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La Case de l'Oncle Dom : Fram, halte à la bêtise syndicale !

L'édito de Dominique Gobert


Les syndicats de Fram ont décidé d’appeler les salariés du voyagiste à faire grève cette semaine. Sans doute, droits dans leurs bottes, ces gens totalement irresponsables préfèrent mettre en jeu la pérennité d’une entreprise encore en convalescence…


le Lundi 21 Novembre 2016

LBO France n’est pas un philanthrope, loin de là. Néanmoins et en toute objectivité, le sauvetage n’est pas une affaire aisée. Le voyagiste, qu’on le veuille ou non, perd encore de l’argent, largement plus que prévu au business plan original © Myst - Fotolia.com
LBO France n’est pas un philanthrope, loin de là. Néanmoins et en toute objectivité, le sauvetage n’est pas une affaire aisée. Le voyagiste, qu’on le veuille ou non, perd encore de l’argent, largement plus que prévu au business plan original © Myst - Fotolia.com
J’avoue une totale incrédulité en découvrant l’ampleur de l’irresponsabilité de personnes qui maintiennent leur emploi en occupant un poste de responsable syndical.

N’étant pas particulièrement versé dans des positions radicales, l’annonce par l’intersyndicale de Fram d’appeler à une grève, même mineure et inconséquente, me trouble profondément.

Le voyagiste a échappé de justesse à la faillite.

Et ses salariés ont évité, grâce à leur repreneur, LBO France, adossé au groupe Karavel/Promovacances, une visite de courtoisie chez Pôle Emploi.

LBO France n’est pas un philanthrope, loin de là. Néanmoins et en toute objectivité, le sauvetage n’est pas une affaire aisée.

Le voyagiste, qu’on le veuille ou non, perd encore de l’argent, largement plus que prévu au business plan original.

Il n’empêche que LBO France, persuadé du bien-fondé de son opération, a rajouté encore un peu de fric au pot.

Dominique Gobert et chien Charly - DR
Dominique Gobert et chien Charly - DR
Et n’a procédé à aucun licenciement !

Bien sûr, les mauvais imbéciles syndiqués iront cracher dans la soupe, arguant que la situation délicate de leur entreprise n’est pas de leur fait…

Ben c’est quand même la faute d’un peu tout le monde, même si de graves erreurs ont été commises en d’autres temps.

Curieusement, cette imbécillité flagrante de syndicats peu scrupuleux me rappelle l’attitude d’autres, ceux d’Air France notamment.

Ceux qui n’hésitent pas à torpiller leur entreprise, au risque de mettre des centaines de salariés sur le carreau. Mais toujours en préservant leur propre intérêt.

Tiens, juste pour l’anecdote (et je l’ai vérifié), l’un des syndicalistes de Fram a demandé à rencontrer l’avocat de la société afin de bénéficier d’une "rupture conventionnelle".

Ce même syndicaliste, qui ne me prend plus au téléphone mais qui, lors de la tourmente de la vente, l’année dernière, me pleurait dans l’écouteur afin de bénéficier d’une prise de position éditoriale !

Fin de la parenthèse.

C’est vrai, les nouveaux dirigeants de Fram cherchent à réduire les dépenses.

C’est vrai qu’en juillet de cette année, certains accords d’entreprise ont été dénoncés.

Non pas unilatéralement, comme le dénoncent ces syndicats, mais en toute transparence, en attendant les futures négociations.

Et ce sont quand même quelque 6 millions d’économies qui devraient être réalisées, en attendant le renouveau.

En contrepartie d’ailleurs et en préalable à toute discussion, la nouvelle direction, dès le retour à la rentabilité, a promis une répartition du premier million gagné !

En attendant, les syndicats hurlent au charron parce que des avantages sociaux vont être abrogés : finis les trois jours de carence maladie, ce qui donnait lieu à un absentéisme quasi légal.

Finis les tickets restaurants. Mais compensé par un lieu de restauration. Faut juste apporter la gamelle.

Finies les « pauses rémunérées ». Comment, vous ne savez pas ce que c’est ? Deux heures trente par semaine, payées, mais pas travaillées !

Je me marre en lisant les déclarations syndicales, particulièrement ce représentant du personnel prié de prendre la place de la direction et de « faire des propositions concrètes ».

Ben non, le syndicat est pas fait pour ça. Parce qu’il est incapable d’être force de proposition. Juste d’opposition.

