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I - Jean Korcia : « La représentativité des TO au sein du SNAV est trop faible...»

quel avenir pour la représentativité de la profession ?


Président du réseau volontaire Manor, Jean Korcia aurait, selon le sondage de TourMaG.com, le profil "idéal" d'un président du SNAV. Pourtant, pas question pour lui de briguer le mandat, même s'il devance de quelques centièmes le président en titre Georges Colson. Adhérent de longue date au syndicat dont il fut vice-président, il en connaît les arcanes. Nous lui avons demandé de réagir à chaud...


Rédigé par le Lundi 18 Avril 2011

I - Jean Korcia : « La représentativité des TO au sein du SNAV est trop faible...»
TourMaG.com - Quelles seraient vos conditions pour une éventuelle candidature à la présidence du SNAV ?

Jean Korcia.
Je n'ai aucune ambition de ce genre et votre sondage me surprend. Je n'ai jamais eu l'idée de me présenter à la présidence du SNAV, même si j'en ai assuré, à une époque, la vice-présidence.

Je suis quelqu'un de discret qui n'aime pas la parade et travaille beaucoup pour sa propre entreprise et pour le réseau Manor.

Je suis bien où je suis, et je trouve que Georges Colson est à sa place. Il est actuellement le seul homme de la situation. Il fait ce qu'il peut avec les moyens dont il dispose, mais il faut qu'il soit vigilant.

Le SNAV est trop compartimenté, trop structuré, on se connaît plus

TourMaG.com. Faudrait-il tout remettre à plat pour relancer le SNAV ?

J.K.
Les structures sont là et je ne vois pas une telle nécessité.

Je ne suis pas un nostalgique du passé mais je me demande si le fait d'avoir créer autant de « sous-administrateurs» et autant de conseils exécutifs dans le but de donner son autonomie à chacun des métiers de la profession, est une bonne chose.

Le SNAV est devenu trop compartimenté, trop structuré. On ne discute plus. Et tout cela pour se retrouver à une douzaine d'élus au Conseil d'Administration national...


TourMaG.com. Et avant, c'était comment ?

J.K.
Dans le passé nous étions près d'une soixantaine au Conseil National. C'était plus spectaculaire et prenant. Il y avait un peu de cacophonie mais aussi de vrais débats parfois violents souvent contradictoires.

Il en sortait quelque chose. On ne se connaît même plus entre les différents conseils exécutifs des métiers. Le problème est là : il n'y a plus de débats au SNAV et ce n'est pas, à mon avis, l'entière faute de Georges Colson.


TourMaG.com. Faudrait-il revenir à l'ancienne organisation ?

J.K.
Non mais il faudrait retrouver un véritable dialogue entre les différents métiers. Je pense surtout qu'il faudrait instaurer de véritables débats entre les tour-opérateurs et les agences de voyages. Il faudrait organiser des tables rondes et mettre à plat les problèmes.

Il n'est pas normal que le CETO fasse des déclarations de façon unilatérale

TourMaG.com. Quels types de débats le distributeur que vous êtes souhaiterait-il avoir avec les producteurs ?

J.K.
Je souhaite surtout davantage de cohésion. Il n'est pas à mon sens normal qu'en période de crise – et elles sont nombreuses – le CETO fasse des déclarations auprès du grand public de façon unilatérale sans jamais concerter la distribution.

Les agences de voyages sont parties prenantes. Elles ont leur mot à dire car, in fine, ce sont elles qui sont en contact avec le client. Elles sont directement responsables en matière d'annulations, de frais.

Elles connaissent le marché. Je ne vois pas pourquoi les seuls tour-opérateurs seraient subventionnés en raison de mauvais remplissages de leurs charters sur la Tunisie.

La Tunisie représente pour les agences de voyages un chiffre d'affaires essentiel dans leurs résultats. Qui les subventionne quand elles n'ont rien à vendre ?


TourMaG.com. Que représente aujourd'hui le SNAV à vos yeux.

J.K.
Le Syndical patronal – il est important de le préciser – des agences de voyages doit rester l'épine dorsale des professionnels du tourisme.

Je l'ai encore dit clairement à l'occasion de notre 5E Manor Travel Partners le mois dernier. Le SNAV doit être impérativement l'institution qui nous représente et nous défend face aux autres syndicats de salariés, ainsi qu'auprès des pouvoirs publics et de nos ministères de tutelle.

Encore faut-il lui en donner les moyens. A l'instar du réseau Manor dont 98 % des membres sont au SNAV les réseaux volontaires comme les réseaux intégrés devraient y adhérer.

Un syndicat se gère comme une entreprise

TourMaG.com. C'est quoi un bon président ? Faut-il le rémunérer  ?

J.K.
Dans cette dernière hypothèse ce serait alors un président à plein temps... Dans le cas contraire, un président élu et bénévole, doit être entouré par une structure importante et solide.

Un syndicat se gère comme une entreprises et son président doit avoir un programme, de la conviction, la foi. Il doit pouvoir faire des prévisions financières et stratégiques A ce niveau, ce n'est pas le salaire le plus important.


TourMaG.com. Comment expliquez-vous ces récentes scissions, les producteurs d'un côté, les réseaux intégrés de l'autre ce qui multiplie les interlocuteurs auprès des pouvoirs publics tout en risquant d'affaiblir le SNAV ?

J.K.
La scission des tour-opérateurs est ancienne. A l'origine les tour-opérateurs dans leur quasi totalité adhéraient au SNAV et leur président était quelqu'un de représentatif.

Le Cercle d'Etudes des Tour-Opérateurs a été créé pour travailler sur des sujets qui leur étaient propres en matière de risques, de finances…

Au fil des ans les membres du CETO ont pris une véritable autonomie avec des moyens financiers suffisamment importants, grâce à leurs propres cotisations, pour rétribuer des permanents et financer des études et des statistiques...

Le CETO aurait du se développer au sein du SNAV. Aujourd'hui la représentativité des TO au sein du SNAV est trop faible.


TourMaG.com. Votre avis sur l'UDIV (l'Union des Distributeurs de Voyage) présidée par Denis Wathier président de Thomas Cook ?

J.K.
Ce qui me préoccupe dans tout cela est de constater qu'il s'agit d'une histoire d'hommes. Les initiateurs des fédérations et des unions à l'extérieur de notre syndicat ont de fortes personnalités et chacun reste sur sa position et ses prérogatives sans vouloir faire le premier pas.

Tout cela donne de notre profession une image de division, alors que, plus que jamais, nous avons besoin d'être unis.

Les crises se succèdent et nous avons tous de nombreux problèmes communs. Je pense à la TVA, aux responsabilités etc.

C'est effarant tout ce qui nous tombe sur la tête !



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- Snav : quel programme et quel avenir pour la représentativité de la profession ?

L'élection de Georges Colson, pour l'instant seul candidat déclaré, après le retrait de Franck Voragen, à la tête du Snav, n'est plus qu'une question de jours.

Pourtant, la représentativité du Snav et son rôle sont de plus en plus contestés. Certains producteurs ont mis sur pied une association de grands distributeurs (UDiV). Une association qui aura vocation à rassembler producteurs et distribution au sein d'une même Fédération.

A la veille de l'Assemblée générale du 27 avril prochain, TourMaG.com a décidé d'ouvrir le dossier. Nous avons demandé à quelques acteurs de définir programme, enjeux, ambitions et voeux pour les 3 années à venir.

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