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Air France : "Nous sommes dans le brouillard sur l’évolution de la conjoncture économique"

3 questions à Pierre-Henri Gourgeon DG d’Air France KLM


En déplacement à Nice pour fêter les 10 ans du service Saphir destiné à aider les passagers handicapés et à mobilité réduite, Pierre-Henri Gourgeon directeur général d’Air France KLM fait le point sur l’avancement des projets des bases en province, notamment à Marseille, Nice et Toulouse.


Rédigé par Michel BOVAS le Lundi 5 Septembre 2011

Pierre-Henri Gourgeon directeur général d’Air France KLM : "Notre politique générale est de réduire les coûts et la création de bases sur les aéroports de province est l’un des éléments de cette politique"
Pierre-Henri Gourgeon directeur général d’Air France KLM : "Notre politique générale est de réduire les coûts et la création de bases sur les aéroports de province est l’un des éléments de cette politique"
TourMaG.com - Qu’en est-il du projet de base sur Nice ?

Pierre-Henri Gourgeon :
Nous ouvrons le 2 octobre celle de Marseille. Nice suivra en février ou mars en même temps d’ailleurs que Toulouse. Elles bénéficieront de l’expérience acquise à Marseille.

C’est un projet très novateur pour notre compagnie. Mais il est apparu plus que nécessaire pour contrer la concurrence du TGV en France et des low cost sur les moyens courriers européens au départ des aéroports de province.

L’objectif est de récupérer les parts de marché perdues sur les aéroports comme ici à Nice. Chaque base aura sa stratégie dans l’ouverture de lignes pour contre-attaquer. Il s’agit enfin de rompre avec la stratégie du réseau en étoile centrée sur Paris qui prévalait jusqu’ici.

Ainsi depuis Marseille, Air France pourra proposer en direct Istanbul ou Prague alors que précédemment il fallait remonter sur Paris ou Lyon. Mais créer un réseau si pertinent soit-il ne suffit pas.

Il fallait adapter nos coûts pour proposer des tarifs compétitifs.

TourMaG.com - Comment seront organisées les bases ?

Pierre-Henri Gourgeon :
Ces bases ont aussi pour ambition de proposer un modèle permettant de réduire nos coûts opérationnels de 15%.

Les bases seront ainsi dotées d’appareils et d’équipages, détachés, et les rotations rapides et une très grande une souplesse dans l’adaptation de l’offre face à la concurrence garantira cette politique.

Elles n’assureront que de courts et moyens courriers (jusqu’à 2h de vol) en France en Europe ou au Maghreb. Chaque base Air France disposera d’une autonomie de décision pour créer les lignes.

Chacune se verra affecter 9 à 10 appareils et des équipages soit 200 à 300 personnes au total. Mais rien n’est figée, il faudra s’adapter en permanence.

Ce nouveau modèle de développement tient compte de l’évolution du trafic aérien ou tout change rapidement.

Réactivité, productivité et prix compétitifs seront les qualités principales de ses bases qui auront toute autonomie pour sélectionner leurs lignes.

TourMaG.com - Comment Air France KLM compte s’adapter face à la crise ?

Pierre-Henri Gourgeon :
Pour l’instant nous sommes dans le brouillard sur l’évolution de la conjoncture économique. La nette détérioration des perspectives économiques met en péril l'objectif de résultat d'exploitation positif (*).

Ainsi la reprise de trafic n’a pas été aussi forte que prévue. Le prix du pétrole, le sang pour une compagnie aérienne, est déstabilisant. N’oublions pas que le pétrole représente 25 % du prix du billet pour un vol et près de 35 % pour un vol log courrier.

Toute variation dans un sens ou l’autre modifie nos coûts de fonctionnement et on ne peut les répercuter aussi vite sur les passagers.

On ne peut plus se couvrir aussi facilement qu’auparavant. Notre politique générale est d’ailleurs de réduire les coûts et la création de bases sur les aéroports de province est l’un des éléments de cette politique.


(LIRE AUSSI) Air France : « Nous n’avons rien appris que nous ne sachions déjà... » disent les syndicats

(*) La crise de 2008-2009 s'était soldée pour Air France KLM par une perte opérationnelle de 1,3 milliard d'euros pour son exercice clos en mars 2010.

En bourse, l'action AF KLM se traitait à 6,637 euros le 2 septembre soit bien loin de son dernier pic à près de 38 euros en mai 2007.

Selon les experts le talon d'Achille d'Air France-KLM, dont l'Etat français détient 15,7% du capital, sont ses coûts salariaux qui ont représenté quelque 32% de son chiffre d'affaires, contre 24% pour Lufthansa par exemple. Au 30 juin, sa dette nette atteignait 6,04 milliards d'euros, contre 1,4 milliard pour Lufthansa et 480 millions pour IAG.

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