxes aéroport et des surcharges carburant"

Vendeur : " tres bien Mr vous prendrez bien un petit billet avec...!!"



9.Posté par serri le 23/10/2008 08:32 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
ras le bol de se faire arnaquer!voyage retenu depuis "3 mars 08) au moment du prelevement hausse de carburant alors que celui ci baisse de plus de 30°)
100E PoUR LE BATEAU 90 e POUR L'AVION croisiere avec costa caraibes! le plus c'est que tot le monde ne paie pas pareil 190e,certain 90e,ETd'autre aucun rappel alors que nous partons ensemble

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus

Dans la même rubrique :
< >

Vendredi 22 Mars 2024 - 15:42 SNCF Voyageurs annonce 3 nouvelles nominations




































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias