La sous-région Afrique de l'Ouest et du Centre prend aujourd’hui la pleine mesure de son potentiel touristique. En témoigne l’organisation la semaine dernière de la toute première édition du Sitour à Bamako (Mali).
Un rendez-vous professionnel ayant suivi de trois semaines à peine le salon burkinabé du tourisme de Ouagadougou (Sitho) dont c’était cette année la cinquième édition.
L’Omatho (Office malien du tourisme et de l’hôtellerie) entend ainsi profiter du poids croissant de son tourisme en Afrique. Ce pays francophone capitalise sur un tourisme culturel et authentique.
Le Mali totalise aujourd’hui deux fois plus de touristes qu’au début du siècle. En 2007, il a accueilli 165 000 visiteurs étrangers (+ 7,5% sur 2006 et + 15% sur 2005 ), dont 57 700 Français (+ 35% sur 2006), de loin son premier marché émetteur.
De quoi expliquer la présence de gros TO hexagonaux sur le salon (et le "famtrip" qui l’a précédé), de Nouvelles Frontières - 1 300 pax en 2007 - à Kuoni, aux côtés de spécialistes de moindre taille tels Akaoka, Sensations, Escursia, Intermèdes et Soleil d’Ailleurs.
Un rendez-vous professionnel ayant suivi de trois semaines à peine le salon burkinabé du tourisme de Ouagadougou (Sitho) dont c’était cette année la cinquième édition.
L’Omatho (Office malien du tourisme et de l’hôtellerie) entend ainsi profiter du poids croissant de son tourisme en Afrique. Ce pays francophone capitalise sur un tourisme culturel et authentique.
Le Mali totalise aujourd’hui deux fois plus de touristes qu’au début du siècle. En 2007, il a accueilli 165 000 visiteurs étrangers (+ 7,5% sur 2006 et + 15% sur 2005 ), dont 57 700 Français (+ 35% sur 2006), de loin son premier marché émetteur.
De quoi expliquer la présence de gros TO hexagonaux sur le salon (et le "famtrip" qui l’a précédé), de Nouvelles Frontières - 1 300 pax en 2007 - à Kuoni, aux côtés de spécialistes de moindre taille tels Akaoka, Sensations, Escursia, Intermèdes et Soleil d’Ailleurs.
Une offre aérienne en forte croissance entre la France et le Mali
Salon du tourisme Sitour
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L’offre aérienne, bon baromètre de la santé d’une destination, ne cesse de croître sur l’axe France-Mali. Air France vole chaque jour entre Roissy et Bamako, ligne opérée en A 330 ou A 340 (biclasse). Les résultats sur la ligne sont très satisfaisants et la compagnie étudie une hausse des fréquences.
Même satisfaction à la CAM (bientôt rebaptisée Air Mali) qui va passer cet hiver de deux à trois fréquences par semaine entre Paris-Orly et Bamako (ses deux liaisons via Ouagadougou seront bientôt supprimées). La compagnie malienne opère la ligne en A 319 bi-classe.
Aigle Azur, nouvel acteur sur la ligne Paris (Orly-sud)-Bamako depuis l’hiver dernier avec deux vols par semaine, va également passer à trois vols le 27 octobre. Le transporteur relie les deux capitales en A 321 (monoclasse).
Les voyagistes Go Voyages et Point Afrique - surtout revendeurs de vols secs - ne sont pas en reste sur le Mali. Premier opérateur sur la destination (8 700 pax l'an dernier), Go affrète pour la troisième année consécutive cet hiver, une rotation assurée chaque mardi par un A 321 d'Airmed.
Même satisfaction à la CAM (bientôt rebaptisée Air Mali) qui va passer cet hiver de deux à trois fréquences par semaine entre Paris-Orly et Bamako (ses deux liaisons via Ouagadougou seront bientôt supprimées). La compagnie malienne opère la ligne en A 319 bi-classe.
Aigle Azur, nouvel acteur sur la ligne Paris (Orly-sud)-Bamako depuis l’hiver dernier avec deux vols par semaine, va également passer à trois vols le 27 octobre. Le transporteur relie les deux capitales en A 321 (monoclasse).
Les voyagistes Go Voyages et Point Afrique - surtout revendeurs de vols secs - ne sont pas en reste sur le Mali. Premier opérateur sur la destination (8 700 pax l'an dernier), Go affrète pour la troisième année consécutive cet hiver, une rotation assurée chaque mardi par un A 321 d'Airmed.
Une offre hôtelière encore insuffisante à l'exception de Bamako
La Grande mosquée de Djenné, plus grand édifice en terre crue adobe au monde
Là encore, le TO étudie une hausse de son offre pour l’année prochaine. Le Point Afrique, second acteur sur le Mali (7 870 clients en 2007), vole pour sa part depuis Paris sur Bamako et Mopti, au départ de Lyon sur Gao.
L’offre hôtelière suit le même mouvement ascendant. Le Radisson, luxueux établissement de 73 chambres, a ouvert en juin dernier et vise en priorité une clientèle d’affaires exigeante.
