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Etude : quel est le visage moyen du startupper du tourisme en France ?

Basé sur une étude de Capterra


Vous entendez parler des start-up à longueur d'article sur TourMaG.com, mais vous avez une image floue et obscure de leurs fondateurs. A partir d'une étude de Capterra, ayant sondé 1200 jeunes pousses et s'appuyant sur d'autres enquêtes, il est possible de proposer un contour plus ou moins précis de ce qu'est une start-up en France en 2019.


Rédigé par le Vendredi 26 Avril 2019

Quel est le visage moyen du startupper du tourisme en France ? - Crédit photo : Depositphotos @pressmaster
Quel est le visage moyen du startupper du tourisme en France ? - Crédit photo : Depositphotos @pressmaster
Les start-up françaises seraient plus de 10 000 sur le territoire, mais nous en savons peu sur le tissu français et leurs créateurs.

Pour mettre un visage sur l'entrepreneur moyen, Capterra un comparateur en ligne de logiciels pour entreprises, a mené une étude sur un parc de 1 200 jeunes pousses.

Alors que nous pourrions croire que ce phénomène s'est accompagné par une décentralisation de l'activité en dehors de Paris, il en est tout autre. L'avènement d'internet et de son maillage du territoire n'ont pas décentré le tissu économique des start-up.

La capitale (37%) apparaît toujours comme le berceau des entreprises innovantes du tourisme bien devant Lyon (4%) ou encore Marseille (3%). Cette explication du centralisme réside dans le fait, que l'on soit une jeune pousse ou une société traditionnelle, pour développer son commerce, une chose est importante : le réseau.

Et Sonia Mokrani, responsable du contenu France chez Capterra de développer : "les évènements permettant de construire son réseau, les collaborations et autres opportunités sont plus nombreuses dans la capitale.

Ce centralisme parisien est le reflet d’une longue histoire dont on trouve aujourd’hui encore les signes à travers un réseau d’associations, d’aides, de subventions à la création d’entreprises toujours plus importants à Paris qu’en région
."

La décentralisation tant souhaitée par le nouveau monde ne serait pas encore pour maintenant, et qu'importe les secteurs d'innovation.

Les start-ups seraient-elles sexistes ?

D'ailleurs le réseau n'est pas seulement le levier pour dégager de la croissance, mais aussi à la base de la création. L'étude révèle que 27% des entreprises innovantes sont créées avec des amis et 24% par des personnes qui se sont connus à l’école.

Ces statistiques démontrent bien l'intérêt de se constituer et de savoir animer son réseau.

Si pour Laurent Queige du Welcome City Lab l'émergence des start-up "correspond à quelque chose de générationnel", les chiffres démontrent ce sentiment, puisque 59% des entrepreneurs français ont moins de 35 ans.

Cet élan générationnel s'explique par différents facteurs, et le monde du travail n'est pas exempt de tout reproche.

Pour 40,4 % des fondateurs, c'est l’envie de devenir indépendants et de ne plus rendre de comptes à leur supérieur hiérarchique, qui les a poussés à monter leur structure.

Cette motivation d'indépendance au travail, est la 3e raison invoquée dans la motivation de créer une start-up derrière l’envie de relever des défis (71,9 %) ou celle de changer les règles (55%).

L'envie de liberté est bien réelle, mais nouveau et ancien monde se rejoignent avec la constante exclusion des femmes, puisque parmi les fondateurs seulement 15% seraient des fondatrices. Ce taux atteint 19% dans le tourisme.

L'entrepreneuriat serait-il sexiste ? "Nous ne pouvons pas parler de sexisme. Ces pourcentages sont bien plus élevés que la proportion de femmes à la tête des entreprises du CAC 40.

Les femmes entrepreneures sont de manière globale encore sous-représentées dans la société française mais elles se confrontent, comme les hommes, à un problème de financement au début de leur aventure entrepreneuriale.
" Une égalité demeure.

Les start-up du tourisme start-up de service ?

Le nombre moyen d'employés des start-up françaises seraient de 14 en 2019 - Crédit photo : Capterra
Le nombre moyen d'employés des start-up françaises seraient de 14 en 2019 - Crédit photo : Capterra
L'argent est bien le nerf de la guerre. Non seulement, les structures ont des manques pour débuter mais aussi en cours de leur développement, car la principale préoccupation des startuppers réside dans le manque de liquidité (19%).

Et le secteur du tourisme n'est pas en reste. Les jeunes pousses auraient alors un capital inférieur de moitié, rapporté à la moyenne nationale, soit 114 150 euros contre 242 221 euros pour les autres start-up.

"Ceci tend à prouver que ce sont principalement des startups de service" pense Sonia Mokrani, responsable du contenu France chez Capterra. D'ailleurs si le secteur du voyage est attractif et possède un tissu de développement parfaitement adapté, les jeunes pousses possèdent en moyenne 8 employés, contre 14 sur la moyenne des entreprises sondées.

"Notre étude montre aussi que la principale difficulté des startups dans le tourisme n’est pas seulement de commencer avec un petit budget, mais également de faire connaître leur marque et de travailler avec un personnel limité.

Les ressources humaines et la publicité sont des problématiques au coeur de la naissance des startups du secteur du tourisme,
" rapporte la responsable de Capterra.

Si bien souvent les nouvelles agences de voyages sont en ligne, cela correspond surtout à un manque de moyens plutôt qu'une opportunité de développer plus facilement son activité.

Avec internet, faire le buzz est de plus en plus complexe, le marketing plus présent et les dépenses en communcation pour draguer la clientèle bien plus onéreuse que par le passé.

Le portrait moyen de la start-up

Dirigée et fondée, par un jeune homme ayant moins de 35 ans, la start-up est basée à Paris ou du moins en Île-de-France.

L'effectif de ses entreprises innovantes serait alors de 374, et représenterait 3% du parc français, contre 18% dans le secteur des nouvelles technologies de l'information et de la communication.

Composées de 8 personnes, les effectifs de la jeune pousse proposent des solutions dans le service, avec un capital moyen de 114 150 euros.


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