La région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, serait-elle la mauvaise élève du bilan de la saison touristique 2004 présenté mercredi par Léon Bertrand, le secrétaire d'Etat au Tourisme... C'est en tout cas ce qu'a ressenti Jean-Marc Coppola, président du Comité régional du tourisme de PACA.
Il a en effet tenu à réagir, lors d'une conférence de presse organisée hier à Marseille, aux propos du ministre qui a présenté selon lui, la région PACA et la Corse comme les points noirs du bilan. "Je souhaite rétablir la réalité car elle porte un coup aux efforts entrepris par les institutionnels et les professionnels." explique le président du CRT.
"On aurait pu attendre d'un ministre un peu plus d'encouragements"
"Ce genre de communication et de médiatisation peut avoir un effet négatif sur la région. On aurait pu attendre d'un ministre un peu plus d'encouragements, d'aide et de soutien, surtout que ces propos interviennent à la veille de la grosse saison : le printemps et l'été. Quand on est ministre on doit jouer la carte de la solidarité"
Le bilan 2004 fait état d'une baisse de 4% du nombre des nuitées dans l'hôtellerie et l'hôtellerie de plein air, secteur qui ne représente respectivement que 5% et 11% de l'activité totale de la région. "Je ne conteste pas les chiffres, mais ils sont parcellaires" précise-t-il encore. "Les chiffres évoqués sont les données de l'INSEE que nous validons, mais", insiste-t-il, "ce n'est qu'une petite partie de notre activité".
Jean-Marc Coppola déplore le manque de coordination au niveau de l'observation touristique : "Nous sommes des observateurs privilégiés de la région et je souhaiterais que l'on s'appuie sur les acteurs : c'est à dire nous." La Fédération nationale des CRT (FNCRT) travaille déjà sur cette question afin d'améliorer la coopération avec d'autres organismes.
"Désormais nous devons faire de gros efforts sur la qualité"
Toujours est-il que le tassement de la fréquentation a été bien réel en 2004 avec une baisse de 2% des nuitées tout hébergements confondus, par rapport à 2003 (chiffres du CRT). Confrontés à la concurrence internationale, les professionnels de la région ont pris conscience que la recette "mer, plage, et soleil" ne suffit plus à attirer les touristes. Les séjours balnéaires d'une semaine sont d'ailleurs les premières victimes de cette concurrence.
Signes prometteurs toutefois : le développement des courts séjours au printemps et en automne. "Désormais nous devons faire de gros efforts sur la qualité, et surtout sur le rapport qualité/prix. Nous préparons d'ailleurs un nouveau schéma de développement touristique pour 2005." précise Jean-Marc Coppola.
Reste que le CRT est optimiste pour l'année en cours, porté d'une part, par la hausse du trafic en 2004, à l'aéroport Marseille-Provence (+7,3% du trafic passagers) et du TGV (+4%) et d'autre part, par les chiffres encourageants du dernier trimestre 2004 et du début 2005.
Céline EYMERY - redaction@tourmag.com
Il a en effet tenu à réagir, lors d'une conférence de presse organisée hier à Marseille, aux propos du ministre qui a présenté selon lui, la région PACA et la Corse comme les points noirs du bilan. "Je souhaite rétablir la réalité car elle porte un coup aux efforts entrepris par les institutionnels et les professionnels." explique le président du CRT.
"On aurait pu attendre d'un ministre un peu plus d'encouragements"
"Ce genre de communication et de médiatisation peut avoir un effet négatif sur la région. On aurait pu attendre d'un ministre un peu plus d'encouragements, d'aide et de soutien, surtout que ces propos interviennent à la veille de la grosse saison : le printemps et l'été. Quand on est ministre on doit jouer la carte de la solidarité"
Le bilan 2004 fait état d'une baisse de 4% du nombre des nuitées dans l'hôtellerie et l'hôtellerie de plein air, secteur qui ne représente respectivement que 5% et 11% de l'activité totale de la région. "Je ne conteste pas les chiffres, mais ils sont parcellaires" précise-t-il encore. "Les chiffres évoqués sont les données de l'INSEE que nous validons, mais", insiste-t-il, "ce n'est qu'une petite partie de notre activité".
Jean-Marc Coppola déplore le manque de coordination au niveau de l'observation touristique : "Nous sommes des observateurs privilégiés de la région et je souhaiterais que l'on s'appuie sur les acteurs : c'est à dire nous." La Fédération nationale des CRT (FNCRT) travaille déjà sur cette question afin d'améliorer la coopération avec d'autres organismes.
"Désormais nous devons faire de gros efforts sur la qualité"
Toujours est-il que le tassement de la fréquentation a été bien réel en 2004 avec une baisse de 2% des nuitées tout hébergements confondus, par rapport à 2003 (chiffres du CRT). Confrontés à la concurrence internationale, les professionnels de la région ont pris conscience que la recette "mer, plage, et soleil" ne suffit plus à attirer les touristes. Les séjours balnéaires d'une semaine sont d'ailleurs les premières victimes de cette concurrence.
Signes prometteurs toutefois : le développement des courts séjours au printemps et en automne. "Désormais nous devons faire de gros efforts sur la qualité, et surtout sur le rapport qualité/prix. Nous préparons d'ailleurs un nouveau schéma de développement touristique pour 2005." précise Jean-Marc Coppola.
Reste que le CRT est optimiste pour l'année en cours, porté d'une part, par la hausse du trafic en 2004, à l'aéroport Marseille-Provence (+7,3% du trafic passagers) et du TGV (+4%) et d'autre part, par les chiffres encourageants du dernier trimestre 2004 et du début 2005.
Céline EYMERY - redaction@tourmag.com
