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Twin Jet : Les bonnes affaires d'une petite compagnie française

Un chiffre d'affaires de 25,5 millions et un résultat net positif


Compagnie privée spécialisée dans les liaisons transversales, Twin Jet séduit depuis 15 ans une clientèle affaires. Elle tente aujourd'hui une incursion sur le marché loisir pour optimiser son taux de remplissage et cherche au delà de nos frontières de nouvelles lignes de niche.


le Jeudi 5 Novembre 2015

Twin Jet exploite une flotte de dix Beechcraft qui ont une quinzaine d'années. DR-Twin Jet
Twin Jet exploite une flotte de dix Beechcraft qui ont une quinzaine d'années. DR-Twin Jet
Bien involontairement, la compagnie française Twin Jet a fait la une de la presse il y a quelques semaines.

En effet, dans le cadre du contrat décroché avec le ministère de l'Intérieur début 2015, l'un de ses avions a servi à transférer des migrants.

"Nous avons répondu à un appel d'offre d'un montant de 1,5 million d'euros pour la mise à disposition d'un appareil. Nous ne savons pas à quoi il est supposé servir", rétorque Olivier Besnard, son directeur général.

Ce type de contrat reste d'ailleurs assez rare pour une compagnie qui réalise 80% de son activité sur des vols réguliers.

En 2015, elle devrait clôturer avec un chiffre d'affaires de 25,5 millions d'euros en légère progression de 2 à 3% pour 85 000 passagers (+2%). Son résultat net sera positif, tout comme l'an passé où elle avait gagné 150 000 euros.

Des lignes transversales qui ne supportent pas la concurrence

Lancée en 2001, elle exploite une flotte de dix Beechcraft de 19 places sur des lignes de niches, avec un potentiel de 8000 à 13000 clients. Elle travaille donc majoritairement sur le marché affaire.

Mais pour optimiser son taux d'occupation de 70% cette année, la compagnie tente une timide incursion sur le loisir avec le lancement du programme "Challenge 2018".

Des tarifs plus abordables à réserver trente jours en avance, pour un Toulouse-Metz ou Toulouse-Milan à partir de 288 euros ou encore un Limoges Orly à partir de 249 euros.

"Nous voulons mieux remplir nos appareils avec une clientèle qui réserve plus en avance, même si nous gardons notre cœur de métier : la clientèle d'affaires", assure Olivier Besnard.

Twim Jet est distribuée à 70% via les agences de voyages corporate, sur son site internet, mais aussi sur le site d'Air France, avec lequel elle a noué un partenariat depuis huit ans.

En effet, les deux acteurs ne sont pas en concurrence. Twin Jet a d'ailleurs quitté Biarritz dès le retour de Hop !

"Nous desservons des lignes qui ne souffrent aucune concurrence. Lorsqu'un autre opérateur s'y installe, nous résistons un peu, mais si la pression sur les prix est trop forte nous partons", explique Olivier Besnard.

Son équipe de 83 employés doit donc trouver des lignes de niche qui ne sont concurrencées ni par l'avion, ni par le train ou la voiture. Des régions enclavées souvent ravies d'attirer des compagnies aériennes et parfois prêtes à payer pour cela. Certains assurent d'ailleurs que Twin Jet gagne de l'argent uniquement grâce aux subventions.

Une théorie démentie par Olivier Besnard. "Les aides publiques se raréfient et ne représentent plus que 6% de notre chiffre d'affaires. Nous devons trouver notre équilibre seul". Ainsi, le saut de puce entre Bergerac et Périgueux a été supprimé, au profil d'une liaison en taxi.

Aujourd'hui, Twin Jet cherche de nouveaux relais de croissance au delà de nos frontières : en Italie, où elle opère déjà sur Milan, en Allemagne, où elle est présente à Stuttgart, ou encore en Espagne.

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