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Tendance Garra rufa : comment bien choisir un "fish peeling"

on vous propose de décrypter le menu…


Confier la beauté des pieds à des petits poissons est une des dernières techniques qui fait fureur sur la planète bien-être. La méthode est douce, naturelle et sans paraben. Elle est également utilisée pour les mains ou le corps. Pourtant elle ne serait pas sans risque, d'autant que la spécialité est encore mal encadrée.


le Mardi 18 Juin 2013

Confier sa beauté des pieds à des petits poissons est une des dernières techniques qui fait fureur sur la planète bien-être. Mais ne serait pas sans risque. ©DR.Bonofishspa
Confier sa beauté des pieds à des petits poissons est une des dernières techniques qui fait fureur sur la planète bien-être. Mais ne serait pas sans risque. ©DR.Bonofishspa
La première fois qu'on m'a proposé de me faire grignoter les pieds par des poissons, c'était à Kuala Lumpur. Je venais de visiter l'aquarium et après la vue de requins, raies géantes et autres "poiscailles" carnivores, l'idée m'a non seulement parue étrange, même un peu inquiétante.

Ouf, les poissons utilisés pour les "fish pédicures" (ça marche aussi pour les manucures ou le corps entier ) sont en fait de tout petits spécimens : les Garra rufa. Même si elle est très répandue en Asie, cette spécialité n'est pas asiatique mais turque. Tout comme le Garra rufa.

Depuis quelques années, elle a également nagée jusqu'en Europe et particulièrement en France.

Que ce soit à Paris ou en province, les spas fish urbains fleurissent à presque tous les coins de rues.

Les Garra rufa rejoignant même la carte de spas pas uniquement de poissons. Et ils ne nettoient plus uniquement mais également les mains voire le corps.

Comment ça marche ? On trempe ses pieds - ou ses mains ou son corps- dans un aquarium rempli de poissons.

En une demi-heure, les petits gloutons aspirent les peaux mortes avant de les recracher. On ressort les petons doux comme de la soie, les ongles nets, prêts à se faire limer puis vernir. A moins de préférer un gel couleur semi-permanent.

La suite de la mise en beauté est des plus classiques.

Qu'est ce qui plaît ? Ce nettoyage de peau nous fait penser à un traitement 100% naturel.

Pas de risque de paraben, de sulfate ou autre vilain produit chimique pour rendre douce notre peau. Les sensations éprouvées pendant le traitements sont amusantes voire agréables ; les légers chatouillis des lèvres du Garra sur les orteils allant même jusqu'à procurer une certaine détente et ayant même des vertus bénéfiques sur le système nerveux, les points d’acupuncture et le système circulatoire.

Est-ce sans risque ? Selon un récent rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, cette méthode esthétique comporte un risque potentiel de «transmission d'agents pathogènes d'origine humaine ou animale par le biais de l'eau ou des poissons ».

Plusieurs états des USA et le Canada, pour leur part, ont préféré interdire la pratique.

Il faut dire que cette activité n'est pas vraiment encadrée de façon appropriée.

Les boutiques de fish pédicure suivent la législation des... animaleries. Pour en ouvrir une, il faut donc qu'au moins le responsable de l'établissement soit titulaire d'un certificat de capacité pour l'entretien des animaux.

L'ouverture de ce type d'enseigne doit faire l'objet d'une autorisation préfectorale.

En d'autres termes rien n'oblige les tenanciers à respecter les mêmes règles d'hygiène qu'un spa ou un institut d'esthétique. Mieux vaut donc se renseigner sur les pratiques d'un établissement avant de le recommander.

Les pieds des clients doivent être désinfectés, dépourvus de plaies, mycoses et autre eczéma avant de plonger dans le bac.

Idéalement, l'eau doit être changée entre chaque paire de pieds, le bac désinfecté. Quant ils ne sont pas au travail, les poissons ne doivent pas rester dans les bacs de soin mais retourner dans leur aquarium de résidence dont l'écosystème et un filtrage approprié de l'eau sont garants de leur bonne santé.

Dernière précaution : s'assurer que les poissons sont bien des Garra rufa et non des tilapias ou "chin chin". La première espèce n'a pas de dent tandis que la seconde peut en avoir en grandissant...

Conclusion : ils grattent, sucent, mangent les plaies avec une infection à la clef presque assurée. A première vue les deux espèces se ressemblent mais c'est surtout en Asie que certains centres remplacent les gentils Garra rufa par de vilains tilapias.

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