Dommage, parce que la sauce commençait à reprendre et la confiance semblait revenir entre les distributeurs et ce vieux voyagiste qui reste, malgré tout, français.

En attendant, 400 personnes pourront bientôt remercier leurs syndicats de leur offrir de belles vacances, payées par Pôle Emploi !

Je comprends mieux la montée en puissance des Trompettes et autres Peines !

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Tags : Fram, syndicats
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Commentaires
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21.Posté par CFDT-Services le 24/11/2016 15:11 | Alerter
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La CFDT-Services s'étonne que dans son éditorial, qui engage l'ensemble de la rédaction, Dominique Gobert manque autant de déontologie et de respect envers les salariés qui prennent le risque de s'engager pour défendre leurs collègues.

En faisant d’un cas particulier - et apparemment personnel auprès d’une organisation autre que la notre- une généralité, il induit en erreur et masque le travail et l’engagement des militants syndicaux qui vivent une situation très difficile à Fram et sont force de proposition.

Notre section à FRAM SAS a accompagné les salariés durant toutes les étapes du dernier PSE et est à nouveau mobilisée dans la période tumultueuse du rachat, marquée par une dégradation rapide et violente de la situation sociale.

En parallèle d’un rythme effréné de ruptures conventionnelles, tous les accords du groupe FRAM, garants d’une amélioration des conditions de travail et d’une adaptation aux réalités du secteur, tombent sans laisser le temps de les renégocier. De plus, les avantages sociaux sont drastiquement supprimés : tickets restaurants, RTT, plans d’épargne…

Dans ce climat délétère, la section CFDT multiplie les propositions et rencontres avec la direction, les autres syndicats, et surtout avec les principaux concernés : les salariés.

Nous saluons également l’effort qui est fait pour travailler en intersyndical à l’heure où la cohésion est attaquée dans ce « texte » du site professionnel Tourmag.

La Fédération des Services CFDT réaffirme sa confiance et son soutien à sa section, et ne laissera pas les salariés être culpabilisés pour masquer la violence d’une stratégie de restructuration de la responsabilité de ses dirigeants.

22.Posté par DUBITATIF le 24/11/2016 15:29 | Alerter
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et pendant ce temps-là Airbnb a lancé son activité d'agence de voyages , et Ctrip vient de racheter skyscanner : l'avenir de Fram c'est peut-être plutôt là qu'il se joue, non ???? si toute l'énergie dépensée ici par le "monde des entreprises du voyage" (et ses relais journalistiques) était utilisé pour réfléchir à comment lutter et/ou s'adapter aux tsunamis qui déboulent, l'avenir des salariés de Fram serait peut-être se dessinerait peut-être mieux ,non ???

23.Posté par Christian Jean le 24/11/2016 15:29 | Alerter
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"L'inter syndicale de FRAM (CGT, CFDT, FO) a maintenu son appel à cesser le travail ce jeudi 24 novembre 2016. Les salariés qui souhaiteront suivre la grève, pourront suivre le débrayage de 14h à 16h30.

Un rassemblement est prévu en centre ville de Toulouse.

La réunion du 22 novembre dernier avec la direction ne semble donc pas avoir convaincu les syndicats. Ils jugent les propositions insuffisantes.

Au cœur des discussions : l'organisation du temps de travail et les baisses de salaires, estimées entre 7 et 10% respectivement selon la direction et les syndicats."






1.Posté par Christian Jean le 24/11/2016 14:44 | Alerter
Bonjour,
Voila comment un article « d’infos » doit être rédigé et c'est tout à l'honneur de la rédaction.

Aucun donneur de leçons (sous prétexte de libre édito) ne doit pour sa simple satisfaction intervenir ! …

Surtout EN AFFIRMANT n’importe quoi, sans aucune « info » depuis son simple fauteuil et son clavier parisien.
Mais sera-t-il encore à même de l’envisager, voir de le comprendre ce « Monsieur » je sais tout, je juge tout, du haut de mon ignorance intéressée … rien n'est moins sur, l'égo surdimensionné est (vis à vis de ses contemporains) un tel fléau.

Si ce Monsieur le fait réellement "gratuitement", c'est pire, c'est un triste vieux ...

Cordialement.

