TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone
TourMaG.com, 1e TourMaG.com, 1e

logo TourMaG  




Snav/Air France : le ras-le-bol des Indépendants


Adriana Minchella qui préside la Commission des agences de voyage indépendantes au Snav et l'Association CEDIV, ne cautionne plus la politique du Syndicat, notamment la récente signature du protocole avec Air France. Elle envisage même de démissionner en septembre prochain. (LIRE)


Rédigé par La Rédaction - redaction@tourmag.com le Jeudi 29 Juillet 2004

Voici le communiqué sur l'accord passé avec Air France, co-signé avec Christian Coulaud, président de la Commission Air au CEDIV.

"Les décisions unilatérales des compagnies aériennes souhaitant supprimer les commissions sur la vente de billetterie s'étendent au niveau mondial. La France qui faisait encore exception jusqu'à présent entre donc dans cette logique économique.

Dans chaque pays les compagnies ont donc traité avec les instances représentatives de la profession et sont toutes parvenues à un consensus en faveur du plus grand nombre.

Pas chez nous ! Notre SNAV jusqu'au 08/07 dernier va négocier pour l'ensemble des 3300 agences agrées Iata dont plus de la moitié sont des indépendants qui émettent 70% du trafic commercial d'Air France.

Jusqu'au 08/07 dernier, l'honorable commission air de notre syndicat m'explique qu'il est inutile d'aller contre un changement de modèle économique puisque celui-ci existe partout ailleurs dans le Monde. Soit !!! Nous faisons partie du Monde après tout. 

"Inutile d'aller contre un changement de modèle économique..."

Cependant, si le principe est accepté, le syndicat reste ferme quand à une signature définitive d'un protocole sans que les problèmes de fiscalité, technologique et juridique soient résolus ; texte voté à l'unanimité par le bureau exécutif. Ouah !!! 
Le 8 rien n'est réglé mais le 23/07, tous les problèmes sont résolus (le monde va si vite), l'accord définitif est signé. A l'unanimité ???…

Pour la TVA, il a été trouvé un compromis. D'une obole de 0,50 euro de la compagnie pour couvrir la disparité du taux nous obtiendrons 0,75.
Pour le risque client (nous assurons tout de même l'encaissement), un petit compromis entre 0,1 et 0,6% selon le volume d'affaires.

En remplacement de la commission ? Un fee entre 5 et 70 euros selon que le client s'adresse à vous ou effectue sa réservation sur Internet (attention toutefois à la manière dont il s'adresse à votre personne : face à face c'est plus cher qu'au téléphone – même que peut-être s'il est assis au lieu d'être debout, il y a matière à récupérer 1 euro ou 2...

Pour gérer ces différentes valeurs sur les outils technologiques (système de back office et GDS) ? Des ingénieurs travaillent sur ces problématiques et s'ils ne résolvent pas l'ensemble des problèmes pour le 1er avril prochain, trouveront certainement des compromis…

En ce qui concerne le statut juridique ? Un autre compromis : Mandataire sans rémunération (ça n'existe que dans le tourisme).

"Pas de réel danger pour les agences émettrices..."

Quoi qu'il en soit, même s'il fait peur, le changement de mode de rémunération ne devrait pas représenter un réel danger pour les agences émettrices dont l'activité est situé en France métropolitaine, réalisant 50% de son chiffre sur les vols nationaux et dont 50% du trafic est effectué en haute contribution et principalement sur AIR FRANCE. Il est même probable qu'elles y gagnent un petit bonus. 

Évidemment, si vous réalisez des ventes sur d'autres compagnies, que votre trafic est plutôt long courrier (vous êtes situé dans les DOM) ou basse contribution, vous avez un call center et qu'en plus vous avez Internet.

Là, franchement vous n'y mettez pas de la bonne volonté.
Il va vous falloir améliorer votre outil de back office afin de gérer de multiples valeurs de frais différentes (les frais ne peuvent pas être communs à l'ensemble des compagnies).

Avec Internet, le choix est délicat. Ou bien vos clients ne seront jamais connectés au Web ou alors faites en sorte que leur système soit bridé uniquement sur votre site. Car si l'idée leur prenait de consulter le site Air France, adieu les 5 ou 15 euros en votre faveur. 

Vous ne pouvez pas ??? Qu'à cela ne tienne, lutons à armes égales avec la compagnie : installons la marque de nos sites Internet en communiquant sur toutes les ondes. A priori, une quinzaine de millions d'euros pour asseoir la marque devrait suffire la première année et 5 millions pour l'entretenir chaque année suivante.

"Une quinzaine de millions d'euros pour asseoir la marque"

Pour couvrir ces frais, c'est extrêmement simple : à raison de 10 euros de fees en moyenne par billets, il faut réaliser 1.500.000 billets, soit à 500 euros en moyenne par vente, gérer la modique somme de 750 millions d'euros. A cela vous ajoutez une grosse pincée de collaborateurs qui vont gérer les émissions, le back office et les contrôles. 

Pensez à augmenter la capacité d'accueil de votre site, gérez vos relations banquiers et prenez des locaux supplémentaires pour accueillir tout le monde. A priori si vous réalisez 1 milliard d'euros de volume d'affaires, tous vos problèmes sont réglés.

Ce principe s'il fait sourire (quoique !!!) dénonce très nettement l'abus de position dominante de la compagnie que nous devrions subir sans réagir ?

Nous pouvons craindre :
Le glissement de la clientèle sur le site Internet de la compagnie
Le contrôle indirect de plusieurs sites concurrents (Opodo par exemple) via leur filiale Amadeus

Adriana MINCHELLA & Christian COULAUD

Lu 2561 fois
Notez

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus



































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias