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Jean-Marc Janaillac : "Air France reste en retard"

Le groupe s'estime désavantagé par rapport à la concurrence


Lors d'une conférence de presse, les dirigeants d'Air France-KLM ont commenté les résultats du groupe en 2016, évoqué leurs objectifs, et fait leur point sur les négociations en cours avec les pilotes et le PNC.


Rédigé par le Jeudi 16 Février 2017

Jean-Marc Janaillac, PDG d'Air France KLM a déclaré : "Nos problèmes de surcapacité sont dus à l'augmentation des vols des compagnies du Golfe, ainsi qu'aux low-cost long courrier" Photo AB
Jean-Marc Janaillac, PDG d'Air France KLM a déclaré : "Nos problèmes de surcapacité sont dus à l'augmentation des vols des compagnies du Golfe, ainsi qu'aux low-cost long courrier" Photo AB
Trafic et résultat d'exploitation en hausse, mais chiffre d'affaires en baisse de 3,3% par rapport à 2015 : le groupe Air France-KLM a dévoilé, jeudi 16 février 2017, l'intégralité de ses résultats annuels sur l'année 2016.

"Le groupe engage beaucoup d'efforts pour améliorer sa santé financière", commente Frédéric Gagey, directeur financier du groupe.

"Nos résultats sont satisfaisants, mais trop liés à la baisse du coût du pétrole, et ils ne suffisent pas pour se replacer par rapport à la concurrence. Air France reste en retard", résume de son côté le P-DG du groupe, Jean-Marc Janaillac, parlant d'un bilan "not healthy mais pas unhealthy" (sic).

"Cela ne fait que conforter notre conviction qu'il faut trouver les moyens d'une croissance plus forte et plus rentable".

En filigrane, le plan Trust Together, bien sur, et son projet Boost, devant introduire une nouvelle compagnie. "Tout l'objectif est de reprendre l'offensive, de se donner les moyens de réussir pour qu'une croissance rentable revienne chez Air France", répète Jean-Marc Janaillac.

Négociations ou guerre de tranchée ?

Détaillant les 26 projets compris dans Trust Together, le P-DG est aussi revenu sur ses activités de lobbying.

"Nous rencontrons les commissaires européens, et attirons leur attention sur la nécessité de faire en sorte qu'on ait une concurrence loyale par rapport aux compagnies du Golfe", estime-t-il. "C'est à nos gouvernements de nous permettre de reprendre l'offensive".

"Je n'ai pas l'habitude de rentrer sur le terrain en me disant que je vais perdre", lance de son côté Franck Terner, le DG d'Air France, invité à faire un point sur les négociations en cours avec les pilotes et les navigants commerciaux.

"Avec le PNC, les négociations se passent, ni bien, ni mal", estime-t-il, parlant de "rounds" de boxe.

Il admet : "les discussions ne sont certes pas faciles, nous demandons des efforts de compétitivité à nos personnels. Il nous reste encore 12 jours d'affrontements et de tentatives de convergence".

Et en cas de réponse négative des pilotes quant au projet Boost, aucune solution alternative n'est encore clairement avancée. "Il est temps d'arriver à un accord et que chacun prenne ses responsabilités".

Hors de question en tout cas de créer cette nouvelle compagnie à l'intérieur même d'Air France, promet Franck Terner. "Les efforts de coûts de nos PNC seraient inacceptables".

"Il n'y a aucune urgence a envisager un projet de recapitalisation", tranche de son côté Frédéric Gagey.

Plus de statu quo avec les low costs et les compagnies du Golfe

En attendant, les dirigeants d'Air France et de KLM ont exposé leurs objectifs pour l'année à venir : une croissance comprise entre 2 et 3% sur le long-courrier grâce à des "joint ventures" et de nouvelles alliances, une poursuite des réductions des coûts unitaires (objectifs à -1,5%), et un plan de départs volontaires (1 400 personnes quitteront la compagnie lors du premier trimestre).

Le tout pour "permettre le gain de productivité". Des efforts qui vont jusqu'à la réduction globale des factures IT et Telecom.

Et comme toujours, le groupe pointe du doigt sa concurrence. "Nos problèmes de surcapacité sont dus à l'augmentation des vols des compagnies du Golfe, ainsi qu'aux low-cost long-courrier", d'après Jean-Marc Janaillac, citant Norwegian. "Le statu quo n'est aujourd'hui plus une possibilité".

"La croissance 2017 sera sensiblement supérieure au 1,7% de 2016", promet-il, évoquant les bons chiffres de trafic enregistrés en janvier.

Avant de pondérer : "mais une hirondelle ne fait pas le printemps. Surtout au mois de janvier".

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