24.Posté par Ophélie Dehail le 24/11/2016 22:30 | Alerter
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LBO FRANCE N'est qu un torpilleur d'entreprise , ils ont mis a plat PARIS CITYVISION avec la grande incompetence de ANNE YANNIC pdg de l epoque , MR Dominique penchez vous un peu sur le cas PARIS CITYVISION entreprise torpillée egalement .

25.Posté par Papadopoulos le 28/11/2016 10:37 | Alerter
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Bonjour à tous,
Je vois pas mal de choses écrites ici et là, mais je m'interroge sur le rôle de chacun:
- les Syndicats: ont-ils assez expliqué aux salariés la situation? Je ne veux pas critiquer, mais généralement les élus DP, CE et surtout DS entrent dans une réunion avec leurs idées et ils ressortent avec les mêmes idées. Si la partie adverse ne plie pas, ils crient au scandale et appellent à la grève. C'est ce qui se passe souvent. Je ne veaux pas généraliser, mais j'ai été élu CE et j'ai vu de l'intérieur comment les syndicats procèdent. J'espère juste que chez FRAM, le temps de dialogue a été bien employé par les syndicalistes. Et quand je dis "dialogue" ce n'est pas un mail, un tract ou un texte sur l'intranet de l'entreprise. C'est bien du dialogue "porte-à-porte" des bureaux qu'il s'agit, pour échanger avec les salariés.

- les Salariés: je pense sincèrement qu'ils sont les grands perdants de l'histoire. Ballotés (pour ne pas dire manipulés) par une ou autre de parties, ils ont envie de croire ceux qui leur font les plus belles promesses. Mais malheureusement, la situation réelle est souvent différente de celle qui leur est présentée. Et comme aucune de parties ne veut pas assumer la responsabilité du fiasco, tout le monde est tacitement d'accord pour se diriger vers un naufrage collectif. Et si les salariés se passeront de leurs élus ? Et si ils demanderont à leur Direction de venir leur expliquer en Assemblée Générale la réalité de la situation? Sans filtre et sans interprétation des syndicats.

- la Direction: elle doit se poser la question si elle a été assez franche avec les actionnaires. Est-ce qu'elle a expliqué les risques d'une telle stratégie, ou elle a minimisé le volet social ? Peut-être qu'elle a dit aux actionnaires que ce qu'ils avait envie d'entendre.

- les Actionnaires: eux aussi doivent assumer le risque d'échec s'ils continuent à demander de la rentabilité à contre-courant de la situation.

Toutes ces questions, ne sont que des hypothèses de ma part et je parle sans connaître le fond des choses. Je n'ai pas la prétention d'avoir la baguette magique, ni de donner des solutions miracle. Je voulais juste faire un parallèle avec mon expérience que j'avais connu dans 2 entreprises: la première c'était une entreprise para publique, joyau du tourisme social que l'irresponsabilité des syndicats associé à l'incompétence du Directeur Général nommé par les Ministres de Tutelles ont emmené l'entreprise au bord du gouffre. Quand j'ai demandé l'aide de mon syndicat que je représentais (CFDT), ils n'ont même pas pris la peine de décrocher leur téléphone. Le représentant de la CFDT au Conseil d'Administration m'a sèchement répondu qu'il faut voir avec la CFDT Services. Après moulte relances, j'ai eu juste un mail sui me communiquait les avocats susceptibles de m'aider et que la CFDT pourrait sous conditions prendre en charge le coût de la 1ère consultation.

Après, j'ai travaillé pour une entreprise britannique qui avait décidé de délocaliser une partie de ses services de Londres à Chypre. Les représentants "syndicaux" ont fait un travail formidable en échangeant avec nous, nous expliquant la situation, sans rien nous promettre et sans filtre. La Direction souhaitait aller de l'avant, c'était quitte ou double : soit on fermait soit on continuait. Et le CEO a été clair: il ne voulait pas perdre son investissement et son temps passé en mettant la clé sous la porte, donc la seule solution était de délocaliser. Mais, chacun des salariés qui a été licencié a reçu des lettres de recommandation et le soutien des ressources humaines qui les ont recommandé auprès des autres sociétés quand ces salariés étaient en phase de recrutement.

Je pense sincèrement que ni le personnel, ni la Direction ni les syndicats ou encore moins les actionnaires n'ont pas envie de saborder et voir couler le bateau FRAM.

J'ai une pensée pour tous et j'espère que FRAM reviendra à la place qui était la sienne.

Papa

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