Sans vouloir préjuger de l’indépendance de la juridiction de Bastia que la position de l’Etat et son rôle d’actionnaire rendend intenable, quelle est exactement sa marge de manœuvre ?
Etroite, pardi !
Difficile de croire que les pouvoirs publics, compte tenu des enjeux n’ont pas tenté, d’une manière ou d’une autre, de peser sur la décision. En effet, rappelons que le Gouvernement pour se sortir du véritable « guêpier » qu’était devenue la Sncm, avait dû donner des gages aux repreneurs potentiels, Véolia Transports et Butler Capital Partners.
De quoi s’agit-il ? D’une broutille de 90 millions d’euros, montant de la subvention annuellle attribuée pour la compagnie qui remportera l’appel d’offres pour la desserte de l’Ile de Beauté au départ de Marseille. Soit au total la coquette somme de 540 millions d'euros pour la période 2007-2012.
Une manne qui a de quoi attiser les convoitises des différents prétendants (*) à ce juteux marché. Et cela explique notamment que les deux nouveaux actionnaires de la Sncm aient décidé d’en faire une condition de reprise de l’entreprise en difficulté.
Véolia et Butler Capital pourraient retirer leur billes
Comment ? Tout simplement au moyen d’une clause qui stipule qu’en cas de non obtention de ce marché, ils pourront se désister et se retirer du capital de la Société nationale.
Oui, vous avez bien entendu… Si la compétition qui fait rage à l’heure actuelle ne tournait pas à l’avantage de cette dernière, Véolia et Butler Capital pourraient retirer leur billes et décidé d’arrêter de jouer.
Autre détail qui a son importance : 800 salariés en Corse sont aujourd’hui directement employés par la Sncm et 2 500 autres emplois en dépendraient d’une manière ou d’une autre.
Quant on connaît la situation économique et celle de l’emploi sur l’Ile, peut-on imaginer que les élus locaux laissent couler la compagnie et ses salariés ? Poser la question c’est un peu y répondre…
On comprend l’urgence de la situation : pour la Sncm ce marché est purement et simplement une question de survie, une bouée de suavetage. En revanche, on a un peu plus de mal à saisir pourquoi l’Etat-actionnaire surnage aujourd’hui dans une "galère" qui prend eau de toutes parts…
(*) Corsica Ferries, CMN et Sncm
Etroite, pardi !
Difficile de croire que les pouvoirs publics, compte tenu des enjeux n’ont pas tenté, d’une manière ou d’une autre, de peser sur la décision. En effet, rappelons que le Gouvernement pour se sortir du véritable « guêpier » qu’était devenue la Sncm, avait dû donner des gages aux repreneurs potentiels, Véolia Transports et Butler Capital Partners.
De quoi s’agit-il ? D’une broutille de 90 millions d’euros, montant de la subvention annuellle attribuée pour la compagnie qui remportera l’appel d’offres pour la desserte de l’Ile de Beauté au départ de Marseille. Soit au total la coquette somme de 540 millions d'euros pour la période 2007-2012.
Une manne qui a de quoi attiser les convoitises des différents prétendants (*) à ce juteux marché. Et cela explique notamment que les deux nouveaux actionnaires de la Sncm aient décidé d’en faire une condition de reprise de l’entreprise en difficulté.
Véolia et Butler Capital pourraient retirer leur billes
Comment ? Tout simplement au moyen d’une clause qui stipule qu’en cas de non obtention de ce marché, ils pourront se désister et se retirer du capital de la Société nationale.
Oui, vous avez bien entendu… Si la compétition qui fait rage à l’heure actuelle ne tournait pas à l’avantage de cette dernière, Véolia et Butler Capital pourraient retirer leur billes et décidé d’arrêter de jouer.
Autre détail qui a son importance : 800 salariés en Corse sont aujourd’hui directement employés par la Sncm et 2 500 autres emplois en dépendraient d’une manière ou d’une autre.
Quant on connaît la situation économique et celle de l’emploi sur l’Ile, peut-on imaginer que les élus locaux laissent couler la compagnie et ses salariés ? Poser la question c’est un peu y répondre…
On comprend l’urgence de la situation : pour la Sncm ce marché est purement et simplement une question de survie, une bouée de suavetage. En revanche, on a un peu plus de mal à saisir pourquoi l’Etat-actionnaire surnage aujourd’hui dans une "galère" qui prend eau de toutes parts…
(*) Corsica Ferries, CMN et Sncm