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Le pétrole sera-t-il la 7ème plaie du tourisme ?

3ème hausse pour Air France depuis 1 an


A croire que le sort s’acharne sur les professionnels du tourisme. Après les attentats, le SRAS, la grippe aviaire, le crash de Sharm el Sheikh, les tremblements de terre, les tsunamis, on pouvait pensait penser que le plus dur était passé. Eh bien non. Une 7ème plaie vient de s’abattre sur le tourisme avec le prix du pétrole qui frôle la surchauffe.


Rédigé par Herve Ducruet - H.ducruet@tourmag.com le Mardi 5 Juillet 2005

Cette augmentation, perçue sur les billets émis en France à partir du 19 juillet 2005, sera supprimée dès que le cours du baril repassera au-dessous de 50 dollars pendant 30 jours consécutifs.
Cette augmentation, perçue sur les billets émis en France à partir du 19 juillet 2005, sera supprimée dès que le cours du baril repassera au-dessous de 50 dollars pendant 30 jours consécutifs.
Pour la 3ème fois depuis un an, Air France répercute une nouvelle hausse tout comme l'ensemble des majors européennes. La hausse du carburant qui pourrait bien être le grain de sable de cette année 2005.

« En raison du niveau extrêmement élevé des cours du pétrole, Air France augmente la surcharge fuel », selon un communiqué. Elle sera effective à partir du 19 juillet 2005. Il s'agit de la 3e hausse successive depuis mai 04.

Air France emboîte le pas de plusieurs autres compagnies dont notamment Lufthansa, Swiss, British Airways ou encore Virgin Atlantic, qui ont annoncé récemment un nouveau relèvement de leurs tarifs.

Néanmoins précise le communiqué, « l’efficacité de ses couvertures carburant permet cependant à la compagnie de limiter cette hausse à 1 euro sur les lignes domestiques, 2 euros sur les vols moyen-courriers et 4 euros sur les vols long-courriers. »

« Cette augmentation, perçue sur les billets émis en France à partir du 19 juillet 2005, sera supprimée dès que le cours du baril repassera au-dessous de 50 dollars pendant 30 jours consécutifs. » Et selon les prévisions des analystes, la baisse n’est pas pour demain.

Vers une hausse des forfaits ?

« Il y aura des conséquences sur les destinations long courrier », estime l'expert belge Michel de Blust, secrétaire général de la FIT (Fédération internationale de tourisme) et de l'Ectaa (Union d'agents et organisateurs de voyages en Europe).

« L'augmentation continue des prix du transport en raison de la hausse du pétrole va certainement avoir un impact négatif sur les vols touristiques long courriers, qui vont souffrir », explique-t-il.

Selon lui, la clientèle pourrait « se replier sur des destinations moyen courrier ou sur les vols low cost, qui n'appliquent pas de surcharge pétrolière ». Et il est vrai que seule Germanwings se distingue dans l’armada des low cost européennes.

« La hausse des transports aériens peut entraîner une augmentation moyenne de 10% du prix d'un forfait touristique. Ce n'est pas négligeable pour une famille de quatre personnes, surtout dans les forfaits d'entrée de gamme », souligne M. de Blust.

Accentuation du Yeld Management

Président de l'association française de tours-opérateurs Ceto, René-Marc Chikli assure qu' « il n'y aura pas de baisse des voyages à l'étranger, mais une adaptation des compagnies aériennes, avec une accentuation du yield management, c'est-à-dire de la gestion des sièges ».

« Les compagnies low cost l'ont compris, qui n'appliquent pas de surtaxe pétrole mais jouent sur la proportion de sièges bon marché par avion pour s'y retrouver », indique-t-il.

« Dans la pratique, à terme, cela veut dire la fin des tarifs fixes imprimés dans les brochures, avec des prix fluctuant selon des critères multiples, dont le prix du pétrole, la date de départ, le remplissage, etc », explique M. Chikli.

Une 8ème plaie à venir ?

Mais lors de la dernière présentation des résultats du Ceto, on avait trouvé des voyagistes forts remontés contre les compagnies aériennes qu’ils n’avaient pas ménagé de leurs critiques avec les taxes qui les plombent lourdement.

Selon la Bible, l’Egypte, destination touristique s’il en est, avait connu 10 plaies. Le tourisme en connaîtra-t-il autant ?

Car en plus du pétrole qui flambe, les taxes fleurissent comme jamais. Et Jacques Chirac ira plaider au sommet du G8 pour en proposer une nouvelle pour aider les pays d’Afrique. Si l’initiative est généreuse, taxer une nouvelle fois le passager aérien comme on matraque l'automobiliste à la pompe est elle la bonne solution ?

L’Afrique tiens, justement, un billet sur le Sénégal au départ de Paris est assortie de 150 € de taxes au global. Au départ de province, c’est jusqu'à 220 € qu’il faut débourser. A ce prix là, y aura-t-il encore longtemps des volontaires pour sauver l’Afrique ?




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Commentaires

1.Posté par fiesinger le 05/07/2005 14:18 | Alerter
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