Western, balnéaire, shopping, nature : le Texas s'adapte à toutes les clientèles

Même si nous sommes son 3ème marché émetteur européen, le Texas ne parade pas dans le top 3 des destinations américaines préférées des nos compatriotes.

Avec un peu plus de 70 000 clients, l’état ne compte que pour 4% dans le choix des Français.

En revanche, depuis 2009, notre fréquentation connaît une poussée spectaculaire en affichant chaque année des croissances à deux chiffres, proches de ou supérieures à 20%.

En 2011, le Texas a pu ainsi retrouver, et même dépasser légèrement, la fréquentation qu’il avait en 2000, soit avant le drame de 11 septembre 2001 et le pic de la crise financière en 2008.

Pour expliquer la vigueur de ces bonds réguliers, il y a bien sûr les vols directs au départ de Paris CDG vers Houston, avec Air France/Delta Airlines, et vers Dallas, pour American Airlines/British Airways.

« Quand vous rentrez de New York ou de Californie, on vous demande si c’était bien et puis voilà, » assure cependant Diana Stevie, la directrice des relations publiques du ministère du tourisme texan.

« Revenir du Texas, c’est tellement plus surprenant qu’on vous demande des détails : et la diversité de l’état fait le reste. »

Un tiers plus grand que la France, le Texas cumule effectivement plusieurs atouts.

Les grandes villes, comme Houston, Dallas, Fort Worth ou Austin, en font une destination urbaine, aussi bien shopping que culture et vie nocturne.

Les 1 000 km de côte en font également une destination balnéaire, à la fois plus familiale, moins chère et mieux protégée que son voisin d’en face, le littoral ouest de Floride.

Ses grands espaces, au centre et à l’ouest de l’état, lui assurent une réputation « nature » où tout est possible. Et le centre spatial de Houston lui donne en plus une image assez « hight tech » et « scientifique.

On peut donc y pratiquer toutes les randonnées imaginables, mais aussi le golf, le surf, la pêche au gros, le canyoning, le raft ou bien visiter le centre spatial et les musées avant d’aller faire du shopping hors taxes et profiter de la gastronomie locale, très portée sur le bœuf.

À cela s’ajoute l’Histoire, d’abord avec la révolution texane et le siège de Fort Alamo (San Antonio) ou la Guerre de sécession, puis avec des villes plus Western, comme Laredo, Abilene, Galveston ou El Paso et bien sûr le Rio Grande.

Il y enfin un mix culturel incroyable, où l’espagnol, l’indien et l’américain se mêlent aux influences allemandes, et même françaises à qui l’on devrait parait-il les premières vignes…

Et bien sûr, il y a le Far-West et les cow-boys ! « C’est une thématique qui attire beaucoup les familles » assure Liliana Rivera, de l’Office du tourisme de Dallas, en laissant sa collègue de Fort Worth, Estela Martinez-Stuart, parler des week-end rodéo, country-music et barbecue qui contribuent beaucoup à la renommée de sa ville.

« La première fois qu’ils arrivent au Texas, les Français y passent 2 ou 3 jours dans le cadre d’un circuit multi-états », conclut Diana Stevie, « et ils comprennent vite que ça mérite mieux. Alors ils reviennent et passent en moyenne 12 jours à se promener dans l’état. »

Un séjour moyen aussi long peut surprendre, mais dans le fond, c’est le minimum quand on veut trouver des vraies santiag…