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Inondations Lourdes : pour certains hôteliers, la messe est dite pour l'été 2013

une trentaine d'hôtels touchés sur 180


Après les inondations qui ont frappé la ville mardi 18 juin 2013, la décrue a désormais débuté à Lourdes. Les habitants, les commerçants et les professionnels du tourisme locaux commencent donc à constater les dégâts. Les deux avenues qui longent le Gave de Pau sont les plus sinistrées. Une trentaine d'hôtels se retrouvent dans une situation catastrophique et certains, pas encore remis des intempéries d'octobre 2012, pourraient même définitivement fermer leurs portes.


Rédigé par Pierre Coronas le Jeudi 20 Juin 2013

L'avenue Peyramale et l'avenue Paradis situées sur les bords du Gave de Pau sont les plus touchées par les inondations (Cliquez pour zoomer) - Google Maps
L'avenue Peyramale et l'avenue Paradis situées sur les bords du Gave de Pau sont les plus touchées par les inondations (Cliquez pour zoomer) - Google Maps
Alors que la décrue du Gave de Pau est en cours, les habitants et les professionnels commencent à constater les dégâts causés par les inondations qui ont frappé Lourdes à partir de mardi 18 juin 2013.

Et, à l'heure des premiers bilans, la situation se révèle catastrophique pour les professionnels du tourisme. Surtout dans certaines zones de la ville.

C'est le cas des hôteliers de l'avenue Peyramale et de l'avenue Paradis qui sont situées au bord de la rivière dont le niveau a largement dépassé deux mètres au plus fort des intempéries.

"Nous avons bien conscience que, pour nous, la saison est terminée", constate, amer, Benoît Casterot, gérant de l'hôtel du Bon Pasteur (avenue Peyramale) et Président de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (Umih) de Lourdes.

Son établissement a subi beaucoup de dégâts, principalement au niveau du rez-de-chaussée et des sous-sols.

Le Sanctuaire reste partiellement accessible

"Nous en sommes, pour le moment, aux prémices de l'évacuation. Mais on peut déjà dire que les conséquences sont dramatiques pour les hôteliers de la rue Peyramale, poursuit-il.

Ailleurs, dans la ville, les dégâts sont un peu moins lourds, mais la situation y est aussi très difficile."

Car, il est vrai que, contrairement à ce que laissent entendre quelques constats très pessimistes, la situation n'est pas aussi désespérée qu'on pourrait le croire.

Certains gardent la foi. Parmi eux, Pierre Barrère, Directeur de l'agence de voyages La Maison du Pèlerin, à Lourdes, et gérant de l'hôtel Best Western Christina, lui aussi situé avenue Peyramale.

Pour son activité d'hôtelier, il s'estime heureux car son établissement a été relativement épargné. Il reste d'ailleurs ouvert et héberge actuellement des clients américains.

Il a même pu permettre à ces derniers de sortir et de se rendre sur la partie haute du Sanctuaire ce jeudi 20 juin 2013.

Annulations de plusieurs groupes

En revanche, son activité de réceptif est à l'arrêt depuis le début des crues. Plusieurs diocèses ont annulé des voyages de groupe prévus pour la fin de la semaine.

Celui d'Arras devait venir avec 5 000 pèlerins et ceux de Gijon et Murcia, en Espagne avec 1 000 voyageurs chacun.

Mais, pour autant il ne considère pas que tout est perdu : "contrairement à ce qui est dit aujourd'hui dans la presse, l’évêque envisage de rouvrir le sanctuaire lundi (24 juin 2013, Ndlr). S'il y parvient, nous pourrons alors reprendre les réservations."

Les chaînes d'avions chargées de convoyer les pèlerins sont d'ailleurs toutes arrêtées, à l'exception des voyages assurés par Thomas Cook au départ de la Belgique, ajoute-t-il.

"Nous espérons les faire repartir lundi et ainsi recommencer à assurer les pèlerinages dès la semaine prochaine", explique le Directeur de la Maison du Pèlerin.

Sauver les meubles

Il en profite d'ailleurs pour rappeler que "le début du mois de juin était relativement calme au niveau de la fréquentation".

Ce qui permet de limiter les conséquences éventuelles de la fermeture actuelle des lieux de pèlerinage.

Par contre, il souhaite vivement que la situation se règle rapidement car "le niveau des réservations était meilleur pour la fin du mois."

Autant dire qu'une reprise des visites au Sanctuaire dès le début de la semaine permettrait de sauver les meubles.

Surtout que, comme l'explique Pascal Chardonnet, Président de la Confédération des Professionnels Indépendants de l'Hôtellerie (CPIH) 65, même si au moins une trentaine d'hôtels est touchée, la ville en compte un total de 180.

"Nous restons donc en capacité d'accueillir les visiteurs, assure-t-il. En plus, il y a d'autres choses à voir que le Sanctuaire dans la région".

L'occasion, peut-être, pour les pèlerins de découvrir les autres atouts de la destination.

Délai de carence

Mais, pour certains, les carottes sont déjà cuites. Les hôtels de l'avenue Paradis ont enregistré un mètre d'eau en plus que lors de la dernière inondation d'octobre 2012.

Et, le problème, c'est que certains étaient encore en attente de remboursement ou en procès avec leurs assureurs à la suite de ces précédentes intempéries.

"Ceux qui avaient un délai de carence d'un an depuis les dernières inondations se retrouvent dans une situation très compliquée, déplore M. Barrère.

Certains risquent même de devoir fermer définitivement leurs portes."

Chaque année, Lourdes accueille environ 5 millions de visiteurs. Une fréquentation qui peut même atteindre 9 millions de touristes les années de jubilé comme ce fût le cas en 2008.

Mais, en 2013, même s'il est, pour le moment, difficile d'établir un bilan des conséquences des inondations, il faudra un nouveau miracle dans la cité des Hautes-Pyrénées pour enregistrer de tels niveaux.

Sur son site Internet, la mairie de Lourdes met en ligne des photos pour suivre quasiment en temps réel l'évolution de la situation dans la ville et sur les bords du Gave de Pau.

Ce jeudi 20 juin 2013, à 11h50, le niveau de la rivière atteignait 1,64 mètre. Il était à 1,90 mètre, deux heures plus tôt.

Par ailleurs, depuis 11 heures, les Services Municipaux, ERDF et les professionnels locaux se mobilisent pour nettoyer la boue et rétablir une situation à peu près normale.

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