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France : les micros TO se lancent dans la course aux vélos électriques !

Le cyclotourisme, une nouvelle façon de découvrir la France


La tendance se confirme : le cyclotourisme électrique a le vent en poupe. De nombreux petits entrepreneurs du tourisme entendent se lancer sur ce secteur et rivalisent d'ingéniosité pour faire découvrir leur région.


Rédigé par le Mercredi 22 Février 2017

La Corse sera dotée, dès avril, d'un réseau de vélos électriques en libre service © DR : Cycling-Corsica
La Corse sera dotée, dès avril, d'un réseau de vélos électriques en libre service © DR : Cycling-Corsica
Le vélo a plus que jamais la cote, surtout lorsqu'il est électrique.

D'après les données transmises par les collectivités locales françaises à l'Observatoire national des véloroutes et voies vertes (ON3V), 830 nouveaux kilomètres d'itinéraires cyclables ont été ouverts en 2016, soit 32% d'ouvertures de plus qu'en 2015.

"Ces 830 kilomètres ont un potentiel de 14 millions d'euros de retombées économiques par an pour la France", estime Chrystelle Beurrier, présidente des Départements et Régions Cyclables (DRC) et vice-présidente du conseil départemental de Haute-Savoie.

Redécouvrir les départements

Un potentiel énorme qui pousse de nombreux entrepreneurs du tourisme à se lancer. La tendance du moment : les séjours à échelle très locale, sur des vélos à assistance électrique.

"L'idée est de considérer le vélo électrique comme un moyen de découverte, pas comme une fin", explique Pierre Sejalon, fondateur de L'Autre Chemin, un jeune tour-opérateur tout juste immatriculé par Atout France en janvier 2017.

Établi à Coubon, un village près du Puy-en-Velay, le jeune voyagiste ne propose à son catalogue que des séjours cyclistes pour découvrir la Haute-Loire.

"Cela peut aller d'un week-end, pour découvrir les gorges de la Loire ou de l'Ardèche, à une semaine entière pour pédaler sur les grands plateaux", explique le fondateur, qui indique travailler avec des chambres d'hôtes ou mêmes des fermes typiques. "Je veux que mes clients redécouvrent le local".

"Je reçois à part égale une clientèle locale qui veut faire découvrir la région à des amis de passage que des étrangers en vacances", indique de son côté Yannick Drangowski, moniteur cycliste de formation qui a également monté récemment VélOtrement, à Toulouse.

"Le but est double : faire découvrir l'activité cycliste au plus grand nombre, et visiter la région et, même les Pyrénées, à son rythme".

Gastronomie et montagne

Car même en montagne le cyclotourisme se démocratise, profitant de l'électrique.

Exemple en Corse, où, surfant sur le succès de l'agence de voyage Cycling Corsica, APPeBIKE, un réseau d'ebike électriques verra le jour au 1er avril prochain.

Le principe : un système de location de vélos électriques en libre accès. Son pilier : un réseau de 20 hôteliers partenaires, qui touchent une rétro commission sur les locations.

"Au total, ce sont 200 vélos électriques qui seront installés sur toute la Corse", explique Marc-Antoine Bouteille-Torre, responsable du marketing sur le projet.

"Tout est géré par une application, qui permet de réserver puis débloquer son vélo", explique-t-il. "Ensuite, on peut y télécharger des circuits touristiques autour de sites naturels, historiques, producteurs ou artisans locaux".

Les vélos, des Peugeot de 120 kilomètres d'autonomie et adaptés aux reliefs escarpés, seront disponibles pour une vingtaine d'euros la demi-journée.

Et pourquoi ne pas doubler cette vision du "slow tourism" par un aspect gastronomique pour "mériter son plaisir" ? C'est le pari que se lance un autre entrepreneur, Philippe Mariani, qui, après 25 années passées en tant que contrôleur financier chez Bouygues, a lui aussi voulu vivre de sa passion.

Fourchette & Manivelle, son agence de voyages créée en avril 2016 à Maurepas (Yvelines), entend proposer des circuits alliant cyclotourisme et bons restaurants, pour l'instant en Île-de-France.

"Ça reste une activité de niche", estime Philippe Mariani, qui confie prospecter la clientèle étrangère de passage à Paris et en particuliers les Japonais.

"Mais l'électrique, c'est une manière plus soft de faire du vélo. On peut donc cibler très large", conclut-il.

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