Voyages d'affaires : les entreprises ont de plus en plus recours aux compagnies low-cost

En ces temps de crise, les entreprises cherchent à réduire leurs coûts. Une démarche à laquelle n'échappent pas les déplacements d'affaires.

Selon une étude que vient de publier Xerfi, après plusieurs semaines d'enquêtes, elles se tournent de plus en plus vers les compagnies à bas-coûts. A l'heure actuelle, les transporteurs low-cost concentrent 26 % des dépenses aériennes des voyages d'affaires en Europe contre moins de 10 % en 2008.

"Cela s'explique par la volonté des entreprises de réduire leurs coûts mais aussi par les initiatives des compagnies pour attirer cette nouvelle clientèle", précise le rapport des experts de Xerfi.

Les sociétés mettent aussi en place des outils afin de gérer les dépenses de leurs employés. Il s'agit notamment de solutions de réservation automatisées et centralisées ou de cartes de paiement professionnels.

Des économies permises également par les habitudes des membres de la « Génération Y » qui sont de plus en plus nombreux parmi les voyageurs d'affaires. Ils consultent souvent les avis sur Internet et réservent sur les mêmes sites que lorsqu'ils achètent des voyages personnels.

Ainsi, le cabinet évoque l'ouverture du commerce collaboratif, jusqu'ici réservé aux particuliers, aux professionnels. Il cite, par exemple, le cas d'Airbnb qui a lancé une page dédiée aux entreprises pendant l'été 2014.

Des tendances qui menacent le rôle des Travel Management Companies (TMCs). Ces sociétés spécialisées doivent faire évoluer leur métier et se positionnent plutôt désormais comme des partenaires pour les entreprises et développent une offre de services.

L'étude intitulée « Le marché du voyage d'affaires – Agences de voyages, transporteurs, hébergeurs, etc : quels enjeux et perspectives face aux mutations de la demande et des technologies » prévoit un ralentissement de la croissance du marché du voyage d'affaires à moyen terme.

Il devrait toutefois progresser de 2% en valeur en 2015 à 27,9 milliards d'euros puis de 1% par an jusqu'en 2017 où elle atteindra 28,5 milliards d'euros.