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Vendre la France : les cloisonnements administratifs plombent la destination !

« Le marché touristique français et la destination France »


Comment atteindre la pole position en matière de recettes touristiques et développer le pouvoir de séduction « à la française » ? Voilà un thème récurrent. Le peu de moyens dont disposent les pouvoir publics français pour assurer la promotion du « produit » France, en est un autre. Ces sujets furent abordés au cours du déjeuner-débat APS-HSBC d’hier qui avait pour thème « Le marché touristique français et la destination France ».


Rédigé par Michèle SANI - redaction@tourmag.com le Mercredi 12 Décembre 2007

L'originalité : une « niche » porteuse comme l'a démontré Florent Dargnies, directeur de 4 roues sous un parapluie
L'originalité : une « niche » porteuse comme l'a démontré Florent Dargnies, directeur de 4 roues sous un parapluie
Sur le papier la solution est simple : il suffirait d’inciter les visiteurs à ne plus considérer la France comme une terre de transit mais comme une destination à forte valeur ajoutée. Facile à dire. Encore faut-il y mettre efficacement les moyens et regrouper les énergies.

« Que les professionnels du tourisme réceptif, autocaristes, agents de voyages et hôteliers se regroupent dans une même organisation », est une idée exposée par Michel Barraud président de Paris Vision.

« Trouver des thèmes originaux, hors des sentiers battus », est l’une des recettes de Christian Orofino, directeur de Visit France. La « niche » aussi est porteuse ainsi que le démontre Florent Dargnies le jeune directeur de 4 roues sous un parapluie.

Lui, c’est en 2CV qu’il fait découvrir Paris et sa région aux touristes. Une idée originale qui se développe à petite vitesse. Il créait sa société voici quatre ans. En 2007 il aura baladé 5 000 amateurs de notre bonne vieille « deuche ». Il espère faire le double en 2008 avec sa flotte d’une vingtaine de véhicules.

Le souhait des professionnels privés face aux institutionnels est d’arriver à un message clair qui présenterait la France dans sa globalité ou au moins par de véritables territoires touristiques. C’est un vœu pieux.

Pour l’heure, les pros français du réceptif et les pros des marchés émetteurs subissent l’effet mille-feuille français qui multiplie les interlocuteurs et éparpille les budgets.

2007 : augmentation de fréquentation de l’ordre de 2 à 3 %

Les offices de tourisme, les comités départementaux et les comités régionaux de tourisme, tous disposent de budgets de fonctionnement significatifs sans toujours avoir à en justifier la productivité.

« La France est découpée en territoires administratifs et politiques qui prennent le pas sur les territoires de destinations », a déploré le spécialiste Pascal Chicard.

Laissons la bouteille à moitié vide pour ne garder que la partie à moitié pleine. Le patron de Parisvision voit l’avenir proche avec optimisme. Pour lui, 2008 devrait être dans la lignée de 2007 qui a bénéficié de l’effet « ovalie » et a vu le retour de la clientèle nord américaine en dépit du taux de l’euro.

Opérer en Ile-de-France quand on a Paris comme porte d’entrée est un avantage que reconnaissent volontiers Charles Modenot (Guidatours) et Michel Barraud.

La région « capitale » a cet avantage : son message est clair et son budget de fonctionnement qui progresse au fil des ans (6,5 M€ en 2004 – 23 M€ pour 2008) lui permet de le faire savoir haut et fort.

Le tourisme en France pour l’année 2007 devrait se traduire par une augmentation de fréquentation de l’ordre de 2 à 3 % et l’Ile-de-France en serait la première bénéficiaire (source MDF).

Sans se détourner des grands marchés traditionnels la France veut aussi séduire les marchés à haut pouvoir d’achat. La Chine en est un. Le saviez-vous ? Avec 12 % des ventes elle représente le troisième marché mondial du luxe.

Aujourd’hui un touriste chinois dépense plus en « shopping » qu’un touriste japonais. Pour mémoire, ils étaient 600 000 Chinois à avoir fait le voyage en France en 2006. En 2007 le chiffre devrait augmenter de façon significative.

Participants au déjeuner-débat

Line Baudu (Lagrange), Christian Orofino (Visit France), Hervé de Bretagne (Inglard Voyages), Michel Barraud (ParisVision), Charles Modenot (Guidatours), Florent Dargnies (4 roues sous un parapluie), Thierry Debourg (Debourg Voyages), Frédéric Van Houtte (Selectour), Michèle Hensley (Allied Europe), Marc Savino (HSBC), Bernard Didelot, Emmanuel Toromanof etAgnès Joussain (APS).

APS et HSBC : « Prospectives 2008 des Entreprises du Tourisme »

L’APS en partenariat avec HSBC organise cette semaine du du 10 au 14 décembre les « Prospectives 2008 des Entreprises du Tourisme » à l’intention de ses adhérents. Les propos et idées évoqués autour de ces rencontres serviront à l’élaboration d’une étude éditée en 2008 à l’intention des adhérents de l’APS.
Voici la liste des thèmes abordés :

- Perspectives des besoins de rassurance et de sécurité en 2008.
Intervenant : Le Juge Marsaud.
- Perspectives du marché monétaire et du marché des changes en 2008.
Intervenants : Laure Gstalder (HSBC) et Christian Danneker (HSBC)
- Perspectives du marché touristique français et de la destination France en 2008.
Intervenant : Pascal Chicard (Ulyssio).
- Perspectives du développement des Nouvelles technologies en 2008.
Intervenant : Franck Jaclin (Mediagerance)
- L’impact de l’arrivée des premières vagues de baby boomers sur le tourisme en 2008.
Intervenant : Michel Messager (Consultours)
- Perspectives du paysage aérien en 2008.
Intervenant : Jean-Pierre Sauvage (Iberia)
- Perspectives de l’emploi et du recrutement en 2008.
Intervenant : Martine Bounan (Mercuri Urval)
- Perspectives et développement de l’économie mondiale et ses incidences en 2008.
Intervenants : Paul Mackel, (Stratégiste change de HSBC Global Research) et Sophie Casanova, stratégiste (HSBC France)

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Commentaires

1.Posté par tschann le 12/12/2007 08:36 | Alerter
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bonjour
les empilements administratifs sont considèrables surtout depuis la régionalisation: la quasi totalité des crédits passe en frais de personnel et administratifs et plus grand chose sur le terrain
De surcroit les divisions administratives n'ont pas de sens touristiques: nos clients, surtout en long courrier viennent sur la cote d azur et choisissent ensuite des quartiers qui s'appellent Antibes, Cannes Nice, etc
Pour Nice, nous avons un CRT à Marseille, un CRT à Nice, un office du tourisme de la ville, un service tourisme à l agglomèration Nice cote d azur, un service tourisme à la mairie, une commission évènementielle à la mairie, un service tourisme à la Chambre de commerce, etc
bonnes fêtes quand meme

michel tschann
président

2.Posté par PAGES GEORGES le 12/12/2007 08:39 | Alerter
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IL Y A TROP DE SERVICES ADMINISTRATIFS QUI S'OCCUPENT DU TOURISME
LES CRT - CDT - OTSI - SLA - PAYS - CCI - CH AGRICULTURE ETC .....
QUE D'ARGENT PERDU ...

3.Posté par blero le 12/12/2007 09:16 | Alerter
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où pourront-ils caser leurs amis politiques, contractuels à haut salaires en rupture d'élection, sinon dans les multiples organismes de tourisme auquels personne ne demande de résultats visibles.
réfléchissez un peu avant de vouloir être efficaces dans notre beau pays de france!!!

4.Posté par Simon Oliver le 12/12/2007 09:37 | Alerter
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L'aide dont nous, les receptifs privés, ont besoin c'est celle de nos representants à l'étranger: Maison de la France. Les CRT, SLA, CdT et autres ne servent à pas grande chose: vaut mieux les supprimer pour mieux financer un vrai effort de promotion chez les Anglais, Irlandais, Americains, Chinois et autres. Un mailing de 'FranceGuide' en Australie nous apporte plus de monde que une lancement (à 300,000 euros) du 'nouveau site' de la CRT Midi-Pyrenees!

5.Posté par Claude MORIN le 12/12/2007 11:39 | Alerter
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Votre article ne fait qu'effleurer le sujet "brûlant" du grand désordre de la mise en marché des destinations touristiques françaises par les structures institutionnelles. Il y aurait lieu d'ouvrir un débat sur le sujet en ne limitant pas les échanges aux seules structures institutionnelles et, accessoirement aux agences de voyages car d'autres intervenants se sont aujourd'hui structurés pour apporter des réponses opérationnelles à la mise en réseau des destinations touristiques.

Une première réflexion devrait porter sur une définition de ce qu'est une destination afin de sortir du moule administratif qui a "fossilisé" le concept marketing de destination. Une gorge, une vallée, un massif, un parc naturel mais aussi une plateforme aéroportuaire, une route touristique,... constituent autant de destinations dont les contenus commerciaux doivent pouvoir être structurés et présentés selon les opportunités de marché.

80% des offres d'hébergements touristiques françaises ne sont pas accessibles "en ligne" (disponibilités réelles, réservations) et l'internaute n'a que peu de moyens d'accéder, dans un réseau de destinations, aux disponibilités réelles jusqu'au dernier moment.

Les nombreuses centrales de réservations, coûteuses et lourdes à gérér, qui obligent les hébergeurs à saisir pour la énieme fois leurs disponibilités et qui ne communiquent pas entre elles participent à l'entretien de l'extraordinaire "mille feuilles" , véritable jungle du tourisme français.

D'autres pistes de travail existent qui bousculent les habitudes de travail en montrant que la mise en réseau des destinations existe et que de nouvelles perspectives sont portées, non plus par les structures institutionnelles mais par des entreprises privées opératrices de portails touristiques de contenus commerciaux.

Parmi les initiatives les plus récentes, le site www.enroute-pour.com
présente un réseau de 557 destinations touristiques en France (1 000 au premier trimestre 2008)

Le problème n'est plus de centraliser une partie des stocks à vendre mais de permettre à chaque hébergeur de gérer, par destination (telle que perçue par les clientèles), en permanence et jusqu'au dernier moment ce qui lui reste à réserver.

Les offices de tourisme et tous les points de contact avec les clientèles deviennnent les distributeurs de ces contenus commerciaux et non les organisateurs.

Le sujet est ouvert car les changements sont rapides.

Claude MORIN - Editeur du portail touristique de contenus commerciaux
www.enroute-pour.com

6.Posté par Claude Benard le 12/12/2007 12:42 | Alerter
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Le statut-quo politique et administratif devrait laisser le millefeuille administratif tranquille pour un bon bout de temps...

L'exemple des 2 CRT dans le SUD (CRT à Marseille, un CRT à Nice) çà date de la 1ère personne ministre du tourisme : Jacques MEDECIN (année 90)

bonnes fêtes

7.Posté par Emmanuel Gil le 12/12/2007 13:24 | Alerter
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Bonjour à tous,

Je comprends très bien votre point de vue. Toutefois, à l'heure actuelle, il n'y a pas 180000 possibilités. Ou on tente legislativement de tout remettre en cause: suppresion de strates administratives ou suppression de la compétence tourisme à certaines échelles (à choisir entre les nombreuses structures publiques ou para-publiques qui oeuvrent dans ce domaine). Cela semble difficile à appliquer.

Ou sinon, on fait avec et on essaie de mettre en commun les moyens de chacun. En gros, essayer de travailler ensemble avec le réseau des institutionnels existants (optimiser leurs travaux). Car, à priori, leurs objectifs est de vendre les professionnels de leur territoire. Donc, il y a 2 pistes à lancer: une réflexion au sein des structures publiques touristiques à se rapprocher et à coordonner leurs actions (notamment la promotion), cela existe mais aussi aux professionnels d'être présent au sein de ces structure pour faire bouger les choses. Impossible n'est pas français, on peut y arriver progressivement.

Car ces structures dont vous parlez ne sont pas les pestiférés de service et rendent des services importants: notamment l'accueil pour les OTSI à l'échelon local (OTSI à regrouper rapidement pour leur efficacité), la promotion au niveau CDT et CRT ( actions communes à développer), la commercialisation de certains labels par les SLA, la mise en réseau des intercommunalités par les Pays, la qualification de l'offre par les instances consulaires.

Je pense honnêtement qu'il y a pas mal de compétences "même" dans les structure publiques touristiques mais elle doivent être mutualiser et optimiser pour favoriser la fréquentation touristique.

Je vous renvoie vers notre site internet où l'on se bat avec tous les acteurs du territoires (publiques et privés) pour lancer un OT de pôle sur Colombey les Deux Eglises.

8.Posté par Emmanuel Gil le 12/12/2007 13:25 | Alerter
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pardonnez-moi les quelques fautes d'orthographe!!!!!

9.Posté par blero le 12/12/2007 15:57 | Alerter
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et a part les fotes d'ortografe tous ces OTSI, CDT, OT, crt

10.Posté par Pascal Chicard le 24/12/2007 14:41 | Alerter
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Ayant animé ce déjeuner-débat et en perspective de la publication d'un ouvrage sur la situation du tourisme en France, je suis preneur de toutes les contributions sur le sujet à l'adresse suivante : pascal.chicard@ulyssio.fr
Pascal Chicard












































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