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En balade autour du Luberon

Un circuit dans l’un des plus beaux territoires de France


N’imaginez pas le célèbre massif provençal réservé aux seuls estivants parisiens ! De part et d’autre de la montagne, des routes secondaires sillonnent des villages sublimes, longent des vignobles écrasés de soleil, suivent des rivières rafraîchissantes, traversent des villes aux places étroites… Pour qui sait s’éloigner des bourgs trop fréquentés, le Luberon est un pur bonheur d’itinérance sudiste. En passant par Pertuis, Manosque et Apt, suivez les départementales de traverse de ce territoire d’exception.


Rédigé par Jean-François RUST le Mercredi 14 Juin 2017

Pour qui sait s’éloigner des bourgs trop fréquentés, le Luberon est un pur bonheur d’itinérance sudiste - DR : J.F.-R.
Pour qui sait s’éloigner des bourgs trop fréquentés, le Luberon est un pur bonheur d’itinérance sudiste - DR : J.F.-R.
Fixons le départ de notre itinéraire à Cavaillon.

En France, la ville est définitivement connue pour son melon, depuis qu’Alexandre Dumas avait obtenu une rente annuelle de douze cucurbitacées, en échange de livres donnés à la bibliothèque de la ville…

Cavaillon mérite - un peu - plus que cette anecdote. La cité tente de redorer son blason en réhabilitant son centre ancien, du cours Gambetta, porte d’accès au noyau urbain où l’on visitera avec intérêt la cathédrale Saint-Véran et la synagogue, vestige de la présence d’une communauté juive.

Défilé de villages provençaux

Il est temps de prendre le large. Bien calés dans votre véhicule, vous voilà roulant sur la D973, direction Pertuis.

Le paysage est simple : à droite, les champs arboricoles de la plaine de la Durance ; à gauche, les reliefs calcaires bousculés des premières pentes du Luberon. Des panneaux fermiers vous invitent à l’arrêt, histoire d’acheter des fruits.

Avant Mérindol, la route, rectiligne (profitez-en, cela ne dure pas !) passe devant les gorges de Régalon (parking gratuit à l’entrée). Même si vous décidez de ne pas de les parcourir en totalité, 15 minutes à pied dans ce corridor sec (attention aux crues en cas d’orage) offrent le plaisir d’une pause fraîcheur en été et la surprise de découvrir la complexité d’un massif plus tourmenté qu’il n’y parait.

Commence alors le défilé des villages provençaux. Mérindol est le premier, maisons groupées en pied de versant, souvenir vaudois en bandoulière (des protestants y trouvèrent refuge aux 15e et 16e s.).

Puis c’est Lauris, splendide village-belvédère en rebord de falaise (il reste des maisons troglodytes).

Enfin Cadenet, gros bourg tassé au pied d’une ruine médiévale. Juste après, vous n’éviterez pas la courte escapade (5 km) à Lourmarin, peut-être le seul village vraiment "people" du sud-Luberon.

Normal, l’harmonie de son habitat ramassé autour du clocher central est parfaite et c’est ici qu’est enterré Albert Camus, qui y possédait une résidence.

Champs de vignes, mas en pierres…

Nous vous recommandons de quitter la plaine de la Durance et de rejoindre Pertuis en divaguant le long de la formidable petite D56.

Via Vaugines, Cucuron (oui oui, Cucuron…) et Ansouis (visitez le château, il a appartenu à la même famille du 12e s. aux années 2000), voilà, sur 20 km, le Luberon et la Provence sous leur meilleur profil.

A travers les vitres, vous apercevrez les champs de vignes et les mas en pierres isolés dont les terrasses, toujours exposées au sud, sont ombragées de platanes. En levant les yeux, vous distinguerez la croupe verdoyante et plutôt altière du Mourre Nègre (1 125 m), point culminant du massif.

Par La Tour d’Aigues, Grambois et La Bastide-de-Jourdans, trois villages viticoles, ou bien par La Motte d’Aigues et Peypin d’Aigues, villages encore plus tranquilles, nous vous invitons à rejoindre Manosque, située à 35 km de Pertuis.

La ville marque la limite Est du Parc régional du Luberon. C’est la patrie de Giono et la terre d’élection d’une célèbre marque de cosmétiques provençale, l’Occitane (boutique d’usine pour acheter des produits).

Toute ronde et protégée de portes médiévales, la vieille ville de Manosque, très provençale, donne envie de musarder. Allez-y le samedi matin, jour de grand marché.

Viens, perchoir moyenâgeux

Après avoir repris le véhicule, il faut filer plein Ouest, dans le cœur emblématique du Luberon, c'est-à-dire son versant Nord. La route de Manosque à Apt est des plus agréables.

Contrainte et forcée, la D907 se tortille durant 15 km jusqu’à la RN 100, franchissant à travers l’épaisse garrigue le « haut » col de Montfuron (650 m). A l’intersection des deux routes, vous pourrez poursuivre tout droit jusqu’à Reillanne (à 3 km).

Ce gros village surélevé a été investi par de jeunes néo-ruraux dont la riche activité associative côtoie une vieille tradition agricole. Prenez un verre au Café du Cours, qui se transforme à l’occasion en café-spectacle.

Revenus sur la route d’Apt, les motifs d’arrêts ou de diversion ne manquent pas.

Vous pourrez grimper au village de Montjustin, splendide d’isolement au dessus de la vallée (par la petite D214) ; pousser jusqu’à Viens, au nord, perchoir moyenâgeux bizarrement laissé de côté par les touristes ; plonger dans les gorges d’Oppedette (à pied) ; effectuer un bref stop du côté de Céreste, pour voir l’ancien monastère de Carluc ; vous garer près de Rustrel pour marcher 1h ou 2h dans le Colorado provençal, au cœur d’anciennes carrières d’ocre aux couleurs de feu et aux formes fantasmagoriques. Bref, le patrimoine et la nature sont ici au firmament.

Apt, petite « capitale » du Luberon n’est pas en reste. Vous profiterez en toute liberté de cette cité épicurienne, réputée pour sa vieille ville, sa cathédrale et son exceptionnel marché du samedi matin.

Bourgs éperons rouges, ocres, beiges…

Reste la cerise sur le gâteau, on veut dire les 37 km qui séparent Apt de Cavaillon, par la D900.

Doit-on encore présenter les villages cultissimes qui bordent cette fin d’itinéraire ? Roussillon, Gordes, Ménerbes, Oppède, Bonnieux : vous les connaissez peut-être déjà ou avez leurs images en tête.

Ils surgiront devant vous, au détour d’une courbe, remarquables villages-éperons rouges, ocres ou beiges, témoins d’une architecture rurale poussée à son paroxysme.

De quoi clore en beauté un circuit dans l’un des plus beaux territoires de France.

Pour aller plus loin : www.provenceguide.com et www.tourisme-alpes-haute-provence.com

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