La chaîne d’hôtel Laico vient de s’installer à Bamako. Le groupe tunisien vient de reprendre coup sur coup cette année les hôtels Sofitel et Kempinski, rebaptisés respectivement Laico L’Amitié et Laico El Farouk.
Le choix hôtelier reste en revanche plus restreint et d’un niveau insuffisant hors de Bamako, notamment dans la ville de Djenné et en pays Dogon. Une hôtellerie de charme est heureusement en train de voir le jour, à l'instar de la Maison Rouge à Mopti. Enduits traditionnels en argile et sable, textiles originaux et mobilier en bois, cette belle demeure se singularise par l’adoption des différents styles d’intérieurs maliens. Un exemple à suivre.
L’offre hôtelière suit le même mouvement ascendant. Le Radisson, luxueux établissement de 73 chambres, a ouvert en juin dernier et vise en priorité une clientèle d’affaires exigeante.
La chaîne d’hôtel Laico vient de s’installer à Bamako. Le groupe tunisien vient de reprendre coup sur coup cette année les hôtels Sofitel et Kempinski, rebaptisés respectivement Laico L’Amitié et Laico El Farouk.
Le choix hôtelier reste en revanche plus restreint et d’un niveau insuffisant hors de Bamako, notamment dans la ville de Djenné et en pays Dogon. Une hôtellerie de charme est heureusement en train de voir le jour, à l'instar de la Maison Rouge à Mopti. Enduits traditionnels en argile et sable, textiles originaux et mobilier en bois, cette belle demeure se singularise par l’adoption des différents styles d’intérieurs maliens. Un exemple à suivre.
N’Diaye Ba, ministre malien de l’Artisanat et du Tourisme : «Faire du tourisme le premier secteur économique du Mali»
TourMaG.com – Quels sont les objectifs du Mali sur le plan touristique ?
N’Diaye Bâ : "Nous sommes en train de finaliser un schéma directeur de dix ans, afin de faire du tourisme le premier secteur économique du Mali. Nous souhaitons atteindre les 500 000 nuitées de visiteurs internationaux d'ici 2012 (384285 en 2007), avec un objectif d'un million à l'horizon 2020."
T.M.com – Comment espérez-vous atteindre cet objectif ?
N.B : "Il nous faut pour cela renforcer notre positionnement sur la France, notre premier marché émetteur de touristes. Nous devons aussi améliorer notre effort de promotion, en France mais aussi dans un plus grand nombre de marchés.
L'offre hôtelière doit par ailleurs être améliorée. Des efforts doivent notamment porter sur les éléments de décoration, sur une sensibilisation à l'utilisation des matériaux locaux. Notez toutefois que notre offre hôtelière a nettement progressé ces dernières années, à Bamako surtout mais aussi dans d'autres villes tel Mopti où des Français construisent de beaux hôtels.
Enfin, la formation reste notre point faible et doit être singulièrement améliorée. Aujourd'hui ce sont les hôtels qui s'en chargent. Nous disposons déjà de l'infrastructure et allons créer très bientôt une école. "
T.M.com – Travaillez-vous au développement de niches ?
N.B : "Absolument. Nous voulons par exemple exploiter la croisière fluviale sur le Niger qui représente une énorme potentialité. L'Etat sera acteur sur ce plan et nous espérons pouvoir aboutir d'ici deux à trois ans. Je précise toutefois que notre administration s'est totalement désengagée du secteur touristique pour l'exploitation. Nous concentrons désormais nos efforts sur la promotion et les investissements."
N’Diaye Bâ : "Nous sommes en train de finaliser un schéma directeur de dix ans, afin de faire du tourisme le premier secteur économique du Mali. Nous souhaitons atteindre les 500 000 nuitées de visiteurs internationaux d'ici 2012 (384285 en 2007), avec un objectif d'un million à l'horizon 2020."
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N.B : "Il nous faut pour cela renforcer notre positionnement sur la France, notre premier marché émetteur de touristes. Nous devons aussi améliorer notre effort de promotion, en France mais aussi dans un plus grand nombre de marchés.
L'offre hôtelière doit par ailleurs être améliorée. Des efforts doivent notamment porter sur les éléments de décoration, sur une sensibilisation à l'utilisation des matériaux locaux. Notez toutefois que notre offre hôtelière a nettement progressé ces dernières années, à Bamako surtout mais aussi dans d'autres villes tel Mopti où des Français construisent de beaux hôtels.
Enfin, la formation reste notre point faible et doit être singulièrement améliorée. Aujourd'hui ce sont les hôtels qui s'en chargent. Nous disposons déjà de l'infrastructure et allons créer très bientôt une école. "
T.M.com – Travaillez-vous au développement de niches ?
N.B : "Absolument. Nous voulons par exemple exploiter la croisière fluviale sur le Niger qui représente une énorme potentialité. L'Etat sera acteur sur ce plan et nous espérons pouvoir aboutir d'ici deux à trois ans. Je précise toutefois que notre administration s'est totalement désengagée du secteur touristique pour l'exploitation. Nous concentrons désormais nos efforts sur la promotion et les investissements."