Bruxelles : l'Atomium souffle sa 50ème bougie

Conçu pour représenter la Belgique au sein de l’Exposition Universelle 1958 à Bruxelles, l’Atomium n’était destiné à vivre que durant les 6 mois de l’Expo, du 17 avril au 19 octobre 1958. Cinquante ans plus tard, ce fleuron de l’architecture reste pourtant l'un des édifices les plus connus et les plus visités du monde.

Les Belges, attachés à ce bâtiment-symbole de plus de 100 mètres de hauteur, en oublient parfois l’audace, la créativité et l’esprit de modernité qui présidèrent à sa conception, par André Waterkeyn : cet ingénieur entendait représenter à travers l’Atomium la maille élémentaire du fer – et non une molécule ou un atome – agrandie 165 milliards de fois et représentée par un assemblage de 9 sphères reliées par 20 tubes.

Trois ans d’études et d’exécution des travaux furent nécessaires pour développer et réaliser un projet qui allait connaître un retentissement international et contribuer à la visibilité internationale de la capitale de l’Europe.

Bâtiment qui avait vieilli au fil des années, l’Atomium a été entièrement rénové, entre 2004 et 2006 : habillage extérieur totalement neuf de l’édifice, reconstruction des espaces des différentes salles d’exposition et d’accueil, des boutiques et du restaurant, construction d’un pavillon extérieur pour la billetterie, réaménagement du square autour de l’édifice, …

Cette rénovation, qui a donné un nouvel éclat au bâtiment est un incontestable succès, à la hauteur du défi qu'elle représentait : depuis sa réouverture, en février 2006, l'Atomium a accueilli plus d’un million de visiteurs et suscite à nouveau la curiosité et l’enthousiasme des Belges comme des touristes étrangers de passage à Bruxelles.

Un programme haut en couleurs

A l’occasion des 50 ans de l’Atomium, un programme culturel a été mis en place autour du thème "Bruxelles Bonheur". Ainsi, près d’une trentaine de manifestations (événements, expositions, spectacles, promenades, soirées, publications spéciales, …) sont ainsi programmées entre le 17 avril et le 19 octobre 2008, précisément durant la période correspondant aux dates de l'Exposition Universelle 58, un demi-siècle plus tard :

- Le Pavillon du Bonheur : un pavillon provisoire sera construit avec plus de 40 000 casiers de bière belge, qui aura pour vocation d'accueillir des expositions et des projections ouvertes au grand public, relatant l'histoire des expositions universelles et de faire réfléchir les visiteurs sur les concepts de progrès, d'universalisme et de bonheur portés par les expos internationales.

Ce pavillon sera érigé selon l'esprit qui a présidé à l'Expo 58 mais avec des matériaux qui seront recyclables, afin que l'ensemble du projet réponde à des objectifs écologiques stricts, en étant totalement exempt de déchets. Le Pavillon du Bonheur ouvrira ses portes du 17 avril au 19 octobre 2008, pour un prix d'entrée de 5 euros par personne.

- L'exposition "Entre Utopie et réalité" : réalisée par les Archives de la Ville de Bruxelles, les Archives Générales du Royaume et l'asbl Atomium, cette expo (du 17 avril au 19 octobre, également) sera centrée sur la mémoire de l'année 1958 et sera accompagnée d'un parcours thématique dans les différentes sphères de l'Atomium.

- La "Promenade des pavillons" : à proximité de l'Atomium, le long du Boulevard du Centenaire, seront exposés des agrandissements photographiques de pavillons présents en 1958. Plusieurs éditions spéciales (livres, BD, magazines...) sont également prévues, revisitant la mémoire des années 50 et de l'Exposition Universelle de Bruxelles.

De nombreux autres événements ponctuels auront également lieu à ces dates : deux grandes brocantes, des défilés de voitures, un bal populaire, un feu d'artifice, des promenades organisées (notamment à vélo), des projections de films des années 50 en extérieur, une soirée électro, des expos thématiques ponctuelles, ...

Un programme varié qui permettra à toutes les personnes intéressées de fêter dignement l'Atomium mais aussi de réfléchir à la notion de progrès technologique, tel qu'il a été défini à l'époque et tel qu'il interpelle plus que jamais cinquante ans plus tard.

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