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Les séjours linguistiques ont la langue fourchue et bien pendue

20 à 25% de progression chaque année


Les séjours linguistiques ne connaissent pas la crise et le nombre de personnes qui part ne cesse d’augmenter. Si les étudiants sont les plus nombreux à se laisser tenter par un voyage en immersion, les agences voient un nouveau profil se révéler parmi leurs demandes. Les actifs sont de plus en plus présents et cherchent à professionnaliser leur anglais. Retour sur les tendances de ces dernières années.


Rédigé par Ludivine TUR le Vendredi 18 Juillet 2014

Pour les séjours linguistiques, les destinations anglophones sont les plus prisées - DR
Pour les séjours linguistiques, les destinations anglophones sont les plus prisées - DR
La demande de séjours linguistiques reste à la hausse ces dernières années, et ce, pour tous les âges.

Si les agences proposent des séjours vers l’Espagne, la Chine, l’Inde, et le Brésil, l’anglais reste la langue la plus demandée.

« Il représente 80% de nos demandes alors qu’il y a dix ans, cette langue représentait 65% des ventes.

Les gens se rendent compte de l’importance de cette langue. On aurait pu penser qu’il y aurait des tendances vers des destinations exotiques mais non
», détaille Damien Augier, le directeur France de l’agence Boa Lingua.

Les premiers à partir continuent d'être les étudiants et ces derniers décident de ces voyages en fonction de leurs études, ou de leurs examens.

« En tant que professionnel nous observons un phénomène en progression. Les jeunes partent de plus en plus tôt, même avant le bac.

Ils sont 20 à 25% de plus à partir pour le temps d’une année académique
», raconte Marie-Laurence Perrichon, directrice de l’agence Ispa.

20 à 30% d’augmentation par an

Toutefois, un nouveau marché est en pleine croissance, celui des actifs. Ils deviennent gourmands en séjours linguistiques.

L’Unosel, une association qui regroupe des organisateurs de séjours et stages linguistiques et éducatifs, parle d’un besoin d’apprentissage.

Ils cherchent à se professionnaliser pour pouvoir communiquer à l’international et veulent apprendre le savoir-faire et le savoir-être des pays anglophones.

Chez Boa Lingua, la clientèle active est en très nette progression depuis quelques années.

L'agence observe environ 20 à 30% d’augmentation par an. Cette clientèle devient de plus en plus précise dans ses besoins.

De son côté, Magali Toureille, responsable du marché France pour l'agence de séjours linguistiques ESL, fait le même constat : « La clientèle des actifs a augmenté d'environ 20 à 25% par rapport à 2010, il s’agit d’un segment spécial.

Nous faisons des séjours sur-mesure par rapport aux besoins du client. Nous ciblons les professeurs pour répondre à tel ou tel besoin
».

Apprendre l’anglais dans un but professionnel

Si ces actifs partent améliorer leur anglais, ce n’est pas en tant que simple voyageur.

Ils veulent un résultat derrière, que ce soit pour une reconversion professionnelle ou pour gravir les échelons et communiquer à l’international.

Sylvie Havard, directrice des bureaux France de OISE et membre de l’Unosel, remarque cependant que « les gens ne cherchent plus seulement la grammaire, mais à apprendre l’anglais dans un but professionnel.

Ils sont très soucieux de comprendre les différents accents. Ils veulent apprendre l’anglais dans un contexte.
»

Unosel a ainsi reçu une forte demande pour des cours spécifiques d’accents, « apprendre à parler anglais mais avec un accent chinois » prend pour exemple l’association.

Les cours communs sont quand même les plus prisés tel que « business communication & cultural training » chez Boa Lingua, ou encore de l’immersion totale chez ESL.

« Nous faisons beaucoup de cours privés en immersion totale, c’est-à-dire chez le professeur. La personne habite et prend des cours chez la même personne », ajoute à ce sujet Magali Toureille.

L’agence Kaplan propose aussi des programmes portant sur l’anglais des affaires, la manière se présenter en entreprise et de rédiger un CV en anglais.

Arrivée en masse des cours par secteur d’activité

Mais ce qui surprend, c’est l’arrivée en masse des cours par secteur d’activité. Chez Boa Lingua par exemple, ce segment a augmenté de 20% ces dernières années.

Les secteurs les plus demandés sont « banque et finance », la justice pour apprendre les droits en vigueur dans différents pays et les ressources humaines.

Juste derrière arrivent le secteur pétrolier, le monde de l’industrie, l’ingénierie et la pharmacie.

Le vocabulaire est centré sur le domaine étudié. Mais c'est tout le concept autour du domaine qui intéresse.

Pour le secteur pétrolier, les actifs apprendront à présenter des données, des concepts techniques.

« Une société française de la région parisienne spécialisée dans la production de logiciels informatiques souhaitait commercialiser au Canada.

Le directeur financier a suivi la formation « English for banking and finance » combinée à des cours privés pour connaître les différences comptables entre le système français et canadien
», raconte Damien Augier.

Si ces actifs partent de leur plein gré, ils ne se financent pas tous de la même manière.

L’association Unosel remarque que 80% des adultes qui partent choisissent de faire financer leur séjour par leur entreprise. Ce que constate également Olivier Blonsard, directeur de l'agence OBK formation linguistique.

« Chez OBK nous avons deux types d’actifs qui partent, des cadres ou chefs d’entreprise qui se financent par leurs propres moyens, et des employés partent grâce au DIF (droit individuel à la formation). Ces derniers représentent la majorité des actifs (95%) ».

Avec la mondialisation du marché du travail, l'anglais devient de plus en plus important. Et vous, do you speak english ?

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Commentaires

1.Posté par JP le 18/07/2014 10:44 | Alerter
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Il faut noter que l'article évoque une frange seulement des "séjours linguistiques", qui est malheureusement la plus simpliste. Tous les séjours evoqués (de même que les organismes cités) proposent quasi-exclusivement des séjours en école de langue ou campus.
Partir à l'étranger pour suivre des cours de langue, cela parait surement très bénéfique et très attrayant pour les participants (et dans le cas des adultes, leurs employeurs-financeurs). Sur le papier seulement...

Car les progrès espérés ne sont pas au rendez-vous !
La réalité de ces séjours est toute autre, pour les jeunes comme pour les moins jeunes : de 12 à 15 heures de cours par semaine en groupe international de 15, un accueil en résidence (ce qui ne pousse pas à la pratique de la langue) ou au mieux en famille hôtesse à 2 par famille dans le meilleur des cas (famille rémunérée évidemment, ce qui est un business pour certaines d'entre elles dont l'objectif n'est bien entendu pas l'échange et le partage...).
Le seul intérêt de ces séjours étant qu'ils sont faciles à fabriquer pour les organismes qui les vendent, puisque leur "expertise" consiste à assembler un billet d'avion et une prestation achetée tel que à un prestataire américain ou à une Université, et générent une marge très très confortable.
Peu d'intérêt pour le client, de gros bénéfices pour les organismes, donc.

La VRAIE solution pour progresser dans la langue et sa pratique serait plutôt selon moi dans l'assemblage de cours en France (moins cher et d'un niveau au moins équivalent à ce qui est proposé durant un séjour), avec un séjour en immersion totale ou en semi-immersion dans une famille BENEVOLE d'au moins 3 semaines. On progresse ainsi sur ce qui manque le plus à la plupart des personnes : l'aisance orale, la confiance en soi, la pratique quotidienne dans un environnement stimulant, la confrontation à des situations variées et la nécessité de faire des vrais efforts... Et on fait là de rééls progrès !
Les séjours en écoles de langue ou universités, n'apportent que la satisfaction d'avoir fait le séjour et se résument en réalité à des "vacances glorifiés" dans lesquels la présence de cours n'est là que pour donner bonne conscience au participant, à son employeur ou à ses parents (dans le cas de jeunes).

De nombreux organismes proposent des séjours en immersion en famille BENEVOLE, il faut donc bien faire son choix et ne pas céder aux organismes qui consacrent plus de temps à leur marketing qu'à leurs séjours...

2.Posté par DomLangues le 22/07/2014 10:33 | Alerter
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Même si la demande en anglais reste toujours la plus importante, nous avons noté une augmentation des demandes de cours en Portugais et séjours au Brésil ! Effet coupe du monde ...

3.Posté par Leslie le 22/07/2014 12:00 | Alerter
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Et bien, je trouve le commentaire de JP un peu radical ;)

Les cours d'anglais en immersion dans le pays permettent de pratiquer l'anglais avec des internationaux mais surtout des locaux.. LES PROFESSEURS, et quand tu as la chance d'être directement en campus tu pratiques avec les étudiants américains ou anglais.
Les méthodes d'enseignement sont beaucoup plus ludiques et interactives qu'en France, l'oral est mis à l'honneur .. en France c'est principalement que de l'écrit et c'est bien dommage parce que dès que ton cours de 2h est terminé, et bien tu n'entends plus parler anglais dans la rue, pourquoi? parce que tu es en France.

Pour les familles d'accueil, elles sont sélectionnées sur place par les agences et les écoles. Les familles américaines par exempls font principalement cette expérience pour le partage et l'échange, c'est, pour certaines, un honneur de recevoir un étudiant français .
Pour les résidences étudiantes, certes, l'environnement est international et aussi français, mais c'est à l'étudiant d'aller vers les autres afin de pratiquer au maximum son anglais et non de se contenter de rester entre français….au contraire, le fait de côtoyer chaque jour des jeunes venus du monde entier,c'est un enrichissement !

Elle est là toute la richesse d'un séjour à l'étranger.
L'organisme le met sur le bon chemin en l'aidant dans la préparation de son projet, c'est ensuite à l'étudiant de s'impliquer à 100% et en tirer tous les avantages.

Je suis partie avec ISPA et j'ai été accompagnée, encadrée sur place, car devoir se débrouiller seul sans l'aide d'une agence expérimentée dans le domaine, cela peut s'avérer très périlleux…..

4.Posté par Bernard le 15/11/2019 13:46 | Alerter
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JP me semble avoir beaucoup de temps , peu d’argent et compter beaucoup sur le bénévolat . Cher JP , pourquoi n’inversez vous pas la tendance en ayant moins de temps et plus d’argent ?
Par ailleurs j’imagine bien qu’en faisant leur métier les agences gagnent de l’argent .... comme le boulanger